31 juillet 2013
Il rappelle et insiste sur un épisode
- [...] il rappelle et insiste sur un épisode passé, mais très important dans la vie du maître de l’Égypte.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 31 juillet 2013.)
Il est souhaitable que deux verbes ayant un même complément se construisent de la même façon. Je proposerais :
[...] il rappelle et souligne sur un épisode passé, mais très important dans la vie du maître de l’Égypte.
[...] il rappelle avec insistance un épisode passé, mais très important dans la vie du maître de l’Égypte.
- [...] alors qu’il était étudiant aux US Army War College [...]
L'article contracté ne doit pas s'accorder avec US [United States], mais plutôt avec le générique du nom de l'établissement, College :
[...] alors qu’il était étudiant au US Army War College [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Bouleversement politique en Égypte – Sissi le calife » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:35 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 juillet 2013
Empêcher de faire en sorte que
- Hors de lui, Brett sort de l’abri à toute vitesse et se dirige en gesticulant vers McClelland. Seule l’intervention musclée de coéquipiers et des autres arbitres empêchera de faire en sorte qu’il s’en prenne physiquement à lui.
(Jean Dion, dans Le Devoir du 25 juillet 2013.)
La construction empêcher que + subjonctif est admise sans réserve :
Le crépuscule recouvrait Thérèse, empêchait que les hommes la reconnussent. (Mauriac, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Quelque chose est arrivé que nous ne sommes plus libres de défaire. Peux-tu empêcher que nous soyons pour toujours les assassins de notre mère? (Sartre, dans le Trésor.)
Je supprimerais donc de faire en sorte, qui me semble superflu dans la phrase à l'étude :
Hors de lui, Brett sort de l’abri à toute vitesse et se dirige en gesticulant vers McClelland. Seule l’intervention musclée de coéquipiers et des autres arbitres empêchera de faire en sorte qu’il s’en prenne physiquement à lui.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« C'est du sport! – Le gros bout du bâton » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/38365...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:35 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 juillet 2013
Ses ou leurs?
- Pour la Maison-Blanche, l’embarras est d’autant plus prononcé que si Moscou ou Pékin mettent la main sur les millions d’éléments renfermés dans les clés USB que détient toujours Snowden, alors ses ingénieurs pourront remonter ou décrypter, en tout ou en partie, la mécanique de la NSA [National Security Agency].
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 27 juin 2013.)
La Maison-Blanche ne craint certainement pas ce que ses propres ingénieurs pourraient être capables d'accomplir :
Pour la Maison-Blanche, l’embarras est d’autant plus prononcé que si Moscou ou Pékin mettent la main sur les millions d’éléments renfermés dans les clés USB que détient toujours Snowden, leurs ingénieurs pourront remonter ou décrypter, en tout ou en partie, la mécanique de la NSA.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La saga d'Edward Snowden – Le bal des vampires » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:05 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 juillet 2013
Pas dans ma cours
Cours et cour; homonymes; orthographe.
- Les Albertains ont constaté l’impact des changements climatiques dans leur cours lors des inondations de juin dernier, ce qui les aurait poussés à envisager la réduction de la dépendance au pétrole, croit Steven Guilbeault.
(Légende de la photo accompagnant un article d'Éric Desrosiers, dans Le Devoir du 24 juillet 2013.)
L'orthographe établit une distinction entre le cours du pétrole et la cour d'une école ou d'une maison :
Les Albertains ont constaté l’impact des changements climatiques dans leur cour lors des inondations de juin dernier [...]
- « Ça indique assez clairement que la population canadienne veut autre chose, en matière de politique énergétique, que ce que nous proposent la meneuse de claque qu’est devenu le gouvernement Harper pour les compagnies pétrolières, a déclaré en entretien téléphonique au Devoir le cofondateur et directeur principal du groupe écologiste Équiterre, Steven Guilbeault. »
Le verbe proposer n'a qu'un seul sujet, meneuse de claque :
« Ça indique assez clairement que la population canadienne veut autre chose, en matière de politique énergétique, que ce que nous propose la meneuse de claque qu’est devenu le gouvernement Harper pour les compagnies pétrolières, a déclaré en entretien téléphonique au Devoir le cofondateur et directeur principal du groupe écologiste Équiterre, Steven Guilbeault. »
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Même en Alberta, les Canadiens demandent une stratégie énergétique verte » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/3...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:46 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 juillet 2013
Un jour où l'autre
Un jour où l'autre, un jour ou l'autre; où, ou; homonymes; orthographe.
- Une bonne bière allait régler ça. Et bien non.
(Mylène Moisan, dans Le Soleil du 24 juillet 2013.)
La locution interjective, j'en ai parlé déjà, s'écrit eh bien :
Une bonne bière allait régler ça. Eh bien non.
- On a jasé de plein de choses, entre autres de la nouvelle orthographe. On s'est rendu compte que, un jour où l'autre, les journaux seront écrits comme ça.
Que je devrai réapprendre à écrire.
La nouvelle orthographe n'a pas aboli la distinction entre ou, conjonction, et où, adverbe ou pronom relatif :
Le jour où j'écrirai comme cela, les poules auront des dents.
Nul ne sait d'où il vient, où il va.
Faut-il mettre l'accent, oui ou non?
Il fallait écrire :
On a jasé de plein de choses, entre autres de la nouvelle orthographe. On s'est rendu compte que, un jour ou l'autre, les journaux seront écrits comme ça.
Que je devrai réapprendre à écrire.
Voilà au moins une règle que personne n'aura à désapprendre.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le vieux quai » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:53 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 juillet 2013
Elle est bonne
- La qualité de l'eau est pourtant très bonne sur de bonnes portions du littoral.
(François Cardinal, dans La Presse du 20 juillet 2013.)
La qualité de l'eau est pourtant très bonne sur de grandes [ou d'assez grandes] portions du littoral.
- [...] elle n'a même pas lancé ne serait qu'une étude [...]
[...] elle n'a même pas lancé ne serait-ce qu'une étude [...]
- Donc toujours rien de prévu à proximité du cœur de Montréal. Même si au moins deux projets réalistes pourraient réalistement voir le jour*.
Trop de réalisme, cela ne risque-t-il pas d'étouffer les plus beaux projets? Je suggérerais :
Donc toujours rien de prévu à proximité du cœur de Montréal. Même si au moins deux projets semblent réalisables.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Merci à l'amie lectrice qui a attiré mon attention sur ce passage.
« À l'eau! » : http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/francois-cardina...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:20 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 juillet 2013
De l'eau
- William avait été baptisé [...] dans le salon de musique de Buckingham Palace, avec de l'eau du Jourdain versé dans le bassin d'argent [...]
(AFP dans le site de La Presse, le 5 juillet 2013.)
On a eu beau faire les choses royalement, ce n'est quand même pas tout le Jourdain qui a été versé dans le bassin d'argent :
William avait été baptisé [...] dans le salon de musique de Buckingham Palace, avec de l'eau du Jourdain versée dans le bassin d'argent [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Bébé royal : une naissance soigneusement orchestrée » : http://www.lapresse.ca/international/europe/201307/05/01-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:37 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 juillet 2013
Les quinze minutes qu'on duré la rencontre
- Tout au long des 15 minutes qu'on duré la rencontre, sa voix a failli flancher.
(David Santerre, dans La Presse du 18 juillet 2013; texte mis à jour à 21 h 35.) - Tout au long des 15 minutes qu'ont duré la rencontre, sa voix a failli flancher.
(Mise à jour du 19 juillet 2013, à 7 h 5.)
À la relecture, le journaliste ou le correcteur s'est rendu compte que l'on n'avait pas affaire au pronom indéfini on (on duré?), mais à l'auxiliaire avoir. L'analyse était bien amorcée, mais il aurait fallu la poursuivre : c'est la rencontre qui a duré 15 minutes, et non pas 15 minutes qui ont duré la rencontre :
Tout au long des 15 minutes qu'a duré la rencontre, sa voix a failli flancher.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Lac-Mégantic : des intervenants marqués à vie » : http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/tragedie-a-lac...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:39 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 juillet 2013
Inspiration
- Par conséquent, ils furent parqués dans des camps, nommés bantoustans, dont devaient s’inspirer Adolf Hitler.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 23 juillet 2013.)
Adolf Hitler devait s'inspirer de ces camps :
Par conséquent, ils furent parqués dans des camps, nommés bantoustans, dont devait s’inspirer Adolf Hitler.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La norvégienne [sic] emprisonnée et libérée – De la barbarie » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 juillet 2013
Plus ou moins?
- Comme d'habitude, le gouvernement Harper s'est montré incapable de communiquer efficacement. On a eu le dernier exemple de cette incapacité lors du point de presse donné mercredi par la nouvelle ministre des Transports, Lisa Raitt, en compagnie de M. Paradis. Pourtant politiciens d'expérience, ils ont été à peine moins habiles que le patron de la MMA, Ed Burkhardt.
(André Pratte, dans La Presse du 19 juillet 2013.)
Peut-on se montrer, même un tout petit peu, même à peine, moins habile à communiquer que le patron de la MMA? L'éditorialiste a sûrement voulu dire :
Pourtant politiciens d'expérience, ils ont été à peine plus habiles que le patron de la MMA, Ed Burkhardt.
Pourtant politiciens d'expérience, ils ont été à peine moins inhabiles que le patron de la MMA, Ed Burkhardt.
On serait bien heureux de se montrer à peine moins habile qu'un grand champion dans sa discipline.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'incompétence fédérale » : http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/andre-pratte/201...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:40 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 juillet 2013
Le nom et la caution
- Le nom et la caution Steinway se verront déclinées sur des produits de diverses valeurs et qualités.
(Christophe Huss, dans Le Devoir du 18 juillet 2013.)
Le nom et la caution Steinway se verront déclinés sur des produits de diverses valeurs et qualités.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« "L’esprit Steinway" se taira-t-il? » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/383206/l-esprit-s...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:04 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 juillet 2013
L'histoire
- Il aura fallu plus d’un siècle pour que l’histoire de Lucy Maud Montgomery, écrit en 1908, perce en Chine.
(Mélanie Loisel, dans Le Devoir du 16 juillet 2013.)
L'histoire a été écrite.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les Chinoises ont adopté la petite Anne... aux cheveux roux » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/383...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 juillet 2013
Il appelle le 911
Appeler le 911, composer le 911; appeler un numéro de téléphone, composer un numéro de téléphone.
- Il décide de le suivre, puis, suivant son habitude, appelle le 911.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 17 juillet 2013.)
D'après Marie-Éva de Villers, on commet une impropriété lorsqu'on appelle un numéro de téléphone, au lieu de le composer :
Il décide de le suivre, puis, selon son habitude, compose le 911.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Un autre Guy Turcotte » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/383...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:38 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 juillet 2013
Les filles, masculin ou féminin?
- Le métier dont elle parle s'apprend sur le tas, pas à l'école d'hôtellerie. Aujourd'hui, les filles font ça en attendant autre chose, en espérant mieux. Ils font ça pendant qu'ils étudient [...]
(Mylène Moisan, dans Le Soleil du 15 juillet 2013.)
Aujourd'hui, les filles font ça en attendant autre chose, en espérant mieux. Elles font ça pendant qu'elles étudient [...]
En anglais, on emploie they à la troisième personne du pluriel, pour désigner tant les hommes que les femmes. En français, il y a deux pronoms. Si on voulait utiliser le pronom ils pour éviter tout sexisme, il fallait écrire non pas les filles, mais les jeunes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'art presque perdu d'être serveuse » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:34 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 juillet 2013
À mesure qu'il remettait l'allée
- Il a par la suite vite tourné les talons, laissant sans réponse les nombreuses questions que les journalistes criaient derrière lui à mesure qu’il remettait l’allée du bâtiment où son avenir se jouera dans quelques mois.
(Guillaume Bourgault-Côté, dans Le Devoir du 13 juillet 2013.)
On a sûrement voulu dire :
[...] à mesure qu’il remontait l’allée du bâtiment où son avenir se jouera dans quelques mois.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Dans les coulisses de l’actualité – Au palais de justice avec un maire-gangster » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/382...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 juillet 2013
Elle les a convaincus à rejoindre ses rangs
Convaincre quelqu'un à faire quelque chose; convaincre quelqu'un de faire quelque chose; convaincre quelqu'un à + infinitif; convaincre quelqu'un de + infinitif; grammaire française; syntaxe du français; prépositions.
- [...] l’inaction des cadres de l’armée est telle qu’elle a convaincu des prédateurs sexuels à rejoindre ses rangs.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 6 juin 2013.)
D'après le Hanse-Blampain, on convainc quelqu'un de faire quelque chose :
Nous l'avons convaincu de rester. (Petit Robert.)
Maxime a convaincu Amélie de l'accompagner au cinéma. (Multidictionnaire.)
Le plus difficile est de convaincre ma mère et mes tantes de ne pas mettre la police dans nos histoires de famille. (Hébert, dans le Lexis.)
Vous essayez de me convaincre de rester à Paris en inventant des mensonges. (Cocteau, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Aucun des dictionnaires que j'ai consultés n'admet la construction convaincre quelqu'un à faire quelque chose.
Il fallait écrire :
[...] l’inaction des cadres de l’armée est telle qu’elle a convaincu des prédateurs sexuels de rejoindre ses rangs.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les viols dans l'armée américaine – La reine impunité » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/379976/l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:14 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 juillet 2013
Qui
- Dans ce cadre, Robert Baron a dirigé en mai un « grand atelier » pendant lequel 45 personnes qui se sont « penchées sur la définition de ce nouveau ton ».
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 12 juillet 2013.)
On attend d'apprendre ce qu'ont fait, pendant l'atelier, les 45 personnes qui se sont penchées... (On écrirait par exemple : Les 45 personnes qui se sont penchées sur la question ont perdu leur temps.) Mais le verbe de la proposition principale ne vient pas, sans doute parce que le pronom relatif qui est de trop :
Dans ce cadre, Robert Baron a dirigé en mai un « grand atelier » pendant lequel 45 personnes qui se sont « penchées sur la définition de ce nouveau ton ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Radio-Canada change de ton » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/382808/radio-canad...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:58 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 juillet 2013
L'efficience de biens
- Ils envisageaient de briser les monopoles et les oligopoles qui, selon leur analyse, nuisent à l’efficience de biens des secteurs d’activités.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 11 juillet 2013.)
L'efficience de biens? Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire? Je crois comprendre à la relecture :
Ils envisageaient de briser les monopoles et les oligopoles qui, selon leur analyse, nuisent à l’efficience de bien des secteurs d’activités.
Employé au sens de « beaucoup », bien est adverbe et invariable.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Ralentissement économique en Chine – La zone des ombres » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:38 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 juillet 2013
Sans attendre
- Plutôt que d’attendre les bras croisés les dénouements des enquêtes du Bureau de la sécurité dans les transports (BST) et de la Sûreté du Québec, M. Bellemare suggère aux victimes de la tragédie de soumettre sans attendre une demande de prestations à l’IVAC.
(Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 10 juillet 2013.)
Plutôt que d'attendre, les victimes devraient soumettre leur demande sans attendre?
Plutôt que d'attendre les bras croisés le dénouement des enquêtes du Bureau de la sécurité dans les transports (BST) et de la Sûreté du Québec, M. Bellemare suggère aux victimes de la tragédie de soumettre dès maintenant une demande de prestations à l’IVAC.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Recours : est-il trop tôt pour les victimes? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/382...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
10:08 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 juillet 2013
Trois verbes
- Cet organisme fédéral soutien les projets d’infrastructure des connaissances [...]
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 6 juillet 2013.)
On offre son soutien à quelqu'un, mais on soutient une personne ou un projet :
Cet organisme fédéral soutient les projets d’infrastructure des connaissances [...]
- Les différents styles calligraphiques de cette civilisation pose d’énormes difficultés de reconnaissance optique des textes [...]
Le verbe ne s'accorde pas avec le nom le plus proche, mais avec son sujet :
Les différents styles calligraphiques de cette civilisation posent d’énormes difficultés de reconnaissance optique des textes [...]
- « Nos affirmations sur l’histoire de cette civilisation, ses sciences et sa philosophie, mais aussi son art ou sa poésie, son droit ou son architecture, repose sur une fraction statistiquement insignifiante », répète le spécialiste.
Ce sont nos affirmations qui reposent sur une fraction statistiquement insignifiante.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Humanités 2.0 – Le zéro et l’infini » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/382...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 juillet 2013
Elle s'est bataillé avec le contentieux
Elle s'est bataillé, elle s'est bataillée; ils se sont bataillé, ils se sont bataillés.
- Durant son mandat, la Commission s’est bataillé ferme avec le contentieux de la Ville de Montréal.
(Brian Myles, dans Le Devoir du 6 juillet 2013.)
La forme pronominale se batailler est admise dans le Multidictionnaire et dans le Trésor de la langue française informatisé. Le participe passé, nous dit Marie-Éva de Villers, « s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet » :
Ils se sont bataillés rudement.
Il fallait écrire :
Durant son mandat, la Commission s’est bataillée ferme avec le contentieux de la Ville de Montréal.
- « Il y a des moments où c’est plus difficile d’avoir accès à des policiers. Si on néglige d’avoir des contrats réguliers avec le chef de police, ça se [referme], explique-t-il. »
(Le journaliste cite Gaétan Cousineau, président sortant de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.)
J'ignore si monsieur Cousineau a été cité correctement, mais je doute qu'il ait voulu parler de contrats avec le chef de police; il faudrait lire, je pense :
« Il y a des moments où c’est plus difficile d’avoir accès à des policiers. Si on néglige d’avoir des contacts réguliers avec le chef de police, ça se [referme], explique-t-il. »
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Gaétan Cousineau au Devoir – Profilage racial : la lutte est inachevée » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/382384/profilage-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:07 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias