13 novembre 2007
Inquiet par ou inquiet de
« Évidemment inquiets par l'inertie des militaires pakistanais, des élus américains se sont rendus sur place. » (Serge Truffaut.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, il n'est pas admis d'introduire le nom ou le pronom complément de l'adjectif inquiet, indiquant le motif de l'inquiétude, au moyen de la préposition par; on doit dire plutôt inquiet de quelqu'un ou quelque chose (ou dans certains cas inquiet pour, inquiet sur - cette dernière construction est cependant vieillie, selon le Trésor) :
Elle est inquiète de votre silence. (Petit Robert.)
Être inquiet du mauvais temps, des affaires de quelqu'un. (Trésor.)
J'allais chez Popelin, que je trouvais [...] très soucieux, très inquiet d'un vertige qu'il avait eu à déjeuner. (Goncourt, dans le Trésor.)
La pression du public de plus en plus inquiet des retombées radioactives. (Goldschmidt, dans le Trésor.)
Il est vrai qu'Eisenhower [...] inquiet du trouble qu'il percevait dans les esprits... (De Gaulle, dans le Trésor.)
On est toujours inquiet de moi et pour moi. (Amiel, dans le Trésor.)
Être inquiet pour l'avenir de son fils. (Lexis.)
Sophie est inquiète de l'avenir, pour lui, sur son sort. (Multidictionnaire.)
Line Gingras
Québec
« La rupture » : http://www.ledevoir.com/2007/11/06/163280.html
08:05 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
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