17 novembre 2014
Un échec dont il n'a pas le luxe de se payer
Que ou dont; choix du pronom relatif; grammaire française; syntaxe.
- Faire l’unanimité autour d’un projet de réforme n’est jamais possible. Par contre faire l’unanimité contre, comme dans le cas présent, accroît le risque d’un échec dont le réseau de la santé n’a pas le luxe de se payer.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 15 novembre 2014.)
D'un point de vue syntaxique, on peut dire soit que le réseau de la santé n'a pas le luxe de se payer un échec, soit qu'il ne peut pas se payer le luxe d'un échec; si on place échec devant le verbe, comme l'a fait l'éditorialiste, le pronom relatif qui le représente sera que ou dont, suivant qu'il est complément d'objet direct du verbe payer ou complément déterminatif du nom luxe :
Faire l’unanimité autour d’un projet de réforme n’est jamais possible. Mais faire l’unanimité contre, comme dans le cas présent, accroît le risque d’un échec que le réseau de la santé n’a pas le luxe [ou les moyens] de se payer.
Faire l’unanimité autour d’un projet de réforme n’est jamais possible. Mais faire l’unanimité contre, comme dans le cas présent, accroît le risque d’un échec dont le réseau de la santé ne peut pas se payer le luxe.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Seul contre tous » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/423980/projet-de...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:59 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias