29 décembre 2006
Avoir confiance de + infinitif
« Plus tôt, l'avocat américain de Bédard, Kevin McCants, avait indiqué que la médaillée d'or croyait être victime d'une injustice et qu'elle avait confiance d'être innocentée. » (PC.)
On peut avoir confiance en quelqu'un, en quelque chose, dans certaines personnes, dans certaines choses :
Avoir confiance en soi. (Lexis.)
Elle avait confiance en lui et lui inspirait confiance. (Maurois, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Elle a confiance en l'avenir. (Multidictionnaire.)
J'ai confiance en Dupont, en Dieu, en lui, en ou dans mon directeur, en ou dans vos capacités, en ou dans cet homme, en ou dans un remède, dans la capacité de mes collaborateurs. (Hanse et Blampain.)
Avoir confiance dans les médecins. (Petit Robert.)
Cependant, je n'ai trouvé le tour avoir confiance de + infinitif dans aucun des douze ouvrages consultés. Je proposerais plutôt :
... et qu'elle avait bon espoir d'être innocentée.
Line Gingras
Québec
« Myriam Bédard demeurera incarcérée aux États-Unis au moins jusqu'à vendredi » : http://www.ledevoir.com/nouvelles-en-continu.html#ID:2496...
05:20 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
Commentaires
Queele divine surprise que ce blog... Enfin un blogueur qui s'intéresse à la langue française...
Pour ma part, retraitée de 60 ans (attention ! le papy-boom arrive sur le Net) j'aime l'orthoraphe mais je maîtrise mal l'outil informatique
J'aimerais sélectionner votre blog comme ami mais je ne sais pas faire
Donc pouvez-vous m'indiquer la marche à suivre sur le blog des cybermamies
merci
Écrit par : Rosa | 29 décembre 2006
Bonjour,
Je suis face à une aporie que j'aimerais résoudre à propos de la l'orthographe du verbe faire dans l'expression " faire sien".
J'ai fait quelques recherches sur le net et je suis resté bredouille, sauf à la lecture de votre note du 19 novembre qui ne m'a éclairé que partiellement :
http://chouxdesiam.hautetfort.com/archive/2006/11/19/la-vision-qu-elle-avait-fait-sienne.html
En effet lorsque c'est un complément d'objet second qui " fait sien " :
" Les ombres immortelles qui rappellent la mort que le vide a faite sienne"
La phrase est-elle juste? Le vide n'est pas le sujet, comme il est complément, ne doit-on pas dire : " qui rappellent la mort que le vide a fait sien" ?
Ma question est-elle stupide? !
Cordialement - un néophyte en grammaire!
Écrit par : Dovobo | 29 décembre 2006
Bonjour Dovobo,
Je suis toujours enchantée de recevoir des questions de mes lecteurs (oui, c'est une invitation qui s'adresse à tous!).
Donc, nous avons ce passage, qui forme une phrase incomplète : «Les ombres immortelles qui rappellent la mort que le vide a faite sienne.»
Le syntagme «les ombres immortelles» ne se rattache à rien : il n'est ni sujet ni complément. Mais il est l'antécédent du pronom relatif «qui», sujet de «rappellent» - ce sont les ombres qui rappellent la mort. «La mort» est donc complément d'objet direct de «rappellent», et antécédent du pronom relatif «que». «Le vide», lui, est sujet de l'expression «a faite sienne»; et le vide a fait sien quoi? la mort, antécédent du pronom «que». On a eu raison, par conséquent, de faire accorder les deux éléments de l'expression au féminin singulier.
Écrit par : Choubine | 29 décembre 2006
Merci beaucoup de ces éclaircissements!
Je vous cite la phrase sans le contexte :
Le Styx rôde dans la tempête des ombres immortelles
Qui rappellent la mort que le vide a faite sienne :
Condamnant humains et objets à la même peine
Dansant, en reflets, les illusions des mortels
Désincarnant le monde exclusivement matériel
Chantant l’ode muette de la victoire des sirènes
- « L’industrie de l’image d’Epinal sacrée reine ! »
Dans ces rues, chaque ombre montre le sillage d’une nacelle
En route vers l’Enfer de la vie artificielle ;
La ville entière chavire dans l’ombre, la mise en scène.
Le texte intégral se situe ici : hermes.gunnm.org
Je viens de l'achever !
Merci encore.
Écrit par : Dovobo | 30 décembre 2006
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