20 janvier 2014
Abolir l'abrogation
- Toujours est-il qu’il a fallu réclamer à cor et à cri une réaction du Vatican digne de ce nom, et ce, pendant des lunes, avant que Benoît XVI ne décrète la tolérance zéro. Dans la foulée, le Vatican a aboli l’abrogation de la prescription qui stipulait qu’on ne pouvait poursuivre un prêtre pédophile dix ans après que sa victime a atteint sa majorité.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 20 janvier 2014.)
Le Vatican a aboli l’abrogation de la prescription, vraiment? Il aurait donc rétabli la prescription, puisque abolir l'abrogation, c'est un peu comme supprimer l'annulation. Je pense toutefois que l'éditorialiste voulait dire le contraire :
Toujours est-il qu’il a fallu réclamer à cor et à cri une réaction du Vatican digne de ce nom, et ce, pendant des lunes, avant que Benoît XVI ne décrète la tolérance zéro. Dans la foulée, le Vatican a abrogé [ou a aboli] la prescription qui stipulait qu’on ne pouvait poursuivre un prêtre pédophile dix ans après que sa victime avait atteint sa majorité.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le Vatican devant l’ONU – Le cartel du silence » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:41 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias