05 septembre 2007
Affubler - Prénoms bizarres qu'on affuble aux enfants
« Le pays de Hugo Chavez, rocambolesque président du Vénézuela, connaît un drôle de problème : la prolifération de prénoms bizarres qu’on affuble aux enfants. » (Patrick Lagacé.)
On affuble quelqu'un de quelque chose (on est affublé, on s'affuble de quelque chose) :
Ces singes que l'on affuble d'une robe. (Jaloux, dans le Petit Robert.)
Anne voulait affubler sa petite sœur d'un chapeau à plumes. (Multidictionnaire.)
Elle était affublée d'une affreuse robe verte. (Lexis.)
Il ne savait pas s'habiller et s'affublait toujours de vêtements trop voyants. (Lexis.)
Affubler quelqu'un d'un nom d'emprunt, d'un sobriquet, d'épithètes ridicules. (Trésor de la langue française informatisé.)
Aucun des dictionnaires que j'ai sous la main ne reçoit la construction affubler quelque chose à quelqu'un. On aurait pu écrire :
... la prolifération de prénoms bizarres dont on affuble les enfants.
* * * * *
« Le projet de loi ne rallie pas tous les habitations de la République bolivarienne du Vénézuela, remarquez. Quelques députés rechignent. »
... tous les habitants...
Line Gingras
Québec
« De drôles de prénoms au Vénézuela » : http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/?p=70720342
23:55 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
Commentaires
Comme je plains les futurs enseignants qui devront retenir tous ces prénoms bizarres !
Écrit par : Rosa | 06 septembre 2007
Je me demande si on ne se souvient pas plus facilement de ces prénoms-là...
Lorsque j'étais petite, ma professeure de musique montait des petits spectacles (opérettes, pièces de théâtre pour enfants), à la fin desquels chaque élève devait s'avancer et dire son nom, suivi du nom de son père. Par exemple : «Line Gingras, fille de Marcel Gingras.» Je n'oublierai jamais que le père d'une de mes camarades s'appelait Abraham. (Comme je la plaignais intérieurement, la pauvre fille!)
Bon, vous me direz peut-être que ce n'est pas si étrange que cela, mais il n'y avait rien de plus bizarre à mes oreilles, à l'époque.
Écrit par : Choubine | 06 septembre 2007
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