25 juin 2011
Empêcher aux gens d'acheter des pillules
Empêcher à quelqu'un de faire quelque chose, empêcher quelqu'un de faire quelque chose; pillule, pilule; grammaire française; syntaxe du français; orthographe.
- Son ami, Simon White, 20 ans, estime que l'ampleur des problèmes de sécurité a été exagéré par la Ville. « Il y a une personne qui s'est fait poignardée l'année passée, et tout le monde paye pour ça », a-t-il dit.
(Marc Allard, dans Le Soleil du 24 juin 2011.)
... l'ampleur des problèmes de sécurité a été exagérée...
On écrirait : Il y a une personne qui s'est fait prendre l'an dernier. C'est que le verbe pronominal se faire doit être suivi d'un infinitif :
Il y a une personne qui s'est fait poignarder l'année passée...
- [...] elle a bu de la bière dans des verres de la plastique toute la soirée.
... dans des verres de la plastique..., évidemment.
- [...] ne digéraient pas du tout la décision de la Ville d'empêcher aux gens d'apporter leur bière [...]
On interdit à quelqu'un de faire quelque chose, mais on empêche quelqu'un de faire quelque chose, dans la langue moderne :
Empêchez-les de se battre! (Petit Robert.)
Je l'empêcherai bien de vous nuire. (Hanse et Blampain.)
C'est pour ça qu'il a pris son fusil, dis-je. Pour l'empêcher d'entrer. (Simon, dans le Lexis.)
On a mis une balustrade pour empêcher les gens de tomber. (Lexis.)
Une migraine horrible l'empêchait presque de parler. (Constant, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
... ne digéraient pas du tout la décision de la Ville d'empêcher les gens d'apporter leur bière...
- « Des gars qui sniffent de la poudre sur le trottoir, des deals de pillules, des gros sacs de mush... »
Le journaliste a sans doute repris fidèlement les termes utilisés par la personne interviewée, mais cela ne le dispensait pas d'en vérifier l'orthographe :
... des deals de pilules...
Line Gingras
Québec
« Fête nationale : des jeunes déçus et en colère contre Labeaume » : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et...
02:00 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias