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17 septembre 2014

Ravie par l'idée de pouvoir...

Ravi par l'idée de, ravi à l'idée de; par l'idée de, à l'idée de; grammaire française, préposition, syntaxe.

  • Lise était ravie par l'idée de pouvoir bientôt bercer sa toute première petite-fille.
    (Rima Elkouri, dans La Presse du 8 septembre 2014.)

Le Trésor de la langue française informatisé signale la construction ravi à l'idée de + infinitif et cite l'exemple suivant :

Père était ravi à l'idée de me voir épouser ce garçon d'avenir. (Triolet.)

Je trouve aussi cette phrase de Queneau dans le Grand Robert, à l'article « sur » :

Yvonne souriait droit devant elle, déjà pas mal ivre et ravie à l'idée de boire de la bière sur de la bénédictine [...]

Le Petit Robert propose le même exemple, mais en l'abrégeant. Aucun des trois dictionnaires, par contre, n'admet le tour employé par la chroniqueuse. Je recommanderais d'écrire :

Lise était ravie à l'idée de pouvoir bientôt bercer sa toute première petite-fille.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

« Et si on en parlait » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

16 septembre 2014

Gardiennage de la démocratie et de la surveillance

  • Devant la commission d’enquête, elle [l'idée qu'il faut plus de transparence] est d’ailleurs appuyée par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, pour des raisons évidentes de gardiennage de la démocratie et de la surveillance du pouvoir [...]
    (Fabien Deglise, dans Le Devoir du 8 septembre 2014.)

Surveillance ne se raccroche pas à gardiennage (gardiennage de la surveillance, cela n'a pas beaucoup de sens), mais à raisons :

Devant la commission d’enquête, elle est d’ailleurs appuyée par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, pour des raisons évidentes de gardiennage de la démocratie et de* surveillance du pouvoir [...]

* * * * *

  • [...] qui dénoncent depuis des mois le manque de qualité, de précision et de rigueurs des informations qu’il contient.

Ne confondons pas la rigueur des informations et les rigueurs de l'hiver :

[...] qui dénoncent depuis des mois le manque de qualité, de précision et de rigueur* des informations qu’il contient.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

* Le 21 septembre à 21 h, je vois que la correction a été apportée.

« La grande imposture » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/417...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

15 septembre 2014

L'affaire

  • L'affaire Turcotte a frappé l'imaginaire collectif comme aucun autre, ces dernières années.
    (Patrick Lagacé, dans La Presse du 13 septembre 2014.)

L'affaire Turcotte n'a pas frappé l'imaginaire collectif comme aucun autre imaginaire, mais comme aucune autre affaire :

L'affaire Turcotte a frappé l'imaginaire collectif comme aucune autre, ces dernières années.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

« Tout au contraire, Monsieur le Juge » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/2...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

14 septembre 2014

Désaccords*

  • Tom Lawson, le chef d’état-major des forces canadiennes, affirmait, lors d’une conférence tenue à Washington en novembre 2013, qu’il ne voyait aucune différence entre l’action d’un fusil et celui d’un drone.
    (Jean-François Nadeau, dans Le Devoir du 8 septembre 2014.)

Tom Lawson, le chef d’état-major des Forces canadiennes, affirmait, lors d’une conférence tenue à Washington en novembre 2013, qu’il ne voyait aucune différence entre l’action d’un fusil et celle d’un drone.

* * * * *

  • Quand ces jours-ci deux journalistes sont égorgés devant des caméras d’islamistes, l’Occident se montre à raison écœuré par de tels procédés, mais sans jamais remettre en question l’humanité de ceux qu’elle emploie de son côté en faisant notamment l’apologie des drones.

Le chroniqueur parle des procédés que l'Occident emploie, autrement dit qu'il emploie.

* * * * *

  • Nous entrons bel et bien dans l’ère des drones et de leurs champs de bataille non désignés comme tels où l’on tient pour légitime des actions de types paramilitaires d’une extrême violence.

L'adjectif légitime est ici attribut du complément d'objet direct : on tient des actions pour légitimes. Il fallait écrire :

Nous entrons bel et bien dans l’ère des drones et de leurs champs de bataille non désignés comme tels où l’on tient pour légitimes des actions de type paramilitaire d’une extrême violence.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

* Le 15 septembre à 16 h 50, je vois que les trois fautes ont été corrigées.

« L'œil » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/417...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

13 septembre 2014

La tiédeur de l'accueil*

  • D’ailleurs, la tiédeur de l’accueil que le chef du Scottish National Party (SNP) et premier ministre, Alex Salond, avait lui-même réservé à Pauline Marois lors de sa visite de janvier 2013 ne témoignait-il pas du caractère rétrograde, pour ne pas dire ethnocentrique du projet péquiste?
    (Michel David, dans Le Devoir du 13 septembre 2014.)

D'après la structure de la phrase, c'est la tiédeur de l'accueil réservé à Pauline Marois qui témoignait du caractère rétrograde (selon certains) du projet péquiste :

D’ailleurs, la tiédeur de l’accueil que le chef du Scottish National Party (SNP) et premier ministre, Alex Salmond, avait lui-même réservé à Pauline Marois lors de sa visite de janvier 2013 ne témoignait-elle pas du caractère rétrograde, pour ne pas dire ethnocentrique du projet péquiste?

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

* Le 14 septembre à 23 h, je vois que les deux fautes ont été corrigées.

« L'Écosse et nous » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/418374/l-ecosse-...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

12 septembre 2014

Je suis la nouvelle Norvège*

  • De fait, une revue de la littérature scientifique réalisée par la chercheuse révèle qu’une étude norvégienne menée en 2013 auprès de 9000 étudiants de 13 à 21 ans arrive aux mêmes conclusions. Dans ce pays nordique, plusieurs études avaient déjà ciblé l’obésité [...]
    (Isabelle Paré, dans Le Devoir du 8 septembre 2014.)

Le pays dont il est question, c'est la Norvège :

De fait, une revue de la littérature scientifique réalisée par la chercheuse révèle qu’une étude norvégienne menée en Norvège en 2013, auprès de 9000 étudiants de 13 à 21 ans, arrive aux mêmes conclusions. Dans ce pays nordique, plusieurs études avaient déjà ciblé l’obésité [...]

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

* Émile Nelligan, Soir d'hiver.

« Le surpoids, facteur de décrochage scolaire » : http://www.ledevoir.com/societe/education/417881/le-surpo...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

11 septembre 2014

Inquiétant

  • Une pareille ineptie concernant un sujet aussi important que la langue, conjuguée à l'incapacité chronique du chef libéral à adopter des positions claires sur des sujets aussi cruciaux que la Constitution et la Charte, finissent par devenir inquiétants.
    (Lysiane Gagnon, dans La Presse du 1er avril 2014.)

Ce ne sont pas les sujets qui finissent par devenir inquiétants, mais une pareille ineptie :

Une pareille ineptie concernant un sujet aussi important que la langue, conjuguée à l'incapacité chronique du chef libéral à adopter des positions claires sur des sujets aussi cruciaux que la Constitution et la Charte, finit par devenir inquiétante.

Le passage introduit par conjuguée à, placé entre virgules, est présenté comme un élément accessoire, que l'on pourrait supprimer sans changer le sens du reste de la phrase; il ne détermine donc pas l'accord du verbe ni celui de l'attribut.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

« La Charte et la langue » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/2...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

10 septembre 2014

Alors

  • Qu’on songe seulement au fait que la langue pourrait voir le nombre de locuteurs tripler pour atteindre 770 millions de locuteurs d’ici 2050. Que l’économie et la démographie de l’Afrique explosent, alors la moitié des pays africains ont le français pour langue officielle ou d’usage.
    (Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 8 septembre 2014.)
  1. Il ne me paraît pas utile de répéter de locuteurs.
  2. Alors ou alors que? Le nouveau chroniqueur du Devoir voulait certainement dire :

Qu’on songe seulement au fait que la langue pourrait voir le nombre de locuteurs tripler pour atteindre 770 millions de locuteurs* d’ici 2050. Que l’économie et la démographie de l’Afrique explosent, alors que la moitié des pays africains ont le français pour langue officielle ou d’usage.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

* Le 14 septembre à 23 h, je vois que cette correction a été apportée.

« Réveillez-vous! » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/417...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

09 septembre 2014

Ce n'est qu'une petite virgule

  • Ils [les policiers] se mobilisent, réclament plus de moyens, des lois plus sévères évoquent le retour de la peine de mort.
    (François Bourque, dans Le Soleil du 6 septembre 2014.)

En l'absence de virgule, on lit que des lois plus sévères évoquent le retour de la peine de mort. Ou je me trompe fort, ou le chroniqueur a plutôt voulu dire :

Ils se mobilisent, réclament plus de moyens, des lois plus sévères, évoquent le retour de la peine de mort.

Je me demande par ailleurs si les policiers se contentent vraiment d'évoquer, autrement dit de mentionner le retour de la peine de mort; peut-être... Mais s'ils réclamaient son retour, c'est le verbe invoquer qu'il faudrait employer. En pareil cas, on pourrait écrire aussi :

Ils se mobilisent, réclament plus de moyens, des lois plus sévères, évoquent le retour de la peine de mort.

* * * * *

  • Jeudi midi, pendant que la place grognait contre la police et se préparait pour la vigile, un homme y a jouait cette vieille chanson des Beattles : With a Little Help from My Friend.
  1. Il y avait un piano et un homme qui y jouait cette vieille chanson ou y a joué cette vieille chanson, selon le point de vue du narrateur, mais pas les deux en même temps, s'il vous plaît : y a jouait, ce n'est plus de la musique.
  2. Monsieur Bourque aurait eu besoin d'un peu d'aide de ses amis les correcteurs : le groupe s'appelait les Beatles et la chanson, With a Little Help from My Friends.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

« L'angle mort de la place du Parvis » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

08 septembre 2014

Capitale du laxisme et la corruption

  • La vieille métropole, désormais capitale du laxisme et la corruption, s’illustre aussi par une inaptitude à fournir des services essentiels.
    (Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 25 août 2014.)

Comme je le rappelais il y a peu, les prépositions à, de et en se répètent normalement devant chacun des compléments :

La vieille métropole, désormais capitale du laxisme et de la corruption*, s’illustre aussi par une inaptitude à fournir des services essentiels.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

* Le 14 septembre à 23 h, je vois que la correction a été apportée.

« Pourquoi inventer une autre lubie québécoise? » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/41672...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

07 septembre 2014

Ce qui avait de bien

  • Ce qui avait de bien avec les devoirs, c'est que ça nous permettait de réfléchir à ce que nous apprenions [...]
    (Stéphane Laporte, dans La Presse du 7 septembre 2014.)

L'expression s'écrit ce qu'il y avait de bien :

Puisque Dieu revendique ce qu'il y a de bien en l'homme, il faut tourner ce bien en dérision et choisir le mal. (Camus dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « luciférien ».)

Ce qu'il y avait de bien avec les devoirs, c'est que ça nous permettait de réfléchir à ce que nous apprenions [...]

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

« Les devoirs » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/stephane-laporte...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

05 septembre 2014

Allez, multipliez-vous

  • « Si l’enfant veut se coucher 15 minutes plus tard, tu peux accepter à la condition qu’ils lisent aussi 15 minutes », donne-t-elle en exemple.
    (Mélanie Loisel, dans Le Devoir du 4 septembre 2014.)

« Si l’enfant veut se coucher 15 minutes plus tard, tu peux accepter à la condition qu’il lise aussi 15 minutes », donne-t-elle en exemple.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

« Seuls 36 % des parents lisent avec leurs enfants » : http://www.ledevoir.com/societe/education/417557/etude-se...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

04 septembre 2014

Confiance

  • La Fraternité des policiers veut que l'enquête soit confié* à la SQ
    (Titre d'un article de Jeanne Corriveau, dans Le Devoir du 27 août 2014.)

Le participe passé d'un verbe employé avec l'auxiliaire être, à la forme passive, s'accorde avec le sujet du verbe :

La Fraternité des policiers veut que l'enquête soit confiée à la SQ

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

* Le 14 septembre à 23 h, je vois que la faute a été corrigée.

http://www.ledevoir.com/politique/montreal/416882/manfest...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

03 septembre 2014

Tout ce qu'il a eu droit

  • De ce rapport de Me Bouchard, tout ce que le public a eu droit mardi a été un résumé de deux pages.
    (Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 3 septembre 2014.)

On n'a pas droit quelque chose, mais à quelque chose :

De ce rapport de Me Bouchard, tout ce à quoi le public a eu droit mardi a été un résumé de deux pages.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

« La faute aux autres » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/417429/evasion-d...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

02 septembre 2014

La date de quoi?

  • La France étudie encore un projet de réhabilitation généralisée datée de 2011.
    (Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 2 septembre 2014.)

C'est le projet qui est daté de 2011 :

La France étudie encore un projet de réhabilitation généralisée daté* de 2011.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

* Le 7 septembre à 23 h 55, je vois que la correction a été apportée.

« Morts par la patrie » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/417...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

01 septembre 2014

Guillemet fermant, point final

  • On insiste : pour Montebourg, le carnet de route fixé par Hollande est un « sinistre politique»
    (Serge Truffaut, dans Le Devoir du 26 août 2014.)
  • À propos de l’Allemagne, dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, Montebourg avance qu’il faut au plus vite « hausser le ton»
    (Même source.)
  • On comprend d’ailleurs bien que le secrétaire d’État américain, John Kerry, ait qualifié le dernier en date « d’une occasion qui n’est pas une certitude. »
    (Même éditorialiste, dans Le Devoir du 28 août 2014.)

En français, le point final doit se mettre après les guillemets lorsque ceux-ci n'encadrent pas une phrase complète :

On insiste : pour Montebourg, le carnet de route fixé par Hollande est un « sinistre politique ».

À propos de l’Allemagne, dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, Montebourg avance qu’il faut au plus vite « hausser le ton ».

On comprend d’ailleurs bien que le secrétaire d’État américain, John Kerry, ait qualifié le dernier en date d'« une occasion qui n’est pas une certitude ».

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

« Encore une crise! » : http://www.ledevoir.com/international/europe/416810/demis...

« Faut-il y croire? » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

31 août 2014

Les décisions de poursuivre ou non

  • On a créé le DPCP [Directeur des poursuites criminelles et pénales] précisément pour montrer clairement que le politique n'intervient pas dans les décisions de poursuivre ou non une personne.
    (Yves Boisvert, dans La Presse du 27 août 2014.)

Poursuivre ou non une personne, cela ne fait à mon sens qu'une décision à prendre :

On a créé le DPCP précisément pour montrer clairement que le politique n'intervient pas dans la décision de poursuivre ou non une personne.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

« L'ingérence politique » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/yves-boisvert/20...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

30 août 2014

Le coût des services

  • [...] le coût de ces services est en croissance constante, surtout en santé, où ils ont crû de 3 à 5 % selon les provinces.
    (Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 30 août 2014.)

C'est le coût des services qui a augmenté. On aurait pu écrire, par exemple :

[...] le coût de ces services est en croissance constante, surtout en santé, où il a crû de 3 à 5 % selon les provinces.

[...] le coût de ces services est en croissance constante, surtout en santé, où il a augmenté de 3 à 5 % selon les provinces.

[...] le coût de ces services est en croissance constante, surtout en santé, où l'augmentation est de 3 à 5 % selon les provinces.

[...] le coût de ces services est en croissance constante, surtout en santé, où la hausse atteint de 3 à 5 % selon les provinces.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

« L'entêtement d'Ottawa » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/417238/desequili...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

29 août 2014

Il y a des parties qui ne sont pas des partis

  • Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a confirmé qu’une enquête avait été ouverte. Mais selon un porte-parole, il est trop tôt pour dire si des accusations seraient portées dans cette affaire. Les policiers devront d’abord déterminer le rôle joué par chacun des partis.
    (Jeanne Corriveau, dans Le Devoir du 29 août 2014.)
  1. L'utilisation du futur du passé (qui a la forme du conditionnel), seraient portées, se justifierait sans s'imposer si l'imparfait était employé dans la proposition principale (il était trop tôt pour dire si des accusations seraient portées); mais l'emploi du présent de l'indicatif dans la principale entraîne, dans le passage à l'étude, celui du futur simple dans la subordonnée.
  2. Il n'est pas question de partis politiques dans le texte de madame Corriveau, mais d'un conflit entre des employés d'une piscine et une femme dont la fille de trois ans se baignait sans haut de maillot de bain. La querelle concerne donc ces deux parties :

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a confirmé qu’une enquête avait été ouverte. Mais selon un porte-parole, il est trop tôt pour dire si des accusations seront portées dans cette affaire. Les policiers devront d’abord déterminer le rôle joué par chacune des parties.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

« Une fillette expulsée d’une piscine parce qu’elle n’avait pas de haut de bikini » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/417077/piscine...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

28 août 2014

Ah! les vilaines commissaires

  • Comme un ministre de l’Éducation doit avoir envie de morigéner les commissaires scolaires. Elles qui ont négligé les bibliothèques dans leurs écoles, prêtes à y investir seulement si Québec les y poussait (ce qu’il n’a pas fait, honte, pendant des années), les voilà qu’encore une fois, entre deux coupes, elles optent pour les livres.
    (Josée Boileau, dans Le Devoir du 24 août 2014.)
  1. Mais pourquoi donc le ministre devrait-il avoir envie de morigéner les femmes commissaires? Leurs collègues masculins s'esquiveraient-ils au moment de prendre les décisions? Je croirais plutôt que l'éditorialiste a voulu parler des commissions scolaires. (Oui, on nous dit que ces organismes devraient porter le nom de conseils scolaires, mais cela n'excuse pas la confusion.)
  2. Les voilà qu'encore une fois elles optent...? Je proposerais :

Comme un ministre de l’Éducation doit avoir envie de morigéner les commissions scolaires. Elles qui ont négligé les bibliothèques dans leurs écoles, prêtes à y investir seulement si Québec les y poussait (ce qu’il n’a pas fait, honte, pendant des années), les voilà qu’encore une fois, entre deux coupes, elles optent pour les livres.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

« Assez lu ou assez vu? » : http://www.ledevoir.com/societe/education/416645/yves-bol...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

26 août 2014

Deux-points

  • Beaucoup de choses sont en jeu; les conditions de vie, la pauvreté, la violence envers les femmes, l'implication des services sociaux et des forces policières, les politiques adoptées.
    (Chantal Guy, dans La Presse du 25 août 2014.)

Le segment de phrase qui introduit une énumération est suivi du deux-points, et non pas du point-virgule :

Beaucoup de choses sont en jeu : les conditions de vie, la pauvreté, la violence envers les femmes, l'implication des services sociaux et des forces policières, les politiques adoptées.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

« Il faut qu'on parle de Tina » : http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/chantal-guy/2014...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.