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05 juin 2007

Douter que

Douter que + indicatif; douter que + conditionnel; douter que + subjonctif; grammaire française; syntaxe du français.

« ... je doute fort qu[e] (...) nous entendrons encore beaucoup parler de... » (Norman Spector.)

Douter que, à la forme affirmative, ne se construit pas avec l'indicatif, comme dans la phrase ci-dessus, mais avec le subjonctif :

Je doute que les choses aillent si bien qu'il le prétend.

Elle doute que ses parents veuillent la laisser partir si jeune.

Nous doutons que vous soyez en mesure d'assumer ces responsabilités.

Ils doutent que vous arriviez à temps.

Je doute fort que nous en entendions encore beaucoup parler.

Hanse et Blampain (2000) conseillent d'éviter le conditionnel :

* Je doute qu'ils vous laisseraient faire ce que vous voulez. (J'écrirais plutôt : Je ne pense pas qu'ils vous laisseraient faire ce que vous voulez.)

À la négative ou à l'interrogative, douter que appelle souvent le subjonctif; mais on peut aussi employer l'indicatif, si l'on veut insister sur la réalité du fait :

Je ne doute pas qu'il le fasse. (Hanse-Blampain.)

Bien sûr, je ne doute pas qu'il réussisse! (Girodet 1981.)

Je ne doutais pas que ma place fût réservée à bord d'une de ces jolies frégates. (Mac Orlan, dans le Colin 1979.)

Je ne doute pas qu'il fera le nécessaire pour réussir.

Le conditionnel s'utilise également, pour exprimer une hypothèse :

Ne doutez pas que nous donnerions suite à votre demande si c'était possible. (Je vois mal, dans ce cas-ci, comment on pourrait employer le subjonctif.)

Line Gingras
Québec

« Stéphane Dion paie ses dettes » : http://www.ledevoir.com/2007/02/22/132019.html

Commentaires

L'indicatif n'est-il pas lié à la forme négative ? Si on ne doute pas, on est certain donc ce serait la raison pour laquelle l'indicatif s'impose.
Sauf si vous avez un exemple à la forme affirmative.

Écrit par : Rosa | 06 juin 2007

L'indicatif ne s'impose pas à la forme négative; il est cependant possible de l'employer, comme je le disais plus haut, pour insister sur la réalité du fait. C'est l'avis que donnent le Hanse-Blampain, le Colin et le Girodet. Le subjonctif est très courant même à cette forme, probablement parce que le verbe «douter» évoque, au départ, l'incertitude - même si on la nie. Je vais en donner quelques exemples dans mon billet.

Écrit par : Choubine | 06 juin 2007

Un petit bonjour en passant.
N'est-ce pas que c'est intéressant, toutes ces subtilités de l'emploi du subjonctif? Je peux dire que les élèves de cinquième secondaire ne maîtrisent pas si bien ces règles...
Bonne journée!

Écrit par : Danaée | 06 juin 2007

Danaée, à quoi correspond chez vous la "cinquième secondaire" ?
Si c'est la même classe que chez nous je peux dire qu'ils connaissent à peinel'existence du subjonctif...

Écrit par : Rosa | 07 juin 2007

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