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01 février 2007

Hécatombe grammatical

Hécatombe, masculin ou féminin; genre du mot hécatombe; grammaire française.

« "Ya tu kk1 ki veut parler ak moa?" D'emblée suspect, le clavardage des ados n'a pas trop bonne presse au regard de la qualité de la langue. Pourtant, l'hécatombe orthographique et grammatical_ annoncé_ n'a pas (encore?) eu lieu. » (Frédérique Doyon.)

Hécatombe est un nom féminin :

Quatre-vingts pour cent de recalés à cet examen, quelle hécatombe! (Petit Robert.)

On avait fait une hécatombe dans la basse-cour. (Aragon, dans le Lexis.)

Line Gingras
Québec

« Le clavardage, massacre de la langue ou renaissance linguistique? » : http://www.ledevoir.com/2007/02/01/129491.html

Commentaires

Difficile de donner des leçons quand on fait soi-même des fautes... Mais nul n'est à l'abri et moi-même je tremble sur ce blogue de déraper sur le clavier... En tant qu'ancienne enseignante je prends la défense des ados...
J'ai lu l'article et je pense qu'en effet les jeunes ont beaucoup plus le sens des niveaux de langage qu'on ne l'imagine... Ils pratiquent plusieurs langues à l'intérieur même du Français...et passent de l'une à l'autre...
C'est vrai que l'orthographe fout le camp mais le laxisme (en France) est général et vient de ceux censés avoir eu par le passé un "bon" enseignement de la langue française : alors?

Écrit par : Rosa | 01 février 2007

Eh! non, personne n'est à l'abri d'une distraction, et nul ne connaît tout ce qu'il faudrait savoir. On a parfois un doute, et puis on oublie de faire la vérification qui s'impose... La fatigue porte à la négligence, aussi. Et je ne parle pas de la nécessité de faire vite. Croyez-moi, Rosa, s'il y a quelqu'un qui a de bonnes raisons de trembler en écrivant ici, c'est bien l'auteure de ces lignes.

Écrit par : Choubine | 01 février 2007

Je vois que vous avez adopté la féminisation des mots masculins : est- ce une obligation à ce jour ou un choix idéologique ?

Écrit par : Rosa | 01 février 2007

Ces féminins sont entrés dans l'usage, au Québec. J'ai eu bien du mal à m'y faire; mais ils sont largement utilisés, depuis une bonne quinzaine d'années je pense; j'y suis habituée maintenant. Des ouvrages normatifs - le «Multidictionnaire», «Le français au bureau», «Le guide du rédacteur» (c'est un ouvrage de l'administration fédérale, auquel j'ai collaboré) - proposent des listes de ces formes féminines, qui ne sont pas toujours (pas encore?) admises dans les ouvrages européens. Elles ne sont pas nécessairement inattaquables d'un point de vue linguistique. Mais je dirais que c'est un choix de société.

Écrit par : Choubine | 01 février 2007

Moi, malgré le fait que j'ai un petit appendice uro-génital, je suis un partisan de la féminisation et j'adopte souvent les formes québécoises, mais enfin... la mairesse, cela me reste en travers, parce que j'estime que la maire aurait amplement suffi à marquer le féminin, on est allé un peu trop loin dans la suffixation comme marque de féminin alors que la simple détermination suffisait parfois (et cette détermination suffit déjà à faire bondir les purpuristes à la Druon contre la ministre ou la secrétaire). Je veux dire qu'un certain excès québécois et féministe n'a pas servi vraiment la cause légitime de la féminisation des noms de métier ou de fonction parce qu'on doit après se battre sur beaucoup de fronts pour justifier des positions qui sont modérées et qui n'ont rien à voir avec les caricatures sur le politiquement correct.

Écrit par : Dominique | 01 février 2007

Pour certains féminins en particulier, j'ai du mal à me faire une opinion; dans le cas de «la maire», c'est à cause du problème d'homonymie. Le point de vue de l'Office québécois de la langue française, auquel s'était ralliée notre petite équipe chargée des recherches et des conseils linguistiques au Bureau de la traduction du gouvernement fédéral, c'était qu'il fallait laisser se faire l'usage, dans une certaine mesure - qu'une forme féminine était proposée ou recommandée, mais que les femmes étaient libres, dans le cas où l'usage n'avait pas déjà imposé un féminin donné (je pense au féminin «directrice», qu'il ne faut pas tenir pour péjoratif), d'adopter la forme qu'elles préféraient ou de s'en tenir au masculin (à l'exemple de Jeanne Sauvé, pourtant féministe, qui tenait à conserver le titre de gouverneur général du Canada). En fait, selon Marie-Éva de Villers, il est admis, au Québec, d'utiliser le titre de «maire» pour une femme, même si la forme «mairesse» se rencontre dans les listes.

Personnellement, j'aurais penché plutôt pour l'adoption des féminins «une auteur», «la professeur»; mais je dirais que le féminin en «e» a eu le temps de s'imposer chez nous. Il est devenu très naturel de l'employer.

Écrit par : Choubine | 01 février 2007

Je ne savais pas que les Québécois étaient aussi en avance sur cette question de la féminisation... Ayant fait toute ma carrière comme professeur je me serais mal vu la terminer avec un e
Et d'ailleurs je me demande pourquoi on a choisi le "e" plutôt que le "euse" plus euphonique et plus franchement féminin...Tant qu'à faire....

Écrit par : Rosa | 01 février 2007

Tant qu'à faire, oui... La question s'est posée. Les féminins en -euse sont facilement acceptés pour les noms de métiers (je pense à «soudeur, soudeuse»); mais ils passent mal, chez nous, pour les noms de professions. Est-ce une forme de snobisme? Les Québécois ont tendance à les trouver péjoratifs. L'euphonie me semble un critère subjectif : ainsi, «professeure», qui se prononce comme l'équivalent masculin, ne choque pas mon oreille, au contraire de «professeuse». J'ai d'abord été traductrice, puis réviseur, et enfin réviseure; à tort ou à raison, j'aurais mal toléré qu'on me dise réviseuse. (Je vois pourtant que ce féminin est consigné dans le «Petit Robert».) Et il y a des cas où il n'est pas mauvais d'éviter la confusion; «ingénieuse» est déjà le féminin d'«ingénieux»...

Écrit par : Choubine | 01 février 2007

Vous avez raison, je voulais juste en savoir plus sur les options québécoises... Il n'empêche que pour moi cette féminisation était inutile...Le seul intérêt est de montrer qu'une langue est vivante : mais ça nous le savions déjà !

Écrit par : Rosa | 02 février 2007

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