07 septembre 2014
Ce qui avait de bien
- Ce qui avait de bien avec les devoirs, c'est que ça nous permettait de réfléchir à ce que nous apprenions [...]
(Stéphane Laporte, dans La Presse du 7 septembre 2014.)
L'expression s'écrit ce qu'il y avait de bien :
Puisque Dieu revendique ce qu'il y a de bien en l'homme, il faut tourner ce bien en dérision et choisir le mal. (Camus dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « luciférien ».)
Ce qu'il y avait de bien avec les devoirs, c'est que ça nous permettait de réfléchir à ce que nous apprenions [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les devoirs » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/stephane-laporte...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:19 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 septembre 2014
Probablement
- En allant jeter un coup d’œil à la retraduction de Bon, j’ai éprouvé un certain soulagement : au moins, les « bas blancs » de la grosse machine à laver hexagonale y sont redevenus les White Soxs* de Chicago.
(Louis Hamelin, dans Le Devoir du 6 septembre 2014.)
Est-ce le traducteur ou le chroniqueur qui ne sait pas écrire les White Sox? Chose certaine, la faute d'orthographe est passée inaperçue – à moins qu'il ne s'agisse d'une plaisanterie trop subtile pour moi. Au besoin, on pouvait se reporter au site Web de l'équipe : http://chicago.whitesox.mlb.com/index.jsp?c_id=cws
- Il est, dans le ratage des traductions, un seuil au-delà duquel les défauts de construction et les équivalents douteux deviennent du pur divertissement. Exemple : utiliser l’expression « coucher ensemble » pour décrire les rapports sexuels d’un couple qui partage le même lit depuis… quarante ans.
Moins embarrassé, le romancier texan, pour évoquer le même acte, a probablement employé un de ces bons gros « fuck » qui fleurissent l’idiome étasunien.
Probablement? Il me semble qu'on aurait dû vérifier.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 14 septembre à 23 h, je vois que la faute a été corrigée.
« La traduction n’est pas toujours une histoire d’amour » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/417640/traductions...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:53 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
05 septembre 2014
Allez, multipliez-vous
- « Si l’enfant veut se coucher 15 minutes plus tard, tu peux accepter à la condition qu’ils lisent aussi 15 minutes », donne-t-elle en exemple.
(Mélanie Loisel, dans Le Devoir du 4 septembre 2014.)
« Si l’enfant veut se coucher 15 minutes plus tard, tu peux accepter à la condition qu’il lise aussi 15 minutes », donne-t-elle en exemple.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Seuls 36 % des parents lisent avec leurs enfants » : http://www.ledevoir.com/societe/education/417557/etude-se...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 septembre 2014
Confiance
- La Fraternité des policiers veut que l'enquête soit confié* à la SQ
(Titre d'un article de Jeanne Corriveau, dans Le Devoir du 27 août 2014.)
Le participe passé d'un verbe employé avec l'auxiliaire être, à la forme passive, s'accorde avec le sujet du verbe :
La Fraternité des policiers veut que l'enquête soit confiée à la SQ
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 14 septembre à 23 h, je vois que la faute a été corrigée.
http://www.ledevoir.com/politique/montreal/416882/manfest...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 septembre 2014
Tout ce qu'il a eu droit
- De ce rapport de Me Bouchard, tout ce que le public a eu droit mardi a été un résumé de deux pages.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 3 septembre 2014.)
On n'a pas droit quelque chose, mais à quelque chose :
De ce rapport de Me Bouchard, tout ce à quoi le public a eu droit mardi a été un résumé de deux pages.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La faute aux autres » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/417429/evasion-d...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:51 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 septembre 2014
La date de quoi?
- La France étudie encore un projet de réhabilitation généralisée datée de 2011.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 2 septembre 2014.)
C'est le projet qui est daté de 2011 :
La France étudie encore un projet de réhabilitation généralisée daté* de 2011.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 7 septembre à 23 h 55, je vois que la correction a été apportée.
« Morts par la patrie » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/417...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:17 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 septembre 2014
Guillemet fermant, point final
- On insiste : pour Montebourg, le carnet de route fixé par Hollande est un « sinistre politique. »
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 26 août 2014.) - À propos de l’Allemagne, dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, Montebourg avance qu’il faut au plus vite « hausser le ton. »
(Même source.) - On comprend d’ailleurs bien que le secrétaire d’État américain, John Kerry, ait qualifié le dernier en date « d’une occasion qui n’est pas une certitude. »
(Même éditorialiste, dans Le Devoir du 28 août 2014.)
En français, le point final doit se mettre après les guillemets lorsque ceux-ci n'encadrent pas une phrase complète :
On insiste : pour Montebourg, le carnet de route fixé par Hollande est un « sinistre politique ».
À propos de l’Allemagne, dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, Montebourg avance qu’il faut au plus vite « hausser le ton ».
On comprend d’ailleurs bien que le secrétaire d’État américain, John Kerry, ait qualifié le dernier en date d'« une occasion qui n’est pas une certitude ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Encore une crise! » : http://www.ledevoir.com/international/europe/416810/demis...
« Faut-il y croire? » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:20 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias