24 novembre 2007
Un adversaire, une adversaire
« C'est la Maison-Blanche qui, au milieu de la présente année, s'est mis en tête d'associer Moucharraf avec son vieil adversaire politique Benazir Bhutto. » (Serge Truffaut.)
Le nom adversaire s'emploie au féminin comme au masculin. (Voir le Petit Robert, le Multidictionnaire ou Le bon usage, douzième édition, paragraphe 480.) Et Benazir Bhutto est une femme. Il fallait donc écrire avec sa vieille adversaire - ou avec son adversaire, le déterminant possessif sa étant remplacé par son devant une voyelle.
« Depuis quarante-huit heures, le président pakistanais Pervez Moucharraf fait penser au chien qui essaye de se mordre la queue. Il implore les uns et menace les autres. Il libère des avocats mais musellent d'autres médias. »
L'adjectif autres est de trop : comme les avocats ne sont pas des médias, il n'y a pas lieu de les distinguer d'« autres » éléments de cette catégorie.
Ce ne sont pas les avocats qui musellent des médias, mais le président du Pakistan, représenté par le pronom il :
Il libère des avocats mais muselle des médias.
Line Gingras
Québec
« L'ennemi de mon ennemi » : http://www.ledevoir.com/2007/11/21/165194.html
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : langue française, orthographe, grammaire, journalisme
Commentaires
C'est curieux mais pour moi le mot adveraire n'existait jusqu'à ce jour qu'au masculin : il me semblait que c'était vraiment une affaire d'hommes !
Écrit par : Rosa | 25 novembre 2007
Ah! mais c'est que nous pouvons être coriaces, nous aussi, les femmes!
Écrit par : Choubine | 25 novembre 2007
C'est vrai, comme quoi les mots sont connotés à notre insu !
Le marché de Noël qui vient d'ouvrir ses chalets à Lyon fait, paraît-il, une large place aux produits québécois avec une cabane à sucre !
Je pense y aller demain et je vous raconterai ....
Écrit par : marie-Paule | 26 novembre 2007
Oh! oui, racontez-nous ça! (Et n'oubliez pas de vous régaler, surtout.)
Écrit par : Choubine | 26 novembre 2007
J'y suis passée mais je n'ai pu acheter car votre compatriote ne prenait pas les cartes de crédit, j'y retournerai. Bien sympathique... en fait il vend du sirop d'érable mais j'ai répéré à côté une autre boutique canadienne qui vend de l'alcool...J'y retournerai donc
Écrit par : Rosa | 27 novembre 2007
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