18 janvier 2015
Provocation
- Il fallait quitter le quartier pour entendre des couacs. Le chauffeur de taxi iranien a abordé le sujet en premier. En gros, il avait été révolté par les meurtres de Charlie Hebdo, tout en trouvant, comme d’autres le chuchotent, qu’ils avaient trop provoqué les extrémistes. Et joué leur jeu.
(Odile Tremblay, dans Le Devoir du 17 janvier 2015.)
Ils? Non, ce ne sont pas les meurtres qui « avaient trop provoqué les extrémistes ». Je suggérerais :
En gros, il avait été révolté par les meurtres de Charlie Hebdo, tout en trouvant, comme d’autres le chuchotent, que ses artisans avaient trop provoqué les extrémistes.
En gros, il avait été révolté par les meurtres de Charlie Hebdo, tout en trouvant, comme d’autres le chuchotent, que la publication avait trop provoqué les extrémistes.
Il est vrai que, si des articles réclamant une plus grande liberté de religion valent mille coups de fouet à leur auteur, et dix ans de prison, et dix ans d'interdiction de voyage, et 300 000 $ d'amende...
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Sous le crachin et les roses de Charlie » : http://www.ledevoir.com/culture/cinema/429078/sous-le-cra...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:05 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias