06 mars 2007
Ce sont dans les milieux...
« Ce sont dans les milieux ravagés par la pauvreté qu'on retrouve le plus d'élèves souffrant de déficit d'apprentissage et de problèmes de comportement. » (Gil Courtemanche.)
D'après le Hanse-Blampain (page 608 de la quatrième édition), c'est, suivi d'une préposition et d'un nom ou d'un pronom, reste invariable :
C'est d'eux que cela dépend.
C'est par bandes qu'ils volent.
C'est dans les chansons qu'on apprend la vie... (Jean Lapointe et Marcel Lefebvre.)
Line Gingras
Québec
« Vrais et faux débats » : http://www.ledevoir.com/2007/02/24/132378.html
03:50 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
Commentaires
Merci... c'est une construction sur laquelle moi aussi j'hésite toujours...
Écrit par : Rosa | 06 mars 2007
Dans l'article j'ai relevé un "par contre" je croyais qu'il n'était pad admis à l'écrit... Mon mari me corrige même quand je l'emploie oralement !
Écrit par : Rosa | 06 mars 2007
«Par contre»? Je lis dans le Hanse-Blampain, à l'article «contre», que cette locution adverbiale est entrée «depuis très longtemps dans le meilleur usage, malgré Voltaire et les puristes, et est d'ailleurs utile et même parfois nécessaire». Le «Petit Robert», il est vrai, donne ce tour comme «parfois critiqué». Par contre (la tentation était trop forte), Marie-Éva de Villers l'admet sans réserve.
Écrit par : Choubine | 06 mars 2007
Grevisse développe un peu plus le sujet. Il note que Voltaire critiquait cet emploi parce qu'il était issu du commerce comme un synonyme d'en échange. Littré avait repris l'argument, mais Gide a montré que dans certains cas la locution est justifiée. D'ailleurs Grevisse montre aussi que certains détracteurs d'obédience puriste comme Henriot ne se sont pas privés d'employer la locution honnie...
Écrit par : Dominique | 06 mars 2007
Je rectifie Hermant et pas Henriot.
Écrit par : Dominique | 06 mars 2007
Moi aussi je me gratte toujours la tête pour savoir si je dois "Ce sont". Maintenant, je sais. Merci.
Écrit par : Mijo | 06 mars 2007
Parfait je vais pouvoir annoncer à mon mari qu'il est un puriste... Mais il a des excuses ! Quand il a commencé son activité professionnele, il utilisait "en revanche" dans ses courriers, or il avait un supérieur hiérarchique qui lui barrait systématiquement en récrivant "par contre". Depuis il entretient une haine particulière contre cette locution.
Au passage cela en dit long sur l'efficacité d'une certaine hiérarchie en 1970...
Écrit par : Rosa | 06 mars 2007
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