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07 décembre 2014

Serrer la vie aux trafiquants

  • Je constate un décalage entre la justice et les justiciers. Octobre 2007, Stephen Harper annonçait sa stratégie pour lutter contre la drogue. Il promettait, ça n'a surpris personne, de serrer la vie aux trafiquants.
    (Mylène Moisan, dans Le Soleil du 28 novembre 2014.)

Traiter quelqu'un avec une grande sévérité, restreindre ses libertés, c'est lui serrer la vis, peut-on lire dans le Petit Robert. Évidemment, cela ne devrait pas avoir pour effet de lui faciliter la vie.

Il fallait écrire :

[...] Stephen Harper annonçait sa stratégie pour lutter contre la drogue. Il promettait, ça n'a surpris personne, de serrer la vis aux trafiquants.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec

« La loi ou la poule » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

06 décembre 2014

Les propos

  • Les propos du président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, sur « l’État du XXIe siècle » n’est pas sans rappeler le rapport Gobeil de 1986 [...]
    (Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 6 décembre 2014.)

Ce n'est pas l'État du XXIe siècle qui n'est pas sans rappeler le rapport Gobeil, mais les propos du président du Conseil du trésor :

Les propos du président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, sur « l’État du XXIe siècle » ne sont pas sans rappeler le rapport Gobeil de 1986 [...]

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec

« Le prix d'un café? » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/425957/austerite...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

05 décembre 2014

Venu

  • Ils ont rapidement compris qu’au moment où tout le monde devait se serrer la ceinture, il aurait été très mal venu d’exiger que l’entente intervenue avec le gouvernement Charest soit respectée intégralement.
    (Michel David, dans Le Devoir du 2 décembre 2014.)

Il serait souhaitable d'éviter la répétition :

Ils ont rapidement compris qu’au moment où tout le monde devait se serrer la ceinture, il aurait été très mal vu d’exiger que l’entente intervenue avec le gouvernement Charest soit respectée intégralement.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec

« La rupture » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/425528/la-rupture

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

04 décembre 2014

Peu faire grincer

  • L’ensemble est en parfaite symbiose avec cette courtepointe de mots, d’ambiances, de cris dont la fibre, les coutures, les motifs n’offrent finalement qu’un niveau très homéopathique de faiblesses. Peu faire grincer.
    (Fabien Deglise, dans Le Devoir du 4 décembre 2014.)

Peu faire grincer? La phrase est courte et chacun des mots est français, et pourtant l'ensemble est incompréhensible.

J'ai pensé d'abord qu'on avait voulu dire Pour faire grincer ou Peut faire grincer. Mais j'ai changé d'avis à la lecture de la phrase suivante :

Tout est là pour faire sourire, émouvoir, faire vibrer devant cette pensée qui se détache avec élégance de ces grappes dangereusement consensuelles, cette idée qui éclaire avec acuité un geste, ou cette remarque qui porte atteinte à un préjugé, avec la dextérité du verbe.

Finalement, ce que le journaliste a voulu écrire, je crois, c'est plutôt :

Peu fait* grincer.

Ou bien :

Peu pour faire grincer.

Que ne l'a-t-il écrit.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec

* Le 4 décembre à 15 h 10, je vois que la correction a été apportée.

« Du terrorisme à grands coups de plumes » : http://www.ledevoir.com/culture/theatre/425720/du-terrori...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

03 décembre 2014

Serpenter le flanc d'une montagne

Serpenter suivi d'un complément d'objet direct; serpenter, verbe transitif ou intransitif; grammaire française; syntaxe.

  • [...] trois heures et demie intenses à serpenter le flanc d’une montagne, avec une vue sur un effrayant ravin, alors que le jour se couche.
    (Émilie Folie-Boivin, dans Le Devoir du 29 novembre 2014.)

Serpenter est un verbe intransitif; il ne s'emploie donc pas avec un complément d'objet direct :

Un sentier qui serpente dans la forêt. (Multidictionnaire.)

Les queues devant les boulangeries serpentent dès l'aube. (Triolet, dans le Lexis.)

Elle seule [la gondole à Venise] peut serpenter à travers les réseaux inextricables et l'infinie capillarité des rues aquatiques. (Gautier, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

L'affleurement bleuâtre des veines microscopiques qui serpentent sous l'épiderme. (Taine dans le Petit Robert, à l'article « bleuâtre ».)

Au bas de la crevasse, de larges et épaisses coulées de laves serpentaient sur les flancs du mont [...] (J. Verne dans le Grand Robert, à l'article « cratère ».)

Il fallait écrire :

[...] trois heures et demie intenses à serpenter sur le flanc d’une montagne, avec une vue sur un effrayant ravin, alors que le jour se couche.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec

« Un "road trip" à l’eau de rose » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/voyage/425032/touris...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

02 décembre 2014

Il est depuis plusieurs années questions...

  • Pas étonnant, en ce sens, qu’il soit depuis plusieurs années questions d’ouvrir des négociations avec les talibans, devant l’impasse sur laquelle a débouché la méthode militaire.
    (Guy Taillefer, dans Le Devoir du 1er décembre 2014.)

Il est question, depuis plusieurs années, d'ouvrir des négociations avec les talibans :

Pas étonnant, en ce sens, qu’il soit depuis plusieurs années question d’ouvrir des négociations avec les talibans, devant l’impasse sur laquelle a débouché la méthode militaire.

Question est invariable dans l'expression il est question de.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec

« Haute trahison » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

01 décembre 2014

Un, deux, trois autres candidats

  • Appuyée par les délégations canadienne, québécoise, néo-brunswickoise et haïtienne, l’ex-gouverneure générale a mené une campagne soutenue pendant plusieurs mois, qui l’a menée dans plusieurs États de la Francophonie.
    (Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 1er décembre 2014.)

Elle a mené une campagne qui l'a menée...? L'image est plaisante, mais je doute que la répétition soit voulue :

Appuyée par les délégations canadienne, québécoise, néo-brunswickoise et haïtienne, l’ex-gouverneure générale a fait une campagne soutenue pendant plusieurs mois, qui l’a menée dans plusieurs États de la Francophonie.

* * * * *

  • En plus du Mauricien de l’Estrac, trois autres candidats étaient en lice (cinq au total avec Mme Jean), soit Pierre Buyoya, du Burundi, et Agustin Nze Nfumu, de la Guinée-Équatoriale.

Un, deux... Il manque le troisième, Henri Lopes, du Congo-Brazzaville.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec

« Michaëlle Jean, la nouvelle voix de l’OIF » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.