28 février 2009
Sérieuse rivalité
- La jeune femme de 33 ans qui vient de donner naissance à des octuplés en Californie était jeudi la cible d'une rivalité entre deux sociétés rivales de production de films pornographiques, dont l'une lui a proposé un million de dollars pour un rôle. (AFP.)
... une rivalité entre deux sociétés de production...
Line Gingras
Québec
« La mère des octuplés suscite une guerre du porno » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/insolite/200902/26/01-831489-la-mere-des-octuples-suscite-une-guerre-du-porno.php
03:09 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 février 2009
Qu'est-ce qui doit être puni?
- Le Code criminel serait aussi modifié de telle manière que les fusillades au volant, signature sordide de plusieurs de ces groupes criminels hélas bien en santé, soient punis plus sévèrement. (Marie-Andrée Chouinard.)
Ce qui doit être puni plus sévèrement, d'après la structure de la phrase, ce ne sont pas les groupes criminels, mais les fusillades au volant :
Le Code criminel serait aussi modifié de telle manière que les fusillades au volant [...] soient punies plus sévèrement.
Line Gingras
Québec
« Crime organisé – Ici le Far West » : http://www.ledevoir.com/2009/02/27/236217.html
05:40 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
25 février 2009
Une fois de plus
- Les produits contrefaits ont refait une fois de plus leur apparition dans les couloirs du métro de Montréal. (Fabien Deglise.)
Les produits contrefaits sont réapparus dans les couloirs du métro de Montréal.
Line Gingras
Québec
« La contrefaçon reprend dans le métro » : http://www.ledevoir.com/2008/12/27/224945.html
04:57 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 février 2009
Fausse note
- Selon lui, les « dérapages » et les « allusions à la violence » qui ont entouré le débat sur cette reconstitution a été une « fausse note » pour la société québécoise. (Alec Castonguay.)
Qu'est-ce qui a été une « fausse note »? Les « dérapages » et les « allusions à la violence »; la proposition relative déterminative, qui ont entouré le débat sur cette reconstitution, vient seulement se greffer sur le noyau du groupe sujet :
Selon lui, les « dérapages » et les « allusions à la violence » qui ont entouré le débat sur cette reconstitution ont été une « fausse note » pour la société québécoise.
Line Gingras
Québec
« La bataille des plaines d'Abraham – L'image du Québec à l'étranger a été ternie, dit Jean Charest » : http://www.ledevoir.com/2009/02/19/234721.html
05:30 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
23 février 2009
Ils ont marmonné quoi?
Accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir; grammaire française; orthographe d'accord.
- Personne non plus n'a bien décodé ses paroles, que les élèves de Sainte-Adèle ont marmonné sans jamais les articuler correctement (beaucoup de travail en perspective pour Sophie Faucher). (Hugo Dumas, dans La Presse.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Les élèves ont marmonné quoi? Des paroles : marmonnées.
Line Gingras
Québec
« Une grand-messe dominicale courue » : http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/hugo-dumas/200902/10/01-825765-une-grand-messe-dominicale-courue.php
05:59 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
22 février 2009
Il patiemment décrit...
- Grand pédagogue, il désamorce les mythes et les mots, remet la chose en perspective, patiemment décrit comment la situation piège et pénalise les Québécois. (Gil Courtemanche.)
Il patiemment décrit...?
Je comprends que l'on ait voulu éloigner un peu les deux adverbes en ment; il y avait moyen, toutefois, d'éliminer l'un de ces adverbes et de respecter l'ordre habituel des mots en français :
Grand pédagogue, il désamorce les mythes et les mots, remet la chose en perspective, décrit patiemment de quelle manière la situation piège et pénalise les Québécois.
Grand pédagogue, il désamorce les mythes et les mots, remet la chose en perspective; patiemment, il décrit de quelle manière la situation piège et pénalise les Québécois.
Line Gingras
Québec
« Une leçon de démocratie » : http://www.ledevoir.com/2009/02/21/235144.html
05:19 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
21 février 2009
Ils se sont serrés la main
Ils se sont serrés la main; elles se sont serrées la main; ils se sont serré la main; elles se sont serré la main; se serrer la main; accord du participe passé du verbe pronominal; grammaire française; orthographe d'accord.
- Les deux hommes se sont serrés la main. (Patrick Duquette, dans Le Droit.)
Messieurs Harper et Obama ne se sont pas serrés l'un contre l'autre; ils se sont serré la main. Lorsque le verbe pronominal a un complément d'objet direct, rappelons-le, c'est avec ce complément que s'accorde le participe passé – à condition, bien entendu, que le complément soit placé devant le verbe. Et si le complément vient après le verbe, comme dans le cas présent? Si le complément vient après le verbe, le participe passé reste invariable.
Le pronom réfléchi se est ici complément d'objet indirect : les deux hommes ont serré la main l'un à l'autre.
Line Gingras
Québec
« Le Messie sur la colline » : http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/actualites-nationales/200902/19/01-829263-le-messie-sur-la-colline.php
05:36 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
20 février 2009
Plus significatif était l'importance...
Attribut du sujet; accord de l'attribut placé devant le verbe; grammaire française; orthographe d'accord.
- Plus significatif, toutefois, était l'importance de ce voyage pour la stratégie d'ensemble du gouvernement américain en matière de politique étrangère... (Manon Cornellier.)
Qu'est-ce qui était significatif? Pas le voyage, mais l'importance du voyage. L'adjectif attribut, même placé devant le verbe, doit s'accorder avec le sujet :
Plus significative, toutefois, était l'importance de ce voyage...
Line Gingras
Québec
« Un visiteur intéressé » : http://www.ledevoir.com/2009/02/20/234929.html
05:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
17 février 2009
Dangerosité
Rosa me demande ce que je pense d'un néologisme qu'elle entend de plus en plus en France et qui l'exaspère : dangerosité. « Le mot "risque" ne serait-il pas suffisant? »
Comme elle, je ne vois pas en effet pourquoi il faudrait, dans la langue courante, parler de la dangerosité plutôt que des risques d'un travail. On dit bien : Ce sont les risques du métier... Mais que lit-on dans les dictionnaires que j'ai sous la main?
Je ne trouve pas dangerosité dans le Trésor de la langue française informatisé. Le Petit Robert (2007) et le Multidictionnaire (2003) le reçoivent cependant, comme terme « didactique », c'est-à-dire propre à une langue de spécialité :
La dangerosité d'une maladie. (Petit Robert.)
La dangerosité de ces produits toxiques. (Multidictionnaire.)
Il figure aussi dans le Lexis, qui l'admettait déjà en 1977, sans marque d'usage :
La dangerosité d'un psychopathe.
Je ne crois donc pas qu'il faille condamner ce néologisme, mais je ne l'emploierais que si j'avais du mal à le remplacer.
Line Gingras
Québec
03:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française
16 février 2009
Il y a quelques temps
Il y a quelques temps; il y a quelque temps; orthographe.
- ... comme aurait pu le laisser supposer une information très largement diffusée il y a quelques temps. (Christophe Huss.)
Dans l'expression quelque temps (depuis quelque temps, il y a quelque temps, pendant quelque temps), quelque ne marque pas le pluriel, mais l'indétermination :
Après avoir erré quelque temps dans le Denbighshire... (Baudelaire, dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « temps ».)
Gertrude est opérable. Roux l'affirme et demande qu'elle lui soit confiée quelque temps. (Gide, dans le Trésor, à l'article « temps ».)
La lettre de Rachilde concerne un chat hospitalisé il y a quelque temps, maigre, abîmé [...] et qu'on espérait placer après l'avoir remplumé. (Léautaud, dans le Trésor, à l'article « remplumer ».)
Il fallait écrire :
... une information très largement diffusée il y a quelque temps.
Line Gingras
Québec
« "La création est une provocation nécessaire" » : http://www.ledevoir.com/2009/02/06/231893.html
06:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
15 février 2009
Trudeau, son nom et son accent
- ... du temps [...] où Pierre-Elliot Trudeau prononçait le mot « séparatisse » avec un accent nasillard très prononcé... (Denise Bombardier.)
Une recherche Google confirme ce que je trouve dans le Petit Larousse illustré et le Petit Robert des noms propres : le nom de l'ancien premier ministre s'écrit Pierre Elliott Trudeau.
* * * * *
On pouvait éviter la répétition :
... prononçait le mot « séparatisse » avec un accent nasillard très marqué...
Line Gingras
Québec
« Notre cousin, le président » : http://www.ledevoir.com/2009/02/07/232171.html
05:16 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
13 février 2009
Aux âmes bien nées...
- Né dans un minuscule village du nord du Yémen, où les chefs tribaux conservent une forte influence, la petite fille vit dans la pauvreté, sans eau courante, sans électricité. Son père, un éleveur, fournit tant bien que mal la pitance quotidienne aux 16 enfants qu'il a eu de ses deux femmes. Seuls les garçons vont à l'école, à deux heures de marche. (Marc Thibodeau, dans La Presse.)
Qui est-ce qui est né dans un minuscule village du nord du Yémen? Pas mal de monde sans doute, mais dans la phrase à l'étude, il s'agit d'une certaine petite fille : née.
Et le père, il a eu qui (ou quoi) de ses deux femmes? Des enfants, 16 au dernier comptage; cela justifie amplement le pluriel : eus. Je lis en effet dans le Hanse-Blampain, à la page 417 de la quatrième édition, que le verbe avoir est toujours transitif, même dans avoir tel âge ou avoir telle somme : il appelle un complément répondant à la question qui ou quoi (complément d'objet direct); le participe passé doit donc s'accorder avec ce complément, si celui-ci est placé devant le verbe.
Line Gingras
Québec
« Divorcée à 10 ans » : http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/200902/12/01-826529-divorcee-a-10-ans.php
02:39 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
12 février 2009
Ils méritent qu'on leur tendent la main
- D'autant que le pardon papal est sélectif : mis à l'index par Rome, les théologiens de la libération ne mériteraient-ils pas, eux aussi, qu'on leur tendent la main? (Guy Taillefer.)
Le pronom indéfini on commande l'accord du verbe au singulier, tandis que le verbe mériter appelle le subjonctif :
On tend la main à son adversaire.
Ce criminel repenti mérite qu'on lui tende la main.
Les théologiens de la libération ne mériteraient-ils pas, eux aussi, qu'on leur tende la main?
Line Gingras
Québec
« Benoît XVI – Pardon sélectif » : http://www.ledevoir.com/2009/02/06/231846.html
03:01 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
08 février 2009
Ça t'as fait mal?
- Entre toi et moi, Françoise, que ce jeune homme t'ait traitée de soviétique et ait invité ses auditeurs à déchirer ta photo, c'est débile, c'est sûr, mais ça t'as fait mal où? (Pierre Foglia, dans La Presse.)
Non, ce n'est pas Françoise, tutoyée par le chroniqueur, qui a fait mal, mais « ça » – qui a, ou n'a pas, fait mal à Françoise. L'auxiliaire devait donc se mettre à la troisième personne du singulier :
... ça t'a fait mal où?
Line Gingras
Québec
« L'indignation » : http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/pierre-foglia/200902/06/01-825038-lindignation.php
11:24 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
06 février 2009
Une grande honneur
- J'attends de voir mon bien-aimé Jean Charest se boursoufler de bonheur devant les honneurs qui vont lui être décernées par le président de la France. (Lise Payette.)
Honneur, au pluriel comme au singulier, est un nom masculin :
... les honneurs qui vont lui être décernés...
Line Gingras
Québec
« Le "Petit Caporal" » : http://www.ledevoir.com/2009/02/06/231834.html
02:37 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
05 février 2009
Les Prix du Canada, ouvert à tous les artistes
- Sur le coup, l'annonce d'une subvention de 25 millions destinée à créer les Prix du Canada pour les arts et la créativité et ouvert à tous les artistes du monde, a laissé les milieux culturels un brin perplexes. (Nathalie Petrowski, dans La Presse.)
Qu'est-ce donc qui est ouvert à tous les artistes du monde? Pas dans notre bel idéal de fraternité universelle, mais dans la phrase à l'étude?
M'est avis que ce n'est pas le Canada, mais les Prix du Canada :
Sur le coup, l'annonce d'une subvention de 25 millions destinée à créer les Prix du Canada pour les arts et la créativité, ouverts à tous les artistes du monde...
Line Gingras
Québec
« Le Prix des arts de la perversion » : http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/nathalie-petrowski/200902/04/01-823940-le-prix-des-arts-de-la-perversion.php
04:23 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
04 février 2009
Périls
- Ils auraient donc pu lancer un avertissement aux conservateurs sans pour autant mettre en péril l'adoption du budget.
En même temps, il aurait pu être périlleux pour Michael Ignatieff de laisser tout un chacun en faire à sa tête. (Manon Cornellier.)
Si la répétition avait une valeur expressive, j'y suis restée insensible :
... sans pour autant mettre en danger l'adoption du budget.
En même temps, il aurait pu être périlleux...
... sans pour autant mettre en péril l'adoption du budget.
En même temps, il aurait pu être dangereux...
Line Gingras
Québec
« Le principe de survie » : http://www.ledevoir.com/2009/02/04/231436.html
03:05 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias