18 août 2007
Elle s'est attirée les foudres...
« ... l'unilingue et butée Bev Oda ne s'est attirée que des foudres, ou presque. » (Marie-Andrée Chouinard.)
Pour savoir s'il faut accorder ou non le participe passé d'un verbe pronominal - et avec quoi, le cas échéant -, le plus simple, à mon avis, est de se demander d'abord si le verbe a un complément d'objet direct, à l'exclusion du pronom réfléchi (s', dans le cas présent). Dans l'affirmative, nul besoin de chercher plus loin : le participe passé s'accorde avec ce complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe :
On aurait dû prévoir les foudres que la ministre s'est attirées. (La ministre s'est attiré quoi? les foudres.)
Si le complément d'objet direct vient après le verbe, le participe reste invariable :
... Bev Oda ne s'est attiré que des foudres...
Notez que le pronom réfléchi, s', a ici fonction de complément d'objet indirect : s'attirer quelque chose, c'est attirer quelque chose à soi.
Line Gingras
Québec
« Une ministre attendue » : http://www.ledevoir.com/2007/08/18/153797.html
23:55 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
Commentaires
C'est une des règles de grammaire les plus compliquées... non ?
Écrit par : Baïlili | 19 août 2007
L'accord du participe passé du verbe pronominal, ce n'est pas ce qu'il y a de plus facile, en effet...
Écrit par : Choubine | 19 août 2007
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