27 septembre 2007
Se prémunir de quelque chose
« Mais l'on peut être sûr que c'est un piège dont M. Harper a déjà commencé à se prémunir... » (Lysiane Gagnon, dans La Presse.)
D'après les exemples que j'ai vus dans les dictionnaires, on ne se prémunit pas de quelque chose, mais contre quelque chose :
Ils se sont prémunis contre le froid. (Multidictionnaire.)
Je dois pourtant me prémunir contre la curiosité naturelle à leur sexe. (Duhamel, dans le Petit Robert et le Lexis.)
... les alliés s'étaient prémunis contre leurs propres défaillances. (Bainville, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Contre les risques d'une intrigue ou d'un coup d'État militaire [...], l'aristocratie d'Orsenna n'a pas cru se prémunir assez... (Gracq, dans le Trésor.)
Sans être prémunis contre la contagion. (Carrel, dans le Petit Robert.)
Il fallait donc écrire :
Mais l'on peut être sûr que c'est un piège contre lequel M. Harper a déjà commencé à se prémunir...
Line Gingras
Québec
« Des élections automnales? » : http://www.cyberpresse.ca/article/20070925/CPOPINIONS02/7...
02:10 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
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