02 janvier 2007
Adversité
« En lui confiant le poste de chef adjoint, M. Dion prend modèle sur le comportement adopté par Jean Chrétien envers Paul Martin au lendemain du congrès qui l'avait élu chef en 1990. Néanmoins, l'adversité entre les deux hommes devait persister et même s'accentuer. » (Bernard Descôteaux.)
Adversité s'emploie dans la langue littéraire, au sens de « Sort contraire, circonstances malheureuses (deuil, revers de fortune, etc.) s'imposant comme une épreuve à subir ou à surmonter » (Trésor de la langue française informatisé) :
Il est possible d'être homme même dans l'adversité. (Sartre, dans le Petit Robert.)
J'ai su payer par des années d'adversité quelques erreurs de jeunesse. (Cendrars, dans le Lexis.)
Je suis fait ainsi : l'infortune me séduit, l'adversité m'attire. (Sandeau, dans le Trésor.)
Mais je constate [...] que dans l'adversité, ou du moins dans les grandes circonstances de la vie, chacun de nous trouve dans l'Église son plus parfait bien-être. (Barrès, dans le Trésor.)
D'après les résultats de mes recherches, ce nom, synonyme de « malheur », « malchance », « infortune », ne s'applique pas à la situation de personnes qui s'opposent comme adversaires. Dans la phrase à l'étude, on aurait pu parler de rivalité ou d'antagonisme.
Line Gingras
Québec
« Des premiers pas incertains » : http://www.ledevoir.com/2006/12/22/125660.html
04:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
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