31 décembre 2014
Il est trop tôt pour écarter quoique ce soit
Quoique ce soit ou quoi que ce soit; des démêlées ou des démêlés; grammaire française; orthographe.
- Mais le stratagème mis en place par l’ancien chef de cabinet du premier ministre, Nigel Wright, et des sénateurs conservateurs influents a secoué la capitale fédérale et le pays, lorsqu’elle a été révélée au grand jour par la GRC.
(Marie Vastel, dans Le Devoir du 27 décembre 2014.)
Ce n'est pas la capitale fédérale qui a été révélée :
Mais le stratagème mis en place par l’ancien chef de cabinet du premier ministre, Nigel Wright, et des sénateurs conservateurs influents a secoué la capitale fédérale et le pays, lorsqu’il a été révélé au grand jour par la GRC.
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L’avocat de Mike Duffy a indiqué cet automne qu’il envisage « tout témoin potentiel, à ce moment-ci. Il est trop tôt pour écarter quoique ce soit ».
Quoique, écrit en un seul mot, est une conjonction qui signifie « bien que » :
Quoique ce soit trop tôt pour l'affirmer avec certitude, il est possible que le premier ministre soit appelé à témoigner.
Ce n'est évidemment pas l'idée à rendre dans la phrase à l'étude, où l'on veut dire qu'il est trop tôt pour écarter quelque chose que ce soit. Il fallait donc employer la locution pronominale quoi que, qui s'écrit en deux mots :
L’avocat de Mike Duffy a indiqué cet automne qu’il envisage « tout témoin potentiel, à ce moment-ci. Il est trop tôt pour écarter quoi que ce soit ».
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Ce sera toutefois à Stephen Harper de décider si toutes ces démêlées feront les manchettes avant les prochaines élections fédérales [...]
Le substantif démêlée ne figure pas dans les dictionnaires que j'ai sous la main. Comme je l'ai déjà signalé, on écrit plutôt démêlé, nom masculin; selon le Petit Robert, on peut avoir des démêlés avec quelqu'un, avec la justice :
Ce sera toutefois à Stephen Harper de décider si tous ces démêlés feront les manchettes avant les prochaines élections fédérales [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Deuxième acte dès ce printemps » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/427668/saga-du-s...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:07 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias