12 novembre 2007
Faire sa part
« Le milieu du travail devra aussi faire sa part. Sur ce point, le Dr Davignon montre directement du doigt l'organisation du travail qui, plutôt que d'aplanir les différences intergénérationnelles, les accentue. » (Louise-Maude Rioux Soucy.)
L'expression faire sa part est très souvent utilisée au Québec, au sens d'« apporter sa contribution ». Cependant, d'après le Multidictionnaire, le Chouinard et le Colpron, il s'agirait du calque de l'anglais to do one's part - que l'on pourrait éviter en disant plutôt collaborer, contribuer, participer, appuyer, fournir sa part (d'efforts), faire son devoir, y mettre du sien (voir aussi la Banque de dépannage linguistique) :
Toute la population doit *faire sa part* afin de préserver l'environnement = Toute la population doit fournir sa part d'efforts afin de préserver l'environnement / Toute la population doit contribuer à la préservation de l'environnement.
J'ai consulté le Petit Robert (2007), à l'article « part » : faire sa part ne s'y trouve pas. Le Hanse-Blampain, la Banque de dépannage linguistique et le Trésor de la langue française informatisé signalent par ailleurs faire sa part à quelque chose, « lui attribuer sa place, l'importance méritée » (Hanse-Blampain).
Line Gingras
Québec
« Étranger dans sa propre maison » : http://www.ledevoir.com/2007/10/27/162189.html
06:33 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, anglicisme, journalisme, presse
Commentaires
Je ne pourrais pas affirmer que cette expression n'est pas utlisée en France mais pour ma part je ne l'ai jamais entendue.
Écrit par : Rosa | 12 novembre 2007
Merci, Rosa. C'est très utile, ce genre d'indication.
Écrit par : Choubine | 12 novembre 2007
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