01 janvier 2015
Ils se sont traduit par la désaffectation des électorats...
Désaffectation, désaffection; paronymes; usage; ils se sont traduit, ils se sont traduits; elle s'est traduit, elle s'est traduite; elles se sont traduit, elles se sont traduites; se traduire, accord du participe passé du verbe pronominal; grammaire française; orthographe d'accord.
- Nous avons perdu, d’assurer ces derniers, les récentes élections présidentielles à cause des « hurlements » du Tea Party qui se sont traduit, au ras des pâquerettes, par la désaffectation des électorats féminin et hispanique.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 31 décembre 2014.)
Deux observations :
- D'après ce que je vois dans le Multidictionnaire et dans le Petit Robert, le participe passé du verbe pronominal se traduire « s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet » (Multidictionnaire) :
Sa politique s'est traduite par un échec. (Petit Robert.) - Selon le Multidictionnaire, le Petit Robert, le Grand Robert et le Trésor de la langue française informatisé, on appelle désaffectation le « changement de destination d'un immeuble » (Multidictionnaire) :
La désaffectation d'une gare, d'un immeuble domanial. (Grand Robert.)
Au sens de « perte de l'affection, de l'attachement, de l'estime ou de l'intérêt » que l'on éprouvait pour quelqu'un, ou plus souvent pour quelque chose, c'est désaffection qu'il faut employer :
La désaffection du public pour le cinéma. (Petit Robert.)
La désaffection à l'égard d'une institution. (Petit Robert.)
La désaffection du peuple pour un régime, d'une personne pour une autre. (Grand Robert.)
Une désaffection à l'égard du régime et un déclin de la moralité civique. (Meynaud, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
Nous avons perdu, d’assurer ces derniers, les récentes élections présidentielles à cause des « hurlements » du Tea Party qui se sont traduits, au ras des pâquerettes, par la désaffection des électorats féminin et hispanique.
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[...] c’est qu’il a en tête un plan d’attaque composée à l’enseigne d’une agressivité différente [...]
Je dirais que ce n'est pas l'attaque qui est composée, mais le plan d'attaque :
[...] c’est qu’il a en tête un plan d’attaque composé à l’enseigne d’une agressivité différente [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« La position du chef » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/427898/l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:37 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias