10 décembre 2012
Mal nous en pris
Mal nous en pris, mal nous en a pris, mal nous en prit; grammaire; orthographe.
- Mais à la suite des témoignages de ses voisins, mal nous en pris de constater que Bain n’était pas si fou que cela.
(Pierre Desjardins, philosophe, dans Le Devoir du 7 décembre 2012.)
On écrit mal nous en a pris, au passé composé, mais mal nous en prit, au passé simple :
Mais à la suite des témoignages de ses voisins, mal nous en prit de constater que Bain n’était pas si fou que cela.
Mais à la suite des témoignages de ses voisins, mal nous en a pris de constater que Bain n’était pas si fou que cela.
Cela dit, l'expression rend l'idée que les conséquences ont été fâcheuses pour nous (consulter au besoin le Petit Robert à l'article « mal » [adverbe]); je ne vois pourtant pas ce qu'il pourrait y avoir de fâcheux à constater un fait, et le contexte ne l'indique pas non plus. Monsieur Desjardins a peut-être voulu dire :
Mais à la suite des témoignages de ses voisins, il nous a bien fallu constater que Bain n’était pas si fou que cela.
Mais à la suite des témoignages de ses voisins, nous avons dû constater que Bain n’était pas si fou que cela.
Mais à la suite des témoignages de ses voisins, force nous a été de constater que Bain n’était pas si fou que cela.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Pour mieux comprendre Richard Henry Bain » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/365795/pour-mieu...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:15 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, presse, médias
09 décembre 2012
Il ne le lui permettrait pas nulle part
Nulle part et pas; grammaire française; négation.
- L’ancien astronaute et actuel député Marc Garneau ne nuirait pas au PLC, note-t-on, mais il ne lui permettrait pas de faire de gain notable nulle part.
(Guillaume Bourgault-Côté, dans Le Devoir du 8 décembre 2012.)
Comme le fait observer le Hanse-Blampain, nul, employé devant le nom comme adjectif ou déterminant indéfini, « se construit avec ne seul ou avec sans ». Il fallait omettre le pas :
L’ancien astronaute et actuel député Marc Garneau ne nuirait pas au PLC, note‑t‑on, mais il ne lui permettrait de faire de gain notable nulle part.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Sondage Léger Marketing-Le Devoir-The Gazette – Trudeau sauverait les libéraux » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/365954/trudeau-s...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:04 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 décembre 2012
Ç'a m'a débloquée
Ç'a ou ça; homonymes; orthographe.
- « J'ai été incapable de refuser. J'ai dit oui et ç'a m'a débloquée. »
(Hugo Dumas citant Christiane Charette, dans La Presse du 6 décembre 2012.)
La forme ç'a équivaut à cela a; personne ne dirait ni n'écrirait, cependant : Cela a m'a débloquée. C'est plutôt le pronom ça que madame Charette a employé :
« J'ai été incapable de refuser. J'ai dit oui et ça m'a débloquée. »
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les bobos a allumé Christiane Charette » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/hugo-dumas/20121...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:21 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 décembre 2012
Trois accords
- La première ministre péquiste a aussi avoué qu'elle avait été prise de court par la réaction courroucée qui a suivie la nomination de l'ex-chef du Parti québécois. « J'étais convaincu que la personne avait une telle compétence, une telle expérience, qu'il n'y avait pas de problème à ce qu'il intègre la fonction publique de façon permanente », a-t-elle dit.
(PC dans le site du Devoir, le 6 décembre 2012 à 10 h 51.)
La réaction courroucée n'a pas été suivie par la nomination : elle a suivi la nomination. Le complément d'objet direct étant placé après le verbe, le participe passé employé avec avoir doit rester invariable.
Qui est représenté par le pronom je, dans le passage à l'étude? Le mystère n'est pas grand : il s'agit de la première ministre péquiste, madame Pauline Marois, comme le contexte l'indique très clairement. Le participe passé employé avec être doit s'accorder avec le sujet, féminin singulier : J'étais convaincue...
Enfin, même si madame Marois mérite notre indulgence parce qu'elle s'exprimait verbalement, il reste qu'elle aurait été bien inspirée de ne pas dire la personne en parlant de l'ex-chef du Parti québécois, ce qui devrait entraîner, grammaticalement, l'emploi du pronom elle. Selon le contexte, elle aurait pu remplacer la personne par monsieur Boisclair ou par le pronom il :
La première ministre péquiste a aussi avoué qu'elle avait été prise de court par la réaction courroucée qui a suivi la nomination de l'ex-chef du Parti québécois. « J'étais convaincue que monsieur Boisclair avait une telle compétence, une telle expérience, qu'il n'y avait pas de problème à ce qu'il intègre la fonction publique de façon permanente », a-t-elle dit.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« André Boisclair renonce à son statut d'employé de la fonction publique » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/365729/andre-boi...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:03 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 décembre 2012
Écart
- L’écart entre la pensée de la première ministre et de ses ministres porteurs du dossier est patent.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 5 décembre 2012.)
Il y a un écart entre la pensée de la première ministre et la pensée de ses ministres :
L'écart entre la pensée de la première ministre et celle de ses ministres porteurs du dossier est patent.
On écrirait toutefois, dans un autre contexte :
L'écart entre la pensée de la première ministre et de ses ministres porteurs du dossier, d'une part, et celle de beaucoup de membres du parti, d'autre part...
On rendrait ici l'idée que la première ministre et ses ministres porteurs du dossier pensent de la même façon.
- Comme d’autres premiers ministres avant elle, la dimension économique du concept de développement durable prend le pas.
La dimension économique du concept de développement durable ne prend pas le pas d'autres premiers ministres, mais chez d'autres premiers ministres :
Comme chez d’autres premiers ministres avant elle, la dimension économique du concept de développement durable prend le pas.
On écrirait cependant :
Comme d'autres premiers ministres avant elle, Pauline Marois attache une importance primordiale à cette question.
Comme d'autres premiers ministres avant elle, on la critique pour des décisions précipitées.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Politiques environnementales – Le flou péquiste » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/365546/le-flou-p...
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02:04 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 décembre 2012
On se sert les coudes
On se sert les coudes, on se serre les coudes; se serrer les coudes; grammaire française; conjugaison; homonymes; orthographe.
- « Tout le monde se sert les coudes pour aider la famille à traverser une épreuve comme ça », a expliqué la mairesse [...]
(Catherine Handfield et Tristan Péloquin, dans La Presse du 4 décembre 2012.)
La forme sert correspond à la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif du verbe servir; c'est cependant le verbe serrer que l'on voulait employer ici :
« Tout le monde se serre les coudes pour aider la famille à traverser une épreuve comme ça », a expliqué la mairesse [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Drame à Drummondville : la grand-mère maternelle sous le choc » : http://www.lapresse.ca/actualites/201212/04/01-4600617-dr...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:33 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 décembre 2012
Ils s'en rendent comptent
Ils se rendent comptent, ils se rendent compte; locution verbale se rendre compte; grammaire française; orthographe.
- « Ces enfants-là mettaient beaucoup d'espoir dans l'école. On leur disait qu'ils allaient apprendre quelque chose. Et là, ils se rendent comptent qu'ils n'apprennent absolument rien. »
(Mylène Moisan citant la mère d'un enfant surdoué, dans Le Soleil du 3 décembre 2012.)
Il ne s'agit pas de compter, mais de se rendre compte, locution verbale dans laquelle compte est toujours invariable :
Et là, ils se rendent compte qu'ils n'apprennent absolument rien.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Au secours, mon enfant est surdoué! » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 décembre 2012
Un chef d'état européen
État; chef d'état ou chef d'État; orthographe.
- Il est remarquable qu’un chef d’état européen s’engage aujourd’hui de manière aussi claire [...]
(Martin Winckler, dans Le Devoir du 14 novembre 2012.)
État prend toujours la majuscule lorsqu'il désigne une entité politique, notamment dans l'expression chef d'État :
Il est remarquable qu’un chef d’État européen s’engage aujourd’hui de manière aussi claire [...]
J'ai vu le Petit Robert, le Multidictionnaire et le Hanse-Blampain.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le style du président Hollande est nouveau » : http://www.ledevoir.com/international/europe/363882/le-st...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:59 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 décembre 2012
La grogne et l'impatience
- Critiquée depuis quelques semaines, la juge Charbonneau a vraisemblement tenté de calmer la grogne et l'impatience qu'ont suscité* les travaux des dernières semaines.
(Kathleen Lévesque dans le site du Devoir, le 29 novembre 2012.)
La grogne et l'impatience n'ont pas suscité les travaux; ce sont plutôt les travaux qui ont suscité la grogne et l'impatience. Le participe passé, employé avec l'auxiliaire avoir, doit s'accorder avec les deux compléments d'objet direct, placés devant le verbe :
Critiquée depuis quelques semaines, la juge Charbonneau a vraisemblablement tenté de calmer la grogne et l'impatience qu'ont suscitées les travaux ces derniers temps.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Cette faute a été corrigée avant la publication de mon billet.
« Commission Charbonneau : Prendre du recul pour mieux avancer » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/365158/commissio...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:46 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 décembre 2012
Proposition
- Ma proposition d’aujourd’hui consiste à vous proposer un regard dans le rétroviseur.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 30 novembre 2012.)
J'aimerais aujourd'hui vous proposer un regard dans le rétroviseur.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Un rendez-vous raté » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/365205/un-rendez...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:01 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 novembre 2012
Un genre dont on ne veut pas
- « On n’entasse pas nos personnes âgées dans des résidences comme chez vous, m’a déjà accusé, péremptoire, l’activiste Madhu Kishwar, du vénérable Centre for the Study of Developing Societies (CSDS) de Delhi. Ils restent avec nous à la maison, on prend soin d’eux! »
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 26 novembre 2012.)
Ce n'est pas la première fois que je le signale, et ce ne sera sans doute pas la dernière : personne étant un nom féminin, les pronoms qui le remplacent doivent se mettre au féminin :
« On n’entasse pas nos personnes âgées dans des résidences comme chez vous, m’a déjà accusé, péremptoire, l’activiste Madhu Kishwar, du vénérable Centre for the Study of Developing Societies (CSDS) de Delhi. Elles restent avec nous à la maison, on prend soin d'elles! »
Si l'on tient au masculin :
« On n’entasse pas nos parents âgés dans des résidences comme chez vous, m’a déjà accusé, péremptoire, l’activiste Madhu Kishwar, du vénérable Centre for the Study of Developing Societies (CSDS) de Delhi. Ils restent avec nous à la maison, on prend soin d'eux! »
« On n’entasse pas les gens âgés dans des résidences comme chez vous, m’a déjà accusé, péremptoire, l’activiste Madhu Kishwar, du vénérable Centre for the Study of Developing Societies (CSDS) de Delhi. Ils restent avec nous à la maison, on prend soin d'eux! »
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les vieux, on en fait quoi? » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:01 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 novembre 2012
On est mal pris
- Cela l’oblige à rationaliser ses services pour des groupes de moins de 20 élèves bénéficiaires, surtout en région, qui seront privées* du service « clé en main », incluant le transport des denrées pris* dans l’entrepôt de Boucherville et la distribution par un responsable local d’octobre à juin.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 27 novembre 2012.)
Ce sont des groupes qui seront privés du service; l'accord pourrait se faire avec élèves, mais rien ne dit qu'il s'agisse uniquement de filles.
Ce n'est pas le transport qui est pris dans l'entrepôt, mais les denrées : prises.
- Inquiet, le Conseil municipal signe une lettre ouverte dans laquelle elle* demande notamment au directeur du Club, Daniel Germain, de...
Si le Conseil municipal signe une lettre, c'est forcément lui qui demande :
Inquiet, le Conseil municipal signe une lettre ouverte dans laquelle il demande notamment au directeur du Club, Daniel Germain, de...
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 9 décembre 2012 à 23 h, je vois que la faute a été corrigée.
« Club des petits déjeuners : la restructuration pénalise les petites écoles » : http://www.ledevoir.com/societe/education/364969/club-des...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:46 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 novembre 2012
Ce qu'on dit les travailleurs
- Le communiqué de la ministre responsable de la Charte de la langue française, Diane De Courcy, était empreint de la même extrême prudence et coiffé d’un titre en forme de citation : « Ces études confirment ce qu’on dit les travailleurs et travailleuses que nous avons rencontrés sur le terrain. »
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 28 novembre 2012.)
J'espère que la ministre responsable de la Charte de la langue française a été mal citée :
Ces études confirment ce qu'on dit des politiciens. (On dit des choses à propos des politiciens.)
« Ces études confirment ce qu'ont dit les travailleurs [...] » (Elles confirment ce que les travailleurs ont dit.)
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Langue de travail – Bilinguisation forcée » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/365007/bilinguis...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:54 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 novembre 2012
FPJQ
- En plus, les journalistes de la grande tour montréalaise ont remporté cinq des huit prix Judith-Jasmin remis lors du dernier congrès de la Fédération des journalistes professionnelles du Québec.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 26 novembre 2012.)
La Fédération professionnelle des journalistes du Québec* (FPJQ) réunit des hommes et des femmes; son président, Brian Myles, est d'ailleurs journaliste au Devoir : http://www.fpjq.org/.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 27 novembre à 19 h 10, je vois qu'on a mis « Fédération des journalistes professionnels du Québec ». Le 28 novembre à 22 h 25, je constate que la correction a été apportée.
« Médias – C’est pas juste de la TV » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/364863/medias-c-es...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:09 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
26 novembre 2012
L'ampleur qu'a pris le conflit
- [...] compte tenu de l'ampleur qu'a pris le conflit étudiant.
(Ewan Sauves dans La Presse, le 25 novembre 2012.)
Ce n'est pas l'ampleur qui a pris le conflit, mais le conflit qui a pris une certaine ampleur. Le participe passé employé avec avoir doit s'accorder avec le complément d'objet direct, placé devant le verbe :
[...] compte tenu de l'ampleur qu'a prise le conflit étudiant.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Crise à la FECQ : Léo Bureau-Blouin réagit » : http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/education...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:10 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 novembre 2012
Elle se revête d'une carapace
Elle revêt, elle revête; il se revêt, il se revête; revêtir ou se revêtir à la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif; grammaire française; conjugaison.
- « Toute personne, malgré la carapace dont elle se revête ou paraît se revêtir, a une sensibilité. »
(Le juge Georges Taschereau cité par François Bourque, dans La Presse du 15 novembre 2012; texte mis à jour à 8 h 51.)
Le verbe revêtir (se revêtir à la forme pronominale) fait revêt à la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif :
Cet événement revêt une importance considérable. (Petit Robert.)
[...] le diable, qui revêt, comme on sait, les formes les plus diverses. (France, dans le Petit Robert.)
À peine est-elle rassurée par cette présence humaine que le paysage se métamorphose et se revêt de splendeur, comme dans les rêves. (Béguin dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « métamorphoser ».)
Il fallait écrire :
« Toute personne, malgré la carapace dont elle se revêt ou paraît se revêtir, a une sensibilité. »
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'intolérance à l'injure » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:17 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 novembre 2012
Agent de changes
Agent de changes, agent de change; orthographe.
- [...] une biographie passionnante de cet ancien agent de changes de Wall Street [...]
(André Lavoie, dans Le Devoir du 10 novembre 2012.)
Le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, consultés aux articles « change » et « agent », donnent seulement la graphie agent de change, sans « s » à change :
Les agents de change sont à la fois des officiers ministériels et des commerçants. (Lexis.)
Officier ministériel nommé par arrêté ministériel, sur présentation de la chambre syndicale des agents de change [...] (Barr. 1967, dans le Trésor.)
Il fallait écrire :
[...] une biographie passionnante de cet ancien agent de change de Wall Street [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le bruit tragique des glaçons » : http://www.ledevoir.com/culture/cinema/363494/le-bruit-tr...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:21 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 novembre 2012
Il a attribué cela par un changement démographique
- M. Wilson-Smith a attribué cette augmentation de l’intérêt en partie par un changement démographique au sein des anciens combattants au pays.
(PC dans le site du Devoir, le 11 novembre à 10 h 29.)
On n'attribue pas une chose par une autre, mais à une autre :
À quoi attribuez-vous cette fièvre persistante? (Petit Robert.)
Je verrais deux possibilités :
M. Wilson-Smith a attribué cette augmentation de l’intérêt en partie à un changement démographique au sein des anciens combattants au pays.
M. Wilson-Smith a expliqué cette augmentation de l’intérêt en partie par un changement démographique au sein des anciens combattants au pays.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Stephen Harper souligne le Jour du Souvenir à Hong-Kong » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/363716/stephen-h...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:11 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 novembre 2012
Un juif ortodoxe
Ortodoxe, orthodoxe; orthographe.
- L’armée israélienne a déclaré que 76 missiles tirés depuis la bande de Gaza avaient atteint dimanche le territoire israélien tandis qu’une dizaine d’autres avaient été détruites par les batteries du système antimissile Dôme de Fer.
(Claude Lévesque, dans Le Devoir du 19 novembre 2012.)
Il s'agit bien entendu d'une dizaine d'autres missiles, nom masculin :
L’armée israélienne a déclaré que 76 missiles tirés depuis la bande de Gaza avaient atteint dimanche le territoire israélien tandis qu’une dizaine d’autres avaient été détruits* par les batteries du système antimissile Dôme de Fer.
- Un petit groupe de juifs ultraortodoxes [...]
Un petit groupe de juifs ultraorthodoxes* [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 25 novembre à 23 h 10, je vois que la correction a été apportée.
« Femmes et enfants meurent à Gaza » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:17 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 novembre 2012
Empêchement
- Selon lui, un individu a tout à fait le droit de boycotter un magasin, mais il ne peut en empêcher un autre d’acheter dans ce même magasin, encore moins de lui en bloquer l’accès.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 17 novembre 2012.)
Il ne peut en empêcher un autre de lui bloquer l'accès du magasin? La journaliste a plutôt voulu dire qu'il ne peut pas empêcher une autre personne d'acheter dans le magasin, et qu'il ne peut pas non plus lui bloquer l'accès du magasin. Il suffit de supprimer la préposition de pour rétablir le sens :
Selon lui, un individu a tout à fait le droit de boycotter un magasin, mais il ne peut en empêcher un autre d’acheter dans ce même magasin, encore moins lui en bloquer l’accès.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Monde étudiant – La grève : permise? pas permise? » : http://www.ledevoir.com/societe/education/364230/la-greve...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:38 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 novembre 2012
Recueil de chroniques publié dans « Le Devoir »
Concouraient ou concourraient; concourait ou concourrait; concourir à la troisième personne du conditionnel présent et de l'imparfait de l'indicatif; grammaire française; orthographe; conjugaisons.
- Lise Payette a reçu dimanche, au Salon du livre de Montréal, le prix Pierre-Vadeboncœur de l’essai pour Le mal du pays (Lux éditeur), un recueil des chroniques qu’elle a publié dans les pages du Devoir depuis 2007.
(Catherine Lalonde, dans Le Devoir du 19 novembre 2012.)
Lise Payette a publié des chroniques dans les pages du Devoir; c'est chez Lux éditeur qu'elle a fait paraître le recueil de ces chroniques. Il fallait donc écrire :
[...] un recueil des chroniques qu’elle a publiées* dans les pages du Devoir depuis 2007.
- La compétition était toutefois serrée entre les trois livres finalistes. Concourraient aussi, également chez Lux éditeur [...]
On écrirait correctement concourraient, avec deux r, à la troisième personne du pluriel du conditionnel présent; à l'imparfait de l'indicatif, toutefois, on écrit concouraient*, avec un seul r.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 25 novembre à 23 h 10, je vois que la correction a été apportée.
« Prix Vadeboncœur – Lise Payette primée pour son recueil de chroniques » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/364325/lise-payett...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:34 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias