04 novembre 2006
Attendons avant de s'alarmer
«Faut-il s'inquiéter de nouveaux délais et de coûts qui pourraient grimper en flèche? Attendons avant de s'alarmer.» (Bernard Descôteaux.)
Selon Grevisse (Le bon usage, douzième édition, paragraphe 631 c, remarque 3 et paragraphe 746, remarque), l'emploi du pronom réfléchi de la troisième personne (se) devant un gérondif ou un infinitif, alors que le sujet implicite est de la première ou de la deuxième personne, relève surtout de la langue populaire, où il est assez fréquent :
Nous étions toujours à se disputer.
Il y a des journées où nous faisons un quart de lieue et en se donnant un mal de chien. (Flaubert.)
Colin émet un avis semblable, tandis que Girodet donne cette construction pour fautive. Il me paraîtrait souhaitable, dans un éditorial, d'adopter une langue soutenue :
Attendons avant de nous alarmer.
Line Gingras
Québec
«Encore le CHUM» : http://www.ledevoir.com/2006/11/04/122157.html
03:13 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
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