Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25 février 2007

La sienne...

« Même si le jeune adversaire de M. Joli-Cœur, Pascal-Pierre Paillé, 28 ans, ne faisait manifestement pas le poids, l'assemblée de jeudi soir illustrait très bien ce qui sépare le "nouveau PQ" du PQ classique.

Quand il a expliqué aux militants pourquoi il sollicitait leur confiance, M. Joli-Cœur a parlé intensément et exclusivement d'indépendance. Après avoir fait état de ses préoccupations sociales, M. Paillé a conclu la sienne de la façon suivante : "Pour terminer, un petit mot sur la souveraineté." » (Michel David.)
 

À quoi peut bien renvoyer le pronom la sienne?

Vous n'avez pas trouvé dans ce qui précède? moi non plus. Mais on croyait avoir écrit, j'imagine, son allocution.

Line Gingras
Québec

« Le rebelle » : http://www.ledevoir.com/2007/02/24/132353.html

Commentaires

PQ :je suppose qu'il s'agit d'un Parti Québécois. Chez nous cela signifie tout autre chose, de pas très flatteur.
:-)

Écrit par : phil | 25 février 2007

Allusion polissonne Phil ?

Écrit par : Rosa | 25 février 2007

C'est vrai qu'aucun parti français n'utiliserait ces initiales... J'imagine les Guignols !

Écrit par : Rosa | 25 février 2007

La lettre Q était prononcée keu ou ké dans les écoles religieuses jusqu'au début des années soixante et on sait le poids de l'Église catholique dans l'enseignement autrefois au Québec. La prononciation de la lettre qualifiée d'indécente ou d'impudique par les mêmes esprits religieux est due à un grammairien protestant, Ramus ou Pierre de La Ramée, qui fut assassiné durant la Saint-Barthelémy par un autre grammairien. Il avait calqué le Q sur la lettre qui le suivait dans les mots de la langue latine et ses conseils pour la bonne prononciation du latin avait donné lieu à des cancans (quamquam). Depuis, les plaisanteries n'ont pas cessé (que l'on songe à Duchamp et son LHOOQ ou à l'improbable élève GLLOQ qui doit épeler son nom), mais quand le PQ s'est nommé comme tel, la question du sens de l'abréviation dans le français argotique européen ne se posait absolument pas puisque la lettre ne se prononçait pas comme cul dans cette région.

Écrit par : Dominique | 25 février 2007

Vous m'apprenez des choses, là - et mon «Petit Robert» vient de faire le reste.

L'abréviation P.Q. était aussi utilisée, autrefois, pour désigner le Québec («province de Québec»). Aujourd'hui, on se sert plutôt de l'abréviation Qc ou, beaucoup plus souvent, du symbole QC.

Écrit par : Choubine | 26 février 2007

Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris l'origine de la prononciation "ku" si j'ai bien compris l'origine de la censure
Des grammairiens qui se trucident entre eux : quelle horreur ! gare à vous Choubine
Surtout au siècle qui a commencé dans la découverte de l'Humanisme et s'est terminé dans le sang
Que serions-nous devenus si Vaugelas avait subi le même sort...

Écrit par : Rosa | 26 février 2007

Qu'ils y viennent, les torpinouches!

Écrit par : Choubine | 26 février 2007

"torpinouches" : c'est québécois ?

Écrit par : Rosa | 26 février 2007

Oui, mais ça doit être utilisé par des francophones d'un peu partout au Canada.

Écrit par : Choubine | 26 février 2007

Ramus a donné une nouvelle prononciation à certaines lettres : ainsi K est devenu ka à cause de kappa grec, Q est devenu cu parce qu'il était toujours placé devant un u d'origine latine (j'explique un peu sur mon site à la lettre Q pourquoi on a cette colocation, cela remonte à une consonne indoeuropéenne kw et à la notation en étrusque de q ou qoppa* devant u ou o), Z est devenu zed par référence au dzeta, C est devenu cé et non plus ké, J est devenu ji et non plus i, V a été distingué aussi de U et renommé en fonction des autres lettres comme B (c'est pourquoi on parle de lettres ramistes pour U/V et I/J alors que l'inventeur de la distinction graphique est en fait Sylvius, cinquante ans avant Ramus). Il a promu la prononciation érasmienne ou dite restituée du latin (donc en disant le qu entièrement et non à la française), il a été attaqué pour cela (mais pas seulement). Cependant, il y a une troisième prononciation des lettres qui est apparue un siècle plus tard, la prononciation dite moderne (parce que de l'époque moderne), c'est une initiative de Port-Royal : beu, seu, deu, feu, gueu, etc. Elle a été pratiquée pendant longtemps surtout dans les écoles confessionnelles, jusque vers le début des années soixante. Or l'enseignement au Québec est très particulier : jusqu'à la Révolution tranquille, presque tout le système éducatif était tenu par l'Église et surtout a été animé par des prêtres réactionnaires qui avaient été chassés de France à la suite de la loi de séparation de l'État et des Églises. Ce qui explique qu'au Québec le mot cul n'apparaissait pas immédiatement à l'esprit si on voyait la lettre. Mon dictionnaire d'argot Larousse m'indique d'ailleurs que le mot pécu(l) ou P-cul ou PQ n'apparaît en français hexagonal qu'en 1977, soit dix ans après René Lévêque ! Ce sont des histoires différentes.

* Le qoppa est une lettre grecque, d'origine phénicienne comme presque toutes les autres lettres grecques, qui était peu utilisée par les Grecs sauf dialectalement ou pour noter des nombres, mais elle a été transmise aux Étrusques qui l'ont gardé avec gamma et kappa, seulement les Étrusques qui ne faisaient pas de distinction de voisement ou entre sourdes et sonores utilisaient C devant E et I, K devant A et Q devant U et O. On ne trouve pas le qoppa dans un alphabet classique, tout comme l'antisigma ou le digamma.

Écrit par : Dominique | 26 février 2007

Merci pour ces explications... J'essaie de fouiller dans mes vieux souvenirs car il me semble en effet qu'on ne prononçait pas "ku" on devait dire "Ke" me semble-t-il...mais je n'en suis pas sûre...

Écrit par : Rosa | 27 février 2007

Les commentaires sont fermés.