31 octobre 2012
Décourager les électeurs à aller voter
Décourager quelqu'un à faire quelque chose; décourager quelqu'un de faire quelque chose; grammaire française; syntaxe; choix de la préposition.
- Une enquête d’Élections Canada a permis d’établir le lien entre l’Albertaine RackNine et des appels trompeurs visiblement destinés à décourager les électeurs libéraux à aller voter.
(PC dans le site du Devoir, le 23 février 2012 à 13 h 34.)
On décourage quelqu'un de faire quelque chose :
Vous m'avez découragé de travailler. (Petit Robert.)
Pierre nous a découragés d'aller visiter cette exposition. (Multidictionnaire.)
Tu redoutais de voir Michel prendre le large. Tu le voulais dans tes jupes. Tu voulais qu'il quitte la roulotte le moins possible. Et tu l'as découragé de chercher une situation. (Cocteau dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « large ».)
Il fallait écrire :
[...] décourager les électeurs libéraux d'aller voter.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Appels frauduleux : la firme en cause est liée aux conservateurs » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/343453/appels-fr...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:07 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 octobre 2012
Elle est quelqu'un de gênée
Quelqu'un de; elle est quelqu'un de + masculin ou féminin; elle est quelqu'un de, genre de l'adjectif; grammaire française; orthographe d'accord.
- « [...] ils apprécient ce que tu as fais. »
(Marc Tougas, PC, citant Antoine Valois-Fortier dans La Presse du 26 septembre 2012.)
Le participe passé du verbe faire, avec lequel on forme le passé composé, c'est fait :
Ils aiment les dessins que tu as faits.
Ils te remercient des confitures que tu leur as faites.
Ils te sont reconnaissants de ce que tu fais pour eux.
« [...] ils apprécient ce que tu as fait. »
- [...] ça lui est notamment arrivée [à Roseline Filion] quand elle est allée dans un parc de glissades d'eau avec Benfeito.
« Je suis quelqu'un d'assez gênée, alors quand les gens me reconnaissent, j'hésite un peu à dire oui », a timidement ajouté [Meaghan] Benfeito.
Ça lui est arrivée
Ce n'est pas Roseline Filion qui est arrivée, mais ça; le pronom démonstratif neutre commande l'accord au masculin singulier.
Elle est quelqu'un de gênée
Je comprends l'hésitation du journaliste, quelqu'un désignant ici une jeune femme; il reste que c'est un pronom masculin. Je trouve d'ailleurs cette précision dans le Lexis : quelqu'un peut être « suivi de de et d'un adjectif masculin » au sens de « une personne... ».
Grevisse (Le bon usage, 728, b, 1, page 1146) donne comme corrects les exemples suivants :
Auprès d'elle, Charlotte Brontë paraît quelqu'un d'échevelé. (J. Green.)
Michelle était quelqu'un de discret. (J.-J. Gautier.)
Il fallait écrire :
[...] ça lui est notamment arrivé [à Roseline Filion] quand elle est allée dans un parc de glissades d'eau avec Benfeito.
« Je suis quelqu'un d'assez gêné, alors quand les gens me reconnaissent, j'hésite un peu à dire oui », a timidement ajouté [Meaghan] Benfeito.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Une médaille olympique n'est que le début » : http://www.lapresse.ca/sports/autres-sports/olympisme/201...
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05:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 octobre 2012
Elles se doutaient qu'il ait pris le chemin de Montréal
Se douter que + indicatif ou subjonctif; choix du mode après se douter que; grammaire française; syntaxe.
- Les autorités se doutaient qu'il ait pris le chemin de la métropole québécoise après sa fugue.
(Claude Plante, dans La Tribune du 28 août 2012.)
D'après ce que je vois dans les dictionnaires courants, se douter que est suivi normalement de l'indicatif ou du conditionnel :
Je me doute qu'il s'est trompé. (Hanse-Blampain.)
Elle ne s'était pas doutée qu'on l'observait. (Hanse-Blampain.)
Il ne se doutait pas que tout avait été organisé. (Multidictionnaire.)
Vous ne vous doutiez pas que nous étions au courant. (Lexis.)
Il ne se doutait pas qu'on l'avait vu. (Trésor de la langue française informatisé.)
[...] il ne se doutait pas qu'un jour, on les prendrait si fort au sérieux. (Massis, dans le Trésor.)
Nous ne nous doutions pas que si peu de temps après nous aurions à supporter ensemble une si grande épreuve. (Romains, dans le Petit Robert.)
Le Hanse-Blampain donne ces précisions : « Se douter que ne marque pas le doute et se rapproche de croire. Aussi est-il suivi de l'indicatif ou du conditionnel à la forme affirmative et, rarement [c'est moi qui souligne], du subjonctif à la forme négative ou interrogative. »
Il fallait écrire :
Les autorités se doutaient qu'il avait pris le chemin de la métropole québécoise après sa fugue.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le psychiatrisé retrouvé à Montréal » : http://www.lapresse.ca/la-tribune/faits-divers/201208/28/...
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03:06 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 octobre 2012
Courrez la chance de gagner...
Courrez, courez; le verbe courir à l'impératif; orthographe.
Un salon de coiffure m'a envoyé une invitation qui a fait chou blanc en ce qui me concerne : Courrez la chance de gagner...
On écrit vous courrez au futur simple : En réservant tôt, vous courrez la chance de gagner...
À l'impératif, toutefois, il faut un seul r : Courez, courez vite si vous le pouvez... (Guy Béart.)
L'annonce aurait dû se lire : Courez la chance de gagner...
Un grand classique!
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
03:26 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, publicité
27 octobre 2012
Elle avait rejeté d'être conduite en fourgonnette
Rejeter de faire quelque chose, rejeter d'être quelque chose; rejeter de + verbe à l'infinitif; syntaxe.
- [...] Mme Oda avait rejeté d’être conduite en fourgonnette, préférant plutôt une limousine.
(PC dans le site du Devoir, le 23 avril 2012 à 13 h 6.)
On peut rejeter quelqu'un ou quelque chose. Je ne trouve pas, toutefois, la construction rejeter de + infinitif – rejeter de faire quelque chose, rejeter d'être quelque chose – dans les dictionnaires courants (j'ai vu le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé). Il suffisait d'écrire :
[...] Mme Oda avait refusé d’être conduite en fourgonnette, préférant une limousine.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Un hôtel cinq étoiles n'a pas suffi à la ministre Bev Oda » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/348262/un-hotel-...
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05:14 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 octobre 2012
Les sympathisants au mouvement étudiant
- [...] professeurs, parents et autres sympathisants au mouvement étudiant contre la hausse des droits de scolarité [...]
(Lisa-Marie Gervais et Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 23 mai 2012.)
J'ai trouvé deux exemples utiles dans les neuf ouvrages que j'ai consultés :
Les militants et les sympathisants d'un parti. (Petit Robert.)
Les journaux dont le but principal n'est pas l'information mais la défense d'un point de vue politique, sont presque tous subventionnés par les partis dont ils représentent les intérêts ou par les sympathisants de ces partis. (Civilis. écr., dans le Trésor de la langue française informatisé.)
J'écrirais donc :
[...] professeurs, parents et autres sympathisants du mouvement étudiant contre la hausse des droits de scolarité [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Loi 78 : la rue choisit la désobéissance pacifique » : http://www.ledevoir.com/societe/education/350682/loi-78-l...
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04:43 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 octobre 2012
Tout est permis
- La ministre ne dit pas non plus si elle modifiera les ententes qu'une soixantaine d'entreprises ont conclu avec l'Office québécois de la langue française, qui leur permettre d'utiliser l'anglais comme langue de travail.
(Paul Journet dans le site de La Presse, le 24 octobre 2012; texte mis à jour à 16 h 50.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Les entreprises ont conclu quoi? Des ententes : conclues. Quant au verbe permettre, il peut avoir pour sujet (représenté par le pronom relatif qui) soit les ententes, soit l'Office québécois de la langue française :
La ministre ne dit pas non plus si elle modifiera les ententes qu'une soixantaine d'entreprises ont conclues avec l'Office québécois de la langue française, qui leur permettent d'utiliser l'anglais comme langue de travail.
La ministre ne dit pas non plus si elle modifiera les ententes qu'une soixantaine d'entreprises ont conclues avec l'Office québécois de la langue française, qui leur permettre d'utiliser l'anglais comme langue de travail.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le recul du français inquiète le gouvernement Marois » : http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique...
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07:45 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 octobre 2012
En contexte
- Mon allocution devant le personnel des Relations et du Commerce extérieur, à Québec, jeudi dernier. Je l’ai mis en contexte ici.
(Jean-François Lisée dans son blogue, le 25 septembre 2012.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. J'ai mis quoi? Mon allocution, représentée par le pronom l'. Le participe doit s'accorder au féminin singulier :
Mon allocution devant le personnel des Relations et du Commerce extérieur, à Québec, jeudi dernier. Je l’ai mise en contexte ici.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« "Peuple du MRI" » : http://jflisee.org/peuple-du-mri/
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04:41 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française
23 octobre 2012
Que la lumière soit
- Depuis lundi et pour toute la semaine, la FCEE effectue, comme chaque année, une série de rencontres avec des sénateurs fédéraux et des députés de tous les partis pour l’éclairer sur ses revendications.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 23 octobre 2012.)
Qui donc la FCEE veut-elle éclairer? Ce ne peut pas être la série, et pas davantage l'année ni la semaine :
Depuis lundi et pour toute la semaine, la FCEE effectue, comme chaque année, une série de rencontres avec des sénateurs fédéraux et des députés de tous les partis pour les* éclairer sur ses revendications.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 28 octobre à 18 h 30, je vois que la correction a été apportée.
« Endettement étudiant – Oui à la lutte, mais non aux moyens » : http://www.ledevoir.com/societe/education/362069/oui-a-la...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:32 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 octobre 2012
L'important
- « L'important, c'est que l'enfant ait de bonnes habiletés langagières. Qu'ils les aient en français, en arabe, en chinois, c'est plus ou moins secondaire », me confirme, études à l'appui, Andréanne Gagné, professeure de didactique des langues à l'UQAM.
(Rima Elkouri, dans La Presse du 19 octobre 2012.)
« L'important, c'est que l'enfant ait de bonnes habiletés langagières. Qu'il les ait en français, en arabe, en chinois, c'est plus ou moins secondaire », me confirme, études à l'appui, Andréanne Gagné, professeure de didactique des langues à l'UQAM.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Improvisation 101 » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:28 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 octobre 2012
Bactérie mangeuse de chaire
Chaire ou chair; homonymes; orthographe.
- Le dernier miracle attribué à Kateri Tekakwitha est celui de la survie d'un jeune garçon [...] la bactérie mangeuse de chaire est entrée par sa lèvre et s'est propagée dans son corps.
(PC dans le site du Devoir, le 20 octobre 2012.)
Le contexte religieux peut faire penser à la chaire d'un prédicateur, c'est-à-dire à la tribune d'où il fait son sermon, mais on doit écrire bactérie mangeuse de chair.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Plusieurs délégations du Canada pour la canonisation de Kateri Tekakwitha » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/36196...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:46 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 octobre 2012
Un partenariat et leurs bienfaits
- Un partenariat entre les ministères de la Culture et de l’Éducation existe pourtant depuis 20 ans, mais leurs bienfaits restent invisibles.
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 13 septembre 2012.)
Il est question des bienfaits non pas des ministères, mais d'un certain partenariat :
Un partenariat entre les ministères de la Culture et de l’Éducation existe pourtant depuis 20 ans, mais ses bienfaits restent invisibles.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Musée des beaux-arts de Montréal – Le musée fait école » : http://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/359040/le-mu...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Commentaires (0)
19 octobre 2012
Des études statistiques indiquent...
- En fait, le sous-continent, pour avoir « cohabité » avec ses envahisseurs tout au long de son histoire, n’est pas l’« éponge » dont beaucoup d’essayistes et d’historiens la* qualifient.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 9 octobre 2012.)
Beaucoup d'essayistes et d'historiens qualifient le sous-continent d'« éponge »; ils le qualifient d'« éponge » :
En fait, le sous-continent, pour avoir « cohabité » avec ses envahisseurs tout au long de son histoire, n’est pas l’« éponge » dont beaucoup d’essayistes et d’historiens le qualifient.
- Des études statistiques indiquent que l’incidence d’infarctus survient de dix à quinze ans plutôt* parmi les Indiens que parmi les Blancs.
Comme je l'ai déjà signalé, le contraire de plus tard, c'est plus tôt :
Selon des études statistiques, indiquent que l’incidence d’infarctus survient de dix à quinze ans plus tôt parmi les Indiens que parmi les Blancs.
Des études statistiques montrent que l’incidence d’infarctus survient de dix à quinze ans plus tôt parmi les Indiens que parmi les Blancs.
On écrirait cependant :
Je prendrais du riz plutôt que des frites.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 21 octobre à 18 h 45, je vois que la faute a été corrigée.
« Dédoublement de personnalité » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:18 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 octobre 2012
Diffusons, diffusons
- Le 5 mai, LCN diffuse la même entrevue diffusée dans deux émissions différentes, à quelques heures d’intervalle.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 17 octobre 2012.)
Le 5 mai, LCN diffuse la même entrevue diffusée dans deux émissions différentes, à quelques heures d’intervalle.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Conflit étudiant : le Conseil de presse multiplie les décisions » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/361549/conflit-etu...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:29 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 octobre 2012
Je n'ai osé appelé
- Je n'ai osé appelé* [...]
(Pierre Foglia, dans La Presse du 15 octobre 2012.)
Le verbe appeler devait évidemment se mettre à l'infinitif. On dirait :
Je n'ai pas osé prendre cet objet sans sa permission.
Il fallait écrire :
Je n'ai osé appeler [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* À 11 h 32, je vois que la faute a été corrigée.
« Distanciation » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:45 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 octobre 2012
Suivre une charge de travail
- Et dans leur cas, les critères de sélection ont aussi une fonction pédagogique, celle de choisir les élèves qui seront capables de suivre un programme plus exigeant qu'ailleurs et une charge de travail plus élevée, et d'écarter les jeunes qui ne s'épanouiraient pas dans cet environnement.
(Alain Dubuc, dans La Presse du 15 octobre 2012.)
Suivre un programme, c'est très bien, mais suivre une charge de travail? Je proposerais :
[...] celle de choisir les élèves qui seront capables de suivre un programme plus exigeant qu'ailleurs et d'assumer une charge de travail plus élevée [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La stratégie du bordel » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/alain-dubuc/2012...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:26 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 octobre 2012
Des fonds qui proviennent des travailleurs et les employeurs
- Même s'il était ouvert à l'idée, il ne pourrait pas transférer au Québec des fonds qui proviennent des travailleurs et les employeurs des autres provinces.
(Alain Dubuc, dans La Presse du 17 septembre 2012.)
La préposition de se répète normalement :
Même s'il était ouvert à l'idée, il ne pourrait pas transférer au Québec des fonds qui proviennent des travailleurs et des employeurs des autres provinces.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Rapatrier pour rapatrier » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/alain-dubuc/2012...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:34 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 octobre 2012
Un choix bien choisi
- Mais puisque l’objectif de la CCMM est de convaincre le gouvernement d’assouplir sa position, et que ces assouplissements sont en discussion, on peut se demander si la force de la charge, et le choix du moment, ont été bien choisis pour atteindre le but visé.
(Jean-François Lisée dans son blogue, le 29 septembre 2012.)
Je suggérerais :
[...] on peut se demander si la force de la charge et le moment ont été bien choisis pour atteindre le but visé.
[...] on peut se demander si la force et le moment de la charge ont été bien choisis pour atteindre le but visé.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« "Indécent et immoral" : De la différence entre le lobby et la politique » : http://jflisee.org/indecent-et-immoral-de-la-difference-e...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:11 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 octobre 2012
La leçon que nous ont laissé les carrés rouges
- Mon propos – très cynique, j'en conviens – était que la leçon que nous ont laissé les carrés rouges, c'est que c'est en prenant la rue qu'on gagne ses combats.
(Lysiane Gagnon, dans La Presse du 2 octobre 2012.)
Rappelons une de nos premières leçons de grammaire : le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Les carrés rouges nous ont laissé quoi? Une leçon. Il fallait écrire :
Mon propos – très cynique, j'en conviens – était que la leçon que nous ont laissée les carrés rouges, c'est que c'est en prenant la rue qu'on gagne ses combats.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les points sur les "i" » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:00 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 octobre 2012
Trop heureux
- Trop heureux d'avoir un scoop qui ferait à coup sûr augmenter la valeur marchande d'une station en déclin, la direction a décidé de diffuser, au moment même où Pauline Marois présentait son gouvernement, des extraits de l'entrevue.
(Nathalie Petrowski, dans La Presse du 24 septembre 2012.)
C'est la direction qui était trop heureuse.
- Pourtant, les faits existent. Ils sont consignés dans l'épais dossier juridique dont est constitué une bonne part de L'affaire Dumont.
Le dossier n'est pas constitué d'une bonne part de L'affaire Dumont; c'est plutôt une bonne part de L'affaire Dumont qui est constituée du dossier :
Pourtant, les faits existent. Ils sont consignés dans l'épais dossier juridique dont est constituée une bonne part de L'affaire Dumont.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La parole des malades » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/nathalie-petrows...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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11 octobre 2012
On ne peut rien n'y faire
- Mais est-on à ce point impuissant qu’on ne puisse rien n’y* faire?
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 9 octobre 2012.)
Ne et rien suffisent à exprimer la négation; le second ne est de trop :
Voilà, nous sommes comme ça, personne ne peut rien y faire. (Sartre dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « cela, ça ».)
Il fallait écrire :
Mais est-on à ce point impuissant qu’on ne puisse rien y faire?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 21 octobre à 18 h 45, je vois que la faute a été corrigée.
« Le Québec et la mafia – Petite histoire d’une corruption tranquille » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/36093...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:00 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias