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19 janvier 2014

Bêtes noires conservatrices

  • Ça ne s’arrête pas là. Le gouvernement appuie aussi les projets de loi de ses députés qui ciblent les bêtes noires conservatrices. Après les dirigeants syndicaux, les activités politiques des organismes de bienfaisance, c’est au tour des fonctionnaires indépendants du Parlement d’être dans la mire.
    (Manon Cornellier, dans Le Devoir du 18 janvier 2014.)

Un gouvernement conservateur qui s'attaque aux bêtes noires conservatrices? À première vue, cela me paraît étrange. D'autant plus que les dirigeants syndicaux et ceux des organismes de bienfaisance seraient alors des conservateurs, et que l'on connaîtrait les opinions politiques des fonctionnaires indépendants du Parlement. Mais en fait, madame Cornellier a-t-elle voulu qualifier les bêtes noires de conservatrices, ou indiquer simplement que les groupes visés sont les bêtes noires des conservateurs, ce qui n'est pas du tout la même chose? À la réflexion, la deuxième interprétation est sûrement la bonne. Pour qu'elle s'impose dès la première lecture, il fallait écrire :

Ça ne s’arrête pas là. Le gouvernement appuie aussi les projets de loi de ses députés qui ciblent les bêtes noires des conservateurs*. Après les dirigeants syndicaux, les activités politiques des organismes de bienfaisance, c’est au tour des fonctionnaires indépendants du Parlement d’être dans la mire.


  • Rien de tout cela n’arrive encore à susciter un véritable sursaut d’indignation populaire, ce dont le gouvernement tire parti. Il sait qu’une partie de la population ne se soucie que de son portefeuille et de ses intérêts particuliers.

Rien de tout cela n’arrive encore à susciter un véritable sursaut d’indignation populaire, ce dont profite le gouvernement tire parti. Il sait qu’une partie de la population ne se soucie que de son portefeuille et de ses intérêts particuliers.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

* Le 20 janvier à 23 h 50, je vois que cette correction a été apportée.

« Dangereux glissement » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/397596/dangereux...

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