26 juin 2011
Qui était les vrais de vrais
Elle s'est enthousiasmé, elle s'est enthousiasmée; ils se sont enthousiasmé, ils se sont enthousiasmés; elles se sont enthousiasmé, elles se sont enthousiasmées; s'enthousiasmer, accord du participe passé du verbe pronominal; grammaire française; orthographe d'accord.
- « Je suis une vraie! J'aime ça les gros partys comme ça. C'est la seule chance que nous avons de célébrer qui nous sommes », s'est enthousiasmé l'octogénaire Denyse Robinson [...]
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 25 juin 2011.)
Le participe passé du verbe pronominal s'enthousiasmer, nous dit Marie-Éva de Villers, « s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet » :
... s'est enthousiasmée l'octogénaire Denyse Robinson...
- [...] en invitant la foule à chanter « Gens du pays » pour souligner la l'anniversaire de Robert Charlebois, le 25 juin.
- Après la débandade du Bloc québécois aux dernières élections fédérales, les défections au Parti québécois qui lui fait battre de l'aile [...]
... les défections au Parti québécois qui lui font battre de l'aile...
- Même qu'elle a permis de voir qui était les « vrais de vrais », a rigolé Pierre Halpin...
Qui, pronom interrogatif, est attribut du sujet inversé les « vrais de vrais », avec lequel le verbe être doit s'accorder. Hanse et Blampain proposent les exemples suivants : Qui sont ces enfants? Qui étaient ces dames? On aurait dit d'ailleurs : Même qu'elle a permis de voir qui sont les « vrais de vrais ».
Il fallait écrire, par conséquent :
Même qu'elle a permis de voir qui étaient les « vrais de vrais », a rigolé Pierre Halpin...
- L'artiste très apprécié des Québécois a raconté l'avoir écrite au sortir de la crise d'Octobre, marqué qu'il était par ces tristes événement qui lui avaient foutu « les boules au ventre ».
... ces tristes événements...
- J'ai roulé pendant des miles [...] a expliqué au Devoir Claude Gauthier, dans sa loge peu de temps avant le spectacle.
Le chansonnier a-t-il vraiment dit miles, à l'anglaise, plutôt que milles? J'en doute :
J'ai roulé pendant des milles...
- Quant au spectacle, il s'est terminé deux heures après avoir début, top chrono. Il était possible d'en voir la diffusion à la télé sur les ondes de Radio‑Canada, différé d'une demi-heure.
... deux heures après avoir débuté...
C'est la diffusion qui a été différée.
L'article de madame Gervais a dû être mis en ligne sans avoir été relu.
Line Gingras
Québec
« Fêter et danser, d'ondée en ondée » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/326...
04:15 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 juin 2011
Empêcher aux gens d'acheter des pillules
Empêcher à quelqu'un de faire quelque chose, empêcher quelqu'un de faire quelque chose; pillule, pilule; grammaire française; syntaxe du français; orthographe.
- Son ami, Simon White, 20 ans, estime que l'ampleur des problèmes de sécurité a été exagéré par la Ville. « Il y a une personne qui s'est fait poignardée l'année passée, et tout le monde paye pour ça », a-t-il dit.
(Marc Allard, dans Le Soleil du 24 juin 2011.)
... l'ampleur des problèmes de sécurité a été exagérée...
On écrirait : Il y a une personne qui s'est fait prendre l'an dernier. C'est que le verbe pronominal se faire doit être suivi d'un infinitif :
Il y a une personne qui s'est fait poignarder l'année passée...
- [...] elle a bu de la bière dans des verres de la plastique toute la soirée.
... dans des verres de la plastique..., évidemment.
- [...] ne digéraient pas du tout la décision de la Ville d'empêcher aux gens d'apporter leur bière [...]
On interdit à quelqu'un de faire quelque chose, mais on empêche quelqu'un de faire quelque chose, dans la langue moderne :
Empêchez-les de se battre! (Petit Robert.)
Je l'empêcherai bien de vous nuire. (Hanse et Blampain.)
C'est pour ça qu'il a pris son fusil, dis-je. Pour l'empêcher d'entrer. (Simon, dans le Lexis.)
On a mis une balustrade pour empêcher les gens de tomber. (Lexis.)
Une migraine horrible l'empêchait presque de parler. (Constant, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
... ne digéraient pas du tout la décision de la Ville d'empêcher les gens d'apporter leur bière...
- « Des gars qui sniffent de la poudre sur le trottoir, des deals de pillules, des gros sacs de mush... »
Le journaliste a sans doute repris fidèlement les termes utilisés par la personne interviewée, mais cela ne le dispensait pas d'en vérifier l'orthographe :
... des deals de pilules...
Line Gingras
Québec
« Fête nationale : des jeunes déçus et en colère contre Labeaume » : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et...
02:00 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 juin 2011
L'employée d'un dépanneur située...
- L’employée d’un dépanneur située juste à l’extérieur du périmètre disait avoir été avisée que tous les parcs environnants seraient sous haute surveillance.
(Isabelle Porter, dans Le Devoir du 23 juin 2011.)
L'employée a été avisée, fort bien; mais c'est le dépanneur qui est situé juste à l'extérieur du périmètre.
- Consciente de ces tensions, la ville de Québec a d’ailleurs pris la peine [...]
Il faut mettre la majuscule à ville lorsque ce nom désigne l'administration urbaine (voir le Multidictionnaire) :
Consciente de ces tensions, la Ville de Québec a d’ailleurs pris la peine [...]
- « [...] J’ai eu peur de ce qui aurait pu arriver et cette année, j’ai peur encore ».
Cette dernière phrase d'une citation termine aussi l'article. Comme il s'agit d'une phrase complète, le guillemet fermant doit se mettre après le point final :
« [...] J'ai eu peur de ce qui aurait pu arriver et cette année, j'ai peur encore. »
Line Gingras
Québec
« Fête nationale : Québec sous tension » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/326...
01:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 juin 2011
La fin des classes ont sonné
- En cette fin des classes qui sonnent pour des milliers d'élèves québécois [...]
(Pascale Breton, dans La Presse du 22 juin 2011.)
Ce ne sont pas les classes qui sonnent, mais plutôt la fin des classes :
En cette fin des classes qui sonne pour des milliers d'élèves québécois [...]
- Même chose pour les quelque 30 000 jeunes des écoles primaire et secondaire de la commission scolaire Marie-Victorin, sur la Rive-Sud.
En dépit de ce qu'écrit la journaliste, la commission scolaire Marie-Victorin ne chapeaute pas seulement deux écoles, une primaire et une secondaire – deux monstres qui se partageraient 30 000 élèves! On lit plutôt, dans le site Web de la commission : « Elle [...] compte 71 établissements. » Cela mérite bien quelques s :
Même chose pour les quelque 30 000 jeunes des écoles primaires et secondaires de la commission scolaire Marie-Victorin, sur la Rive-Sud.
Line Gingras
Québec
« Une fin des classes tout en musique » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/educat...
02:21 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 juin 2011
400 personnes se sont déplacées, genre
- Mais, d'entrée de jeu, Pierre Curzi a pris soin de préciser aux 400 personnes qui se sont déplacées [...] qu'ils n'assisteraient pas à la naissance d'un nouveau parti politique.
(Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 22 juin 2011.)
Mais, d'entrée de jeu, Pierre Curzi a pris soin de préciser aux 400 personnes qui se sont déplacées [...] qu'elles n'assisteraient pas à la naissance d'un nouveau parti politique.
Line Gingras
Québec
« Curzi mise sur une coalition souverainiste » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/326052/curzi-mis...
22:50 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 juin 2011
Offrir un accès égal aux services offerts
- La Ville de Montréal s'est dotée au début du mois de juin d'une politique municipale « d'accessibilité universelle » visant à offrir à tous les citoyens un accès égal à ses services offerts.
(PC, dans Le Devoir du 20 juin 2011.)
La Ville de Montréal s'est dotée au début du mois de juin d'une politique municipale « d'accessibilité universelle » visant à offrir à tous les citoyens un accès égal à ses services offerts.
Line Gingras
Québec
« Montréal, un cauchemar pour les personnes à mobilité réduite » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/325877/montrea...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias