18 novembre 2006
Jeunes filles de mauvaises vertus
«À la Renaissance, avoir les cheveux libres était typique des jeunes filles de mauvaises vertus.» (Pauline Gravel, citant l'historien de l'art Bruno Mottin.)
Je n'ai pas trouvé l'expression de mauvaises vertus (ni de mauvaise vertu) dans les six ouvrages que j'ai consultés, pas même dans le Dictionnaire historique de la langue française.
Ce dernier consigne cependant la locution adjective de moyenne vertu, datée de 1732 et remplacée depuis par de petite vertu, s'appliquant à une femme «de mœurs faciles», «de mœurs légères» :
Il y avait, aux alentours de l'école de médecine, un certain nombre de «demoiselles de petite vertu» qu'il connaissait. (Martin du Gard, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Une personne de grande beauté et de petite vertu. (Maurois, dans le Lexis.)
L'expression n'est donnée qu'au singulier.
Line Gingras
Québec
«Les mystères de la Joconde révélés» : http://www.ledevoir.com/2006/09/27/119167.html
22:10 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, orthographe, presse, médias
Commentaires
Tu es drôlement forte pour repérer les fautes. Je pense que je n'aurais jamais réagi à "des jeunes filles de mauvaises vertus" mais maintenant que tu le dis, c'est vrai, je dois toujours avoir lu " de petite vertu". Par contre, était-ce toujours au singulier, je n'en sais rien mais je te fais confiance !!
Écrit par : Mijo | 19 novembre 2006
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