08 juillet 2010
Le passé antérieur : pas avec un présent de l'indicatif
Passé antérieur; concordance des temps; grammaire française.
- Vraiment, Matt se déguise en mime et braque des dépanneurs? Sean McNamara tombe en amour avec une tueuse en série? Et Christian Troy arbore un œil au beurre noir après qu'une patiente lui eut asséné un coup au visage avec un de ses énormes seins? (Hugo Dumas, dans La Presse du 3 juillet 2010.)
« Le passé antérieur, selon Wagner et Pinchon, est l'aspect composé du passé défini », ou passé simple. Il marque l'antériorité par rapport au passé simple :
Il se retrouva avec un œil au beurre noir après qu'une patiente lui eut asséné un coup au visage.
Pour exprimer l'antériorité par rapport au présent de l'indicatif, j'emploierais plutôt le passé composé – que des grammairiens appellent parfois présent composé :
Et Christian Troy arbore un œil au beurre noir après qu'une patiente lui a asséné un coup au visage...
Line Gingras
Québec
« Plaisirs coupables recherchés » : http://www.cyberpresse.ca/arts/television-et-radio/201007/03/01-4295244-plaisirs-coupables-recherches.php
05:05 | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
02 juillet 2010
Il juge inadmissible les menaces de Sarkozy
Juger, verbe attributif.
- Le Parti socialiste est aussi monté au créneau. Son ancien premier secrétaire, François Hollande, juge « inadmissible » les menaces du chef d'État. (Marc Thibodeau, dans La Presse du 17 juin 2010.)
Il juge que ces menaces sont inadmissibles.
Il juge ces menaces inadmissibles.
Il juge inadmissibles ces menaces.
Il les juge inadmissibles.
Dans la phrase à l'étude, le verbe juger introduit un attribut du complément d'objet direct :
Son ancien premier secrétaire, François Hollande, juge « inadmissibles » les menaces du chef d'État.
Line Gingras
Québec
« Nicolas Sarkozy, maître du Monde? » : http://www.cyberpresse.ca/international/correspondants/201006/17/01-4290824-nicolas-sarkozy-maitre-du-monde.php
08:49 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
27 juin 2010
Pas personne
- En ce sens, la transaction n'étonnera pas personne. (Marc Antoine Godin, dans La Presse du 17 juin 2010.)
Le pronom personne ne s'emploie jamais avec pas (voir le Multidictionnaire ou le Hanse-Blampain) :
En ce sens, la transaction n'étonnera personne.
Line Gingras
Québec
« Halak prend le chemin de St-Louis »
(Cet article n'existe plus tel quel dans le site de Cyberpresse.)
03:37 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
26 juin 2010
Une voix juste comme un métronome
- Le chanteur a 70 ans et il ne l'est fait pas. (Marc André Joanisse, dans Le Droit du 24 juin 2010.)
Le chanteur ne fait pas ses 70 ans. Il ne les fait pas.
- On a toujours apprécié Smokey Robinson pour la douceur et la délicatesse de sa voix. Une voix juste comme un métronome et avec des intonations s'apparentant à celle de Michael Jackson...
Euh... Une voix juste comme un diapason, peut-être? (Un métronome sert à marquer la mesure.)
J'aurai sans doute l'occasion de revenir sur cet article.
Line Gingras
Québec
« Généreux, et à la hauteur de son immense talent » : http://www.cyberpresse.ca/le-droit/arts/201006/24/01-4293040-genereux-et-a-la-hauteur-de-son-immense-talent.php
06:02 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
25 juin 2010
Le féminin serait-il une tare?
- Certaines personnes ont évacué les immeubles où ils se trouvaient, entre autres à Ottawa. (PC, dans Le Devoir du 23 juin 2010.)
Personnes est un nom féminin :
Certaines personnes ont évacué les immeubles où elles se trouvaient, entre autres à Ottawa.
Line Gingras
Québec
« Un séisme de 5,0 est enregistré en Outaouais et est ressenti dans l'est du pays » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/291467/un-seisme-de-5-0-est-enregistre-en-outaouais-et-est-ressenti-dans-l-est-du-pays
08:07 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
23 juin 2010
Il était une chanson
- Redisons donc que ce Gens du pays qui est à nous, juste à nous, et que nous chanterons ce soir, est vraiment un cadeau précieux. Et que le poète qui nous l'offre et nous la laisse mérite d'être salué bien bas. (Josée Boileau, dans Le Devoir du 23 juin 2010.)
Le pronom personnel la devrait renvoyer à un féminin; mais celui-ci n'existe que dans la tête, un peu comme le pays de la chanson de Vigneault. Pour remplacer « ce Gens du pays » ou « un cadeau précieux », le masculin s'impose :
... le poète qui nous l'offre et nous le laisse mérite d'être salué bien bas.
Line Gingras
Québec
« Fête nationale – Le poète » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/291407/fete-nationale-le-poete
06:45 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
22 juin 2010
L'une des tentacules du Parti
Une tentacule, un tentacule; la tentacule, le tentacule; genre de tentacule; tentacule, masculin ou féminin.
- ... dans ce pays où le droit de grève n'existe pas et où les syndicats, loin de défendre les ouvriers, ne sont que l'une des tentacules du Parti... (Lysiane Gagnon, dans La Presse du 19 juin 2010.)
D'après le Petit Robert, le Lexis, le Trésor de la langue française informatisé, le Multidictionnaire et le Hanse-Blampain, tentacule est un nom masculin :
Les tentacules visqueux de la pieuvre. (Multidictionnaire.)
Le Trésor fait observer que beaucoup d'auteurs considèrent ce mot comme féminin; il convient cependant d'écrire :
... les syndicats, loin de défendre les ouvriers, ne sont que l'un des tentacules du Parti...
Line Gingras
Québec
« La révolte des fourmis » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/lysiane-gagnon/201006/17/01-4291080-la-revolte-des-fourmis.php
10:32 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
21 juin 2010
À petits feux
À petits feux ou à petit feu.
- Ils adorent la nature, mais leur mode de vie la tue à petits feux. (Gil Courtemanche, dans Le Devoir du 19 juin 2010.)
Le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire et le Trésor de la langue française informatisé, consultés à l'article « feu », donnent seulement la graphie à petit feu :
Le chagrin le fait mourir à petit feu. (Petit Robert.)
C'est toi, Louis! ton dîner est tout prêt dans la cuisine, mon enfant. J'ai laissé la soupe à petit feu. (Duhamel, dans le Trésor.)
Alors, c'est cela, je me laisserai mourir à petit feu, élégamment, au milieu de mes amis pâles d'émoi. (Miomandre, dans le Trésor.)
J'écrirais donc :
Ils adorent la nature, mais leur mode de vie la tue à petit feu.
* * * * *
-
Il faut dire qu'en Louisiane ou au Mississippi, chaque famille de pêcheur à une belle-famille qui travaille dans le pétrole.
À mon avis, on a voulu parler de familles entières ou presque : pour chaque famille de pêcheurs, une autre travaille dans le pétrole.
* * * * *
-
Ce sont les victimes de la marée noire qui montent les premiers aux barricades...
Ce sont les victimes de la marée noire qui montent les premières aux barricades...
Line Gingras
Québec
« Un romancier américain » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/291215/un-romancier-americain
04:27 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
20 juin 2010
Un complément, deux constructions?
- Depuis 2006, il a organisé avec la commission scolaire du coin et le ministère différentes rencontres pour informer et « diminuer l'inquiétude » de ses enseignants. (Amélie Daoust-Boisvert, dans Le Devoir du 17 juin 2010.)
Ses enseignants ne peut pas être à la fois complément du nom inquiétude et complément d'objet direct du verbe informer :
... pour informer ses enseignants et diminuer leur inquiétude.
Line Gingras
Québec
« Génération réforme (4) – Prêt pas prêt, j'arrive! » : http://www.ledevoir.com/societe/education/291072/generation-reforme-4-pret-pas-pret-j-arrive
03:37 | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
19 juin 2010
Coordination et symétrie
- De Wever serait probablement prêt à signer un accord qui accorderait des pouvoirs significatifs à la Flandre dans les domaines fiscal, judiciaire et de l'immigration. (Christian Rioux, dans Le Devoir du 18 juin 2010.)
Un accord qui accorderait
De Wever serait probablement prêt à signer une entente qui accorderait des pouvoirs significatifs à la Flandre...
De Wever serait probablement prêt à signer un accord qui attribuerait des pouvoirs significatifs à la Flandre...
Dans les domaines fiscal, judiciaire et de l'immigration
Il est généralement souhaitable que les termes coordonnés soient de même nature :
... dans les domaines de la fiscalité, de la justice et de l'immigration.
Line Gingras
Québec
« Pauvre... Canada » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/291131/pauvre-canada
02:44 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, syntaxe, grammaire, journalisme
16 juin 2010
Ça nous rend esclave de l'automobile
Rendre, verbe attributif; attribut du complément d'objet direct; grammaire française; orthographe d'accord.
- « La tendance dans l'industrie, c'est de quitter les centres de village pour s'implanter aux abords des grands axes routiers, se désole M. Derouin. C'est laid, ça nous rend esclave de l'automobile... » (Simon Diotte, dans La Presse du 15 juin 2010.)
On écrit :
La pollution rend ses enfants malades.
La pollution les rend malades.
La pollution nous rend malades.
Dans ces exemples, le verbe rendre introduit un attribut du complément d'objet direct; il en va de même dans la phrase à l'étude :
C'est laid, ça nous rend esclaves de l'automobile...
* * * * *
-
... face à la concurrence des grandes surfaces qui se multiplient dans les Laurentides et qui asphyxies peut à peu les rues principales des villages.
... et qui asphyxient peu à peu...
-
... grâce à une exposition qui lui est consacrée au Centre d'exposition de Val-David, situé juste en face l'épicerie.
... juste en face de l'épicerie.
-
Les amateurs d'art se donnent également rendez-vous aux Jardins du Précambien, un parcours en forêt de 3 km...
-
Jardins du Précambien : www.jardinsduprecambrien.com
Il s'agit évidemment des Jardins du Précambrien.
Line Gingras
Québec
« Une immense fresque pour sauver l'épicerie locale » : http://www.cyberpresse.ca/voyage/quebec/201006/15/01-4290038-une-immense-fresque-pour-sauver-lepicerie-locale.php
05:14 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
13 juin 2010
Leur habitude à tenir tête aux curés
Habitude à faire quelque chose; habitude de faire quelque chose; habitude à + infinitif; habitude de + infinitif; grammaire française; syntaxe du français.
- Peut-être à cause de leur vieille habitude à tenir tête aux curés. (Christian Rioux, dans Le Devoir du 23 avril 2010.)
Hanse et Blampain font observer qu'on a l'habitude de faire quelque chose. En effet, d'après les exemples que j'ai relevés dans les dictionnaires, l'infinitif complément servant à décrire une habitude est toujours amené par la préposition de, dans la langue moderne :
Léa a l'habitude d'appeler sa copine tous les soirs. (Multidictionnaire.)
Les enfants ont l'habitude de marcher pour aller à l'école. (Multidictionnaire.)
Je n'ai pas l'habitude de répéter. (Petit Robert.)
Il a la sale habitude de me contredire. (Petit Robert.)
Quand vous avez l'habitude de vous coucher sur la droite, ce n'est pas à mon âge que vous changez. (Romains, dans le Petit Robert.)
Il n'aimait pas cette habitude de traiter les affaires à table. (Vailland, dans le Lexis.)
Il avait pris l'habitude de parler seul en marchant. (Troyat, dans le Lexis.)
C'est, il faut bien le dire, la funeste habitude que la plupart des femmes ont de trop serrer leurs corsets. (Holtzem, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
Peut-être à cause de leur vieille habitude de tenir tête aux curés.
Line Gingras
Québec
« Circulez! » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/287520/circulez
03:55 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, syntaxe, grammaire, journalisme
12 juin 2010
Toutes les villes du monde
- « CitID souhaite donner un visage à toutes les villes du monde, qu’elle soit métropole ou village, riche ou pauvre, célèbre ou méconnue », peut-on lire dans son descriptif. (Émilie Bombardier, dans Le Devoir du 11 juin 2010. Le texte cité est une traduction.)
On a le choix entre le pluriel et le singulier, mais il faut de la constance :
CitID souhaite donner un visage à toutes les villes du monde, qu'elles soient métropoles ou villages, riches ou pauvres, célèbres ou méconnues...
CitID souhaite donner un visage à chacune des villes du monde, qu’elle soit métropole ou village, riche ou pauvre, célèbre ou méconnue...
Line Gingras
Québec
« Si votre ville avait une image, quelle serait-elle? » : http://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/290675/si-votre-ville-avait-une-image-quelle-serait-elle
02:26 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
11 juin 2010
Le débat ne serait faite qu'en septembre
- Si le gouvernement va en ce sens, le débat autour de la motion de censure – qui n'a aucune chance d'être adoptée, le gouvernement étant majoritaire – ne serait faite qu'en septembre, lors de la reprise des travaux parlementaires. (Jocelyne Richer, PC, dans Cyberpresse, 10 juin 2010.)
Ce n'est pas la motion de censure qui ne serait faite qu'en septembre, mais le débat la concernant :
... le débat autour de la motion de censure [...] ne serait fait qu'en septembre...
- L'opposition péquiste s'est dit prête à siéger la semaine prochaine, si nécessaire, pour poursuivre l'étude des projets de loi.
L'opposition péquiste s'est dite prête à siéger la semaine prochaine, si nécessaire, afin de poursuivre l'étude des projets de loi.
Accord du participe passé : j'ai abordé la question ici.
Line Gingras
Québec
« Psychodrame de fin de session à l'Assemblée nationale » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201006/10/01-4288790-psychodrame-de-fin-de-session-a-lassemblee-nationale.php
04:29 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
10 juin 2010
Des misères, des mystères et des merveilles
- Les patrons et les cadres des grandes télévisions francophones du monde se réunissent cette semaine à Québec pour discuter des misères, des mystères et des merveilles liées aux nouveaux médias. (Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 20 mai 2010.)
Qu'est-ce qui est lié aux nouveaux médias? Des misères, des mystères et des merveilles. Mystères étant un nom masculin, l'accord doit se faire au masculin pluriel : liés.
Line Gingras
Québec
« Le Grand Méchant Web et la Grand'mère* Télé » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/289319/le-grand-mechant-web-et-la-grand-mere-tele
* On écrit aujourd'hui grand-mère, avec un trait d'union; je crois cependant que l'apostrophe revêt ici une valeur stylistique.
18:24 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
08 juin 2010
Le pouvoir à sommer des témoins à comparaître
Le pouvoir à faire quelque chose ou le pouvoir de faire quelque chose; le pouvoir à + infinitif; le pouvoir de + infinitif; grammaire française; syntaxe du français; choix de la préposition.
- La cible, cette fois, est le pouvoir des comités parlementaires à sommer des témoins à comparaître. (Manon Cornellier, dans Le Devoir du 26 mai 2010.)
On n'a pas le pouvoir à faire quelque chose, mais de faire quelque chose :
Il a le pouvoir de refuser la proposition. (Multidictionnaire.)
La loi nous donne le pouvoir de défendre notre vie. (Lexis.)
Pouvoir réglementaire, pouvoir [...] de légiférer sur des matières qui ne sont pas réglées par la loi, ou de développer les règles posées par le Parlement en vue d'en permettre l'application. (Lexis.)
Il a en tout cas le pouvoir de nous mettre en prison, et nous sommes sur la liste. (Giraudoux, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
L'eau courante a, comme la musique, le doux pouvoir de transformer la tristesse en mélancolie. (Maurois, dans le Trésor.)
Le pouvoir de parler, de saisir la réalité, de connaître l'avenir. (Petit Robert.)
[Elle] avait gardé le pouvoir de jeter un enchantement sur ce pays. (Loti, dans le Petit Robert.)
Il fallait écrire :
La cible, cette fois, est le pouvoir des comités parlementaires de sommer des témoins à comparaître.
Line Gingras
Québec
« Jouer avec le feu » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/289630/jouer-avec-le-feu
17:59 | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
07 juin 2010
Qu'est-ce qui donne des points?
- Un passage dans neuf écoles, dites de type « A », jugées véritablement anglophones, donnent davantage de points. (Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 3 juin 2010.)
Peu importe le nombre d'écoles, c'est le passage dans l'un ou l'autre de ces établissements qui donne des points.
Line Gingras
Québec
« L'école anglaise ouverte aux parents fortunés » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/290154/l-ecole-anglaise-ouverte-aux-parents-fortunes
10:57 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
04 juin 2010
Les grandes tablées ne leurs on pas fait peur
Leur ou leurs, pronom personnel; on fait ou ont fait; grammaire française; orthographe.
- Les grandes tablées ne leurs font pas peur. (Josée Blanchette, dans Le Devoir du 4 juin 2010.)
Lorsqu'il signifie « à eux », leur est un pronom personnel invariable :
Les grandes tablées ne leur font pas peur.
- Son fils Némo, 29 ans, joue de la trompette avec la fanfare aussi. « Les jeunes qui embarquent dans la Pourpour on fait le Conservatoire alors que la première génération était autodidacte. »
Nous n'avons pas affaire au pronom indéfini, mais à l'auxiliaire avoir; on dirait :
Les jeunes avaient fait le Conservatoire.
Il fallait donc écrire :
Les jeunes [...] ont fait le Conservatoire...
Line Gingras
Québec
« Ça rime comme dans "Luc et Lou" » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/290164/ca-rime-comme-dans-luc-et-lou
07:25 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
02 juin 2010
Une événement soutenue par des quotidiens
- Soutenue par le quotidien de gauche israélien Haaretz et son homologue français Libération, l'événement rassemblait plusieurs signataires... (Christian Rioux, dans Le Devoir du 2 juin 2010.)
Événement est un nom masculin :
Soutenu par le quotidien [...] l'événement rassemblait plusieurs signataires...
Line Gingras
Québec
« Quand la diaspora appelle Israël à la raison » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/290074/quand-la-diaspora-appelle-israel-a-la-raison
08:02 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
27 mai 2010
Il aurait agit comme témoin
- Selon LCN, un des voisins de la victime aurait ainsi agit comme témoin lors de la signature de son testament... (Jean-François Néron et Samuel Auger, dans Le Soleil du 26 mai 2010.)
On écrit il agit, au passé simple ou au présent de l'indicatif, mais il a agi, elles avaient agi; le participe passé ne prend pas de t :
... un des voisins de la victime aurait ainsi agi comme témoin...
Line Gingras
Québec
« Drame de la 165 : l'hypothèse d'un acte prémédité renforcée » : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-faits-divers/201005/25/01-4283758-drame-de-la-165-lhypothese-dun-acte-premedite-renforcee.php
09:06 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
25 mai 2010
Le verbe s'accorde avec...
- Comme si l'augmentation de la sédentarité et de l'indice de la masse corporelle liée à une écoute intense de la télé n'étaient pas assez culpabilisants... (Brigitte Breton, dans Le Soleil du 5 mai 2010.)
Le verbe ne s'accorde pas avec tous les noms qui le précèdent, mais avec le sujet – plus précisément avec le noyau du groupe sujet, à quoi se rattachent les autres éléments. (C'est aussi le cas, bien entendu, de l'attribut du sujet.) Qu'est-ce qui est culpabilisant? L'augmentation de la sédentarité et de l'indice de la masse corporelle :
Comme si l'augmentation de la sédentarité et de l'indice de la masse corporelle liée à une écoute intense de la télé n'était pas assez culpabilisante...
Line Gingras
Québec
« Dangereux petit écran » : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/editoriaux/201005/04/01-4277150-dangereux-petit-ecran.php
08:12 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse