22 avril 2013
Où sont passés les médecins?
-
Il y a 21 mois, Alexis Guimond se trouvait plongé dans un coma. Il avait été victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) alors qu'il roulait en vélo de montagne dans le parc de la Gatineau.
Les médecins ne croyaient pas qu'il marcherait à nouveau. Il lui avait même présenté un fauteuil roulant, quelques jours après son réveil.
(Martin Comtois, dans Le Droit du 21 avril 2013. Les deux paragraphes qui précèdent sont les premiers de l'article.)
Le contexte l'indique clairement : ce sont les médecins qui avaient présenté à leur patient un fauteuil roulant. Il fallait écrire :
Les médecins ne croyaient pas qu'il marcherait à nouveau. Ils lui avaient même présenté un fauteuil roulant, quelques jours après son réveil.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Gatineau a son "Petit Miracle" » : http://www.lapresse.ca/le-droit/sports/autres-sports/2013...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 avril 2013
Tous aux abris!
À l'abris ou à l'abri; orthographe.
- Sommes-nous vraiment à l’abris du terrorisme?
(Gilbert Lavoie dans son blogue, le 19 avril 2013.)
Abri s'écrit sans s au singulier :
Nul n'est à l'abri de ce genre d'erreur. (Petit Robert.)
Sommes-nous vraiment à l’abri du terrorisme?
- S’il est une chose que nous avons appris cette semaine des événements de Boston, c’est que les actes de terrorisme peuvent survenir nimporte où [...]
Nous avons appris quoi? Une chose. Le participe passé employé avec avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe :
S’il est une chose que nous avons apprise cette semaine des événements de Boston, c’est que les actes de terrorisme peuvent survenir n'importe où [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La leçon de Boston » : http://blogues.lapresse.ca/gilbertlavoie/2013/04/19/la-le...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:58 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 avril 2013
Tant de dates par année
- On a rapidement fait le tour du propriétaire, une petite orangeraie, une palmeraie déplumée qui donne moins de 10 tonnes de dates par année.
(Pierre Foglia, dans La Presse du 19 avril 2013.)
Celles qui se mangent, ce sont des dattes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Dans la cour de Khalib » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:56 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 avril 2013
Détectives en herbes
En herbes, en herbe; orthographe.
- Ailleurs, le forum de discussion et de partage anonyme 4Chan est également devenu lieu d’échanges pour les détectives numériques en herbes [...]
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 18 avril 2013.)
La locution en herbe est invariable :
Des footballeurs en herbe. (Berthier et Colignon.)
Même des femmes en herbe, comme vous. (Achard, dans le Lexis.)
Beaucoup de diplomates en herbe [...] (Balzac dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « boudoir ».)
Parmi ces écrivains en herbe, parmi ces aspirants journalistes [...] (Coston dans le Trésor, à l'article « correspondance ».)
Qui ne se souvient de la populaire émission Génies en herbe?
Il fallait écrire :
Ailleurs, le forum de discussion et de partage anonyme 4Chan est également devenu lieu d’échanges pour les détectives numériques en herbe [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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« Détectives 2.0, ou le retour du goudron et des plumes? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/376...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:19 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 avril 2013
Un plateforme?
- Afin de doper l’activité économique sur leurs territoires, les gouvernements provinciaux ainsi que les municipalités ont contracté des milliards et des milliards de dettes sur ce qu’on appelle « les plateformes d’investissement ». L’usage de ces derniers favorise le tour de passe-passe suivant [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 17 avril 2013.)
Plateforme est un nom féminin :
Afin de doper l’activité économique sur leurs territoires, les gouvernements provinciaux ainsi que les municipalités ont contracté des milliards et des milliards de dettes sur ce qu’on appelle « les plateformes d’investissement ». L’usage de ces dernières favorise le tour de passe-passe suivant [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Ébranlements économiques en Chine – Cauchemar en vue » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 avril 2013
Rien à voir avec mon statut ni à l'accès...
- Cela n'a rien à voir avec mon statut de journaliste ni à l'accès privilégié que mon métier me confère parfois.
(Nathalie Petrowski, dans La Presse du 13 avril 2013.)
Cela n'a rien à voir avec mon statut de journaliste ni avec l'accès privilégié que mon métier me confère parfois.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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« Divines idoles à prix fort » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/nathalie-petrows...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 avril 2013
Encourager la désafiliation
Afilier, afiliation, désafilier, désafiliation ou affilier, affiliation, désaffilier, désaffiliation; orthographe.
- Sans encourager la désafiliation, Thomas Briand Gionest croit toutefois qu’il est sain que les associations étudiantes fassent la réflexion.
- Les étudiants de l’Université du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC) auront à se prononcer à l’automne sur la tenue, ou non, d’un référendum de désafiliation de la FEUQ.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 12 avril 2013.)
D'après le Petit Robert et le Multidictionnaire, on écrit affilier, affiliation, désaffilier, désaffiliation. Ces mots ne sont pas visés par les rectifications de l'orthographe.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Grogne à la FEUQ » : http://www.ledevoir.com/societe/education/375528/grogne-a...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:33 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 avril 2013
L'Agence d'inspection des aliments et le budget des Affaires autochtones
- L’Agence d’inspection des aliments voit son budget réduit de 15,2 % d’ici 2015-2016 et celui des Affaires autochtones, de 14,6 %.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 10 avril 2013.)
Je doute que l'Agence d'inspection des aliments ait quoi que ce soit à voir avec le budget du ministère des Affaires autochtones :
Le budget de l'Agence d'inspection des aliments sera réduit de 15,2 % d’ici 2015-2016 et celui des Affaires autochtones, de 14,6 %.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Sabrer fait mal » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/375296/sabrer-fa...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:28 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 avril 2013
Transparence
- Un travail de moine, nécessaire pour aider les citoyens à comprendre, mais que le gouvernement ne s’est évidemment pas donné la peine de faire. Ç’aurait été poussé la transparence trop loin.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 10 avril 2013.)
Le verbe pousser doit se mettre à l'infinitif. Il suffit, pour s'en rendre compte, de le remplacer par un verbe du deuxième ou du troisième groupe, dont la prononciation diffère selon le mode :
Ç'aurait été faire preuve d'un souci de transparence exagéré.
Il fallait écrire :
Un travail de moine, nécessaire pour aider les citoyens à comprendre, mais que le gouvernement ne s’est évidemment pas donné la peine de faire. Ç’aurait été pousser la transparence trop loin.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Sabrer fait mal » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/375296/sabrer-fa...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:26 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 avril 2013
Forcément
- L’écoute qu’ont eue les provinces à Londres aura fait en sorte d’équilibrer le rapport de force avec le gouvernement Trudeau, forcé à certains compromis.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 9 avril 2013.)
L’écoute qu’ont eue les provinces à Londres aura fait en sorte d’équilibrer le rapport de force avec le gouvernement Trudeau, obligé à certains compromis.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Rapatriement de la Constitution – Un juge partisan » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/375172/rapatriem...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:39 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 avril 2013
Aucun des enfants n'ont été blessés
- Heureusement, aucun des 53 enfants des deux garderies n'ont été blessés lors de la tragédie qui a fait deux morts vendredi matin à Gatineau.
(Légende de la photo accompagnant un article de Patrick Duquette, dans Le Droit du 6 avril 2013.)
Heureusement, aucun des 53 enfants des deux garderies n'a été blessé lors de la tragédie qui a fait deux morts vendredi matin à Gatineau.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Petites créatures fragiles » : http://www.lapresse.ca/le-droit/actualites/justice-et-fai...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
10:26 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 avril 2013
Ce n'est pas rassurant
- Les dispositions du projet de règlement concernant le soutien financier destiné aux prestataires toxicomanes ne rassure pas davantage la Commission des droits [...]
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 4 avril 2013.)
Ce n'est pas le soutien financier qui ne rassure pas la Commission, mais les dispositions du projet de règlement concernant le soutien financier...; le verbe doit s'accorder avec le noyau du groupe sujet :
Les dispositions du projet de règlement concernant le soutien financier destiné aux prestataires toxicomanes ne rassurent pas davantage la Commission des droits [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Aide sociale – Le projet Maltais bafouerait la Charte des droits » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/374...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 avril 2013
Un effort
- Le second message, complémentaire au premier, et tout aussi important, c'est un effort pour humaniser l'idée de création de la richesse, de briser la cloison artificielle que le débat politique québécois a créée entre lucides et solidaires.
(Alain Dubuc, dans La Presse du 3 avril 2013.)
Le second message, complémentaire au premier, et tout aussi important, c'est un effort pour humaniser l'idée de création de la richesse, pour briser la cloison artificielle que le débat politique québécois a créée entre lucides et solidaires.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le comptable-poète » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/alain-dubuc/2013...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 avril 2013
Celui qui occupera son poste
- Il juge aussi problématique le fait que celui qui occupera son poste sera nommé à son poste par le premier ministre Stephen Harper.
(Alexandre Shields, dans Le Devoir du 2 avril 2013.)
Il juge aussi problématique le fait que celui qui occupera son poste sera nommé à son poste par le premier ministre Stephen Harper.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Une dernière fronde de Kevin Page » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/374657/une-derni...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:58 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 avril 2013
Distinguer une notion à une autre
Distinguer une chose à une autre, distinguer une chose d'une autre; grammaire française; syntaxe; préposition.
- Retour sur la liberté : j'ai tenté tant bien que mal, le 3 décembre, ici même, de distinguer la notion de liberté des anciens Québécois à une autre, celle des hypermodernes.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 28 janvier 2012.)
On compare une chose à une autre, mais on distingue une chose (ou une personne) d'une autre :
Je ne distingue pas le seigle du blé, ni le peuplier du tremble. (Balzac, dans le Petit Robert.)
Je ne distingue plus le présent du futur, et pourtant ça dure. (Sartre, dans le Lexis.)
Dès que nous savons distinguer un éléphant d'un parapluie, nous regardons comme faite l'éducation de notre œil. (Faure, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Je ne distingue plus le bien du mal et j'ai besoin qu'on me trace ma route. (Sartre, dans le Trésor.)
On aurait pu écrire :
Retour sur la liberté : j'ai tenté tant bien que mal, le 3 décembre, ici même, de distinguer la notion de liberté des anciens Québécois d'une autre, celle des hypermodernes.
Retour sur la liberté : j'ai tenté tant bien que mal, le 3 décembre, ici même, de distinguer la notion de liberté des anciens Québécois de celle des hypermodernes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Des idées en l'ère » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/341...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
31 mars 2013
Sous certains égards
Sous certains égards, à certains égards; préposition.
- Mais l'Église et les catholiques ont beaucoup changé depuis un demi-siècle – au point, d'ailleurs, d'être en porte-à-faux sous certains égards.
(Jean-François Cliche, dans Le Soleil du 9 mars 2013.)
Le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, consultés à l'article « égard », donnent entre autres les locutions à cet égard, à tous (les) égards, à certains égards; ils n'admettent pas, cependant, d'expressions avec la préposition sous, comme sous certains égards. Une recherche dans l'ensemble des articles du Trésor ne permet d'ailleurs pas de trouver sous certains égards, mais plutôt de nombreux exemples de la locution à certains égards, dont celui-ci :
À certains égards, l'état d'esprit des communistes est très analogue à celui des premiers chrétiens. Cette propagande eschatologique explique très bien les persécutions de la première période. (Weil, à l'article « eschatologique ».)
Il fallait écrire :
Mais l'Église et les catholiques ont beaucoup changé depuis un demi-siècle – au point, d'ailleurs, d'être en porte-à-faux à certains égards.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Y a-t-il un pape dans la salle? » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/dossiers/le-choix-dun-pa...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 mars 2013
En épingle
- C’est à ce moment que le gouvernement a montré qu’il avait à ce point perdu le contrôle d’une crise qu’il avait lui-même monté en épingle qu’il devait désormais rogner sur les libertés des citoyens afin de mater la résistance.
(David Desjardins, dans Le Devoir du 30 mars 2013.)
Ce n'est pas le contrôle que le gouvernement avait monté en épingle, mais une crise. Le participe passé employé avec avoir doit s'accorder avec le complément d'objet direct, placé devant le verbe :
C’est à ce moment que le gouvernement a montré qu’il avait à ce point perdu le contrôle d’une crise qu’il avait lui-même montée en épingle qu’il devait désormais rogner sur les libertés des citoyens afin de mater la résistance.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Allo, maman, nono » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/374606/allo-mama...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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29 mars 2013
Un jeune politicien fringuant
Fringuant ou fringant; participe présent ou adjectif; grammaire française; orthographe.
- En 1990, Bob Rae était un peu comme Justin Trudeau un jeune politicien fringuant* prêt à relever tous les défis.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 29 mars 2013.)
Il existe bien un verbe fringuer, dont fringuant est le participe présent, mais nous avons plutôt affaire ici à l'adjectif fringant, qui est défini de la façon suivante dans le Petit Robert : « Dont l'allure vive et décidée, la mise élégante dénotent de la vitalité, une belle humeur. » Le dictionnaire donne cet exemple à l'article « fringuer » :
Paul alors entra tout fringant et bien fringué. (Queneau.)
Comment faire la distinction entre l'adjectif et le participe présent? Au contraire du participe présent, l'adjectif peut être remplacé par un autre adjectif :
Il était un jeune politicien dynamique.
Il peut aussi se mettre au féminin :
Elle était une jeune politicienne fringante.
Il fallait écrire :
En 1990, Bob Rae était un peu comme Justin Trudeau un jeune politicien fringant prêt à relever tous les défis.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 1er avril à 22 h, je vois que la faute a été corrigée.
« Bob Rae – Le meilleur et le pire » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/374488/le-meille...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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28 mars 2013
Il insiste n'avoir jamais fait cela
Insister avoir fait quelque chose, insister ne pas avoir fait quelque chose; insister + infinitif; grammaire française; syntaxe.
- Il insiste n'avoir jamais « grenouillé » contre son premier ministre.
(Michel Corbeil, dans Le Soleil du 28 octobre 2012.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, on peut insister sur quelque chose, pour une chose, pour faire quelque chose, pour que...; aucun de ces ouvrages, cependant, n'admet la construction insister avoir fait quelque chose. On aurait pu employer le verbe assurer :
... il assurait n'avoir pas eu froid, et, par un effort de sa volonté, il arrivait réellement à ne plus sentir le froid. (Sand, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il assure n'avoir jamais « grenouillé » contre son premier ministre.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le PQ, un parti qui dévore ses chefs » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/dossiers/il-y-a-25-ans-r...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 mars 2013
La violence qui est faite à ces religieux?
- Au milieu du présent mois, ces religieux méticuleux mais balafrés de la politique ont posé un geste qui en dit long sur le fanatisme antifemme mais aussi sur leur haine de la démocratie. En effet, il y a une quinzaine, la Commission de la condition de la femme, de l’ONU, a publié un texte dénonçant la violence qui leur est faite dans le monde. La confrérie s’est empressée de publier un communiqué pour dénoncer le geste « onusien » [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 27 mars 2013.)
Le texte de l'ONU dénonce la violence faite aux femmes; le problème, c'est que le pronom leur ne peut renvoyer qu'à un pluriel et qu'il n'y a qu'un seul pluriel dans le passage qui précède : ces religieux méticuleux.
On pouvait écrire :
En effet, il y a une quinzaine, la Commission de la condition de la femme, de l’ONU, a publié un texte dénonçant la violence qui est faite aux femmes dans le monde.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le racisme des Frères musulmans – De l’abject » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 mars 2013
Mieux vaut prévenir
- Les provinces conviennent, comme Ottawa, que ce n’est pas une mauvaise idée d’adapter les services de formation à l’emploi aux demandes sur le terrain. Mais d’aucunes arguent en revanche que le fédéral fait fausse route en imposant ses nouveaux paramètres de façon unilatérale et prévient* qu’Ottawa aura besoin des provinces pour aller de l’avant.
(Marie Vastel, dans Le Devoir du 26 mars 2013.)
Ce n'est évidemment pas le gouvernement fédéral qui prévient qu'Ottawa aura besoin des provinces pour aller de l'avant, mais plutôt certaines provinces, représentées par d'aucunes :
Les provinces conviennent, comme Ottawa, que ce n’est pas une mauvaise idée d’adapter les services de formation à l’emploi aux demandes sur le terrain. Mais d’aucunes arguent en revanche que le fédéral fait fausse route en imposant ses nouveaux paramètres de façon unilatérale et préviennent qu’Ottawa aura besoin des provinces pour aller de l’avant.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 1er avril à 22 h, je vois que la faute a été corrigée.
« Formation de la main-d’œuvre – Ottawa devra affronter les provinces » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/374187/ottawa-de...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias