31 août 2013
Des valeurs qu'elle a fait siennes
Faire sien; accord du participe passé; grammaire française; orthographe d'accord.
- [...] des valeurs que la société québécoise a fait siennes [...]
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 31 août 2013.)
Le participe passé du verbe faire, dans l'expression faire sien, ne demeure pas invariable, mais s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe :
Les opinions qu'il a faites siennes. (Multidictionnaire, à l'article « sien, sienne ».)
Il fallait écrire :
[...] des valeurs que la société québécoise a faites* siennes [...]
J'ai déjà abordé la question ici.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 2 septembre à 20 h 25, je vois que la correction a été apportée.
« Laïcité—3 – Ce crucifix » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/386384/ce-crucifix
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:45 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 août 2013
Probabilités
- Comme le champignon que j’ai introduit est un champignon vivace, les probabilités d’une récolte était plus faible cette année. Une belle surprise et ce n’est qu’un début.
(Lise Gobeille, dans Le Devoir du 24 août 2013.)
Ce sont les probabilités qui étaient plus faibles.
Line Gingras
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« Un après-midi au parc » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/jardinage/385854/un-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:41 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 août 2013
Qu'est-ce qu'il avait mis sur pied?
- Le gouvernement Charest a fait preuve de lâcheté en n'agissant pas après le dépôt du rapport de la Commission Bouchard-Taylor qu'il avait mis sur pied.
(Alain Dubuc, dans La Presse du 28 août 2013.)
Ce n'est pas le rapport ni le dépôt que le gouvernement Charest avait mis sur pied, mais la Commission :
Le gouvernement Charest a fait preuve de lâcheté en n'agissant pas après le dépôt du rapport de la Commission Bouchard-Taylor, qu'il avait mise sur pied.
Rappelons que le participe passé employé avec avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe.
Line Gingras
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« Le bon filon? » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/alain-dubuc/2013...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 août 2013
Identifier les difficultés pour résoudre cette difficulté
- L’objectif des maternelles quatre ans à temps plein est d’identifier rapidement les difficultés d’un enfant pour lui permettre d’avoir les ressources pour résoudre cette difficulté.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 27 août 2013.)
Dans mon billet du 1er février 2013, j'écrivais : « Identifier, employé au sens de découvrir, déceler, cerner, est un anglicisme. J'en ai parlé ici; voir également le Multidictionnaire, le Colpron ou la fiche Repères – T/R numéro 061. »
Je proposerais :
L’objectif des maternelles quatre ans à temps plein est de cerner rapidement les difficultés d’un enfant pour lui permettre d’avoir les ressources pour résoudre ces difficultés.
Line Gingras
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« Maternelle quatre ans : un départ chaotique » : http://www.ledevoir.com/societe/education/386089/maternel...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:09 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 août 2013
Avec des « si »
- Les gens de Lac-Mégantic, par exemple, seraient plus rassurés si la révision des règles sur les transports n’était pas dictée par les industries du rail et si les réformes qui y sont nécessaires sont déterminées d’abord et avant tout par des ministres et des parlementaires ne devant rien à des intérêts extérieurs.
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 26 août 2013.)
Les gens de Lac-Mégantic seraient plus rassurés si la révision n'était pas dictée... et si les réformes étaient déterminées... :
Les gens de Lac-Mégantic, par exemple, seraient plus rassurés si la révision des règles sur les transports n’était pas dictée par les industries du rail et si les réformes qui y sont nécessaires étaient* déterminées d’abord et avant tout par des ministres et des parlementaires ne devant rien à des intérêts extérieurs.
Line Gingras
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* Le 2 septembre à 20 h 25, je vois que la correction a été apportée.
« La presse et les vrais scandales politiques » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/38596...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:49 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 août 2013
Aux quatre coins cardinaux
Coins cardinaux, points cardinaux; aux quatre coins cardinaux, aux quatre points cardinaux; paronymes.
- En un mot, le drame a accouché de matières physiques caviardées par les propriétés de l’atome et qui se sont propagées aux quatre coins cardinaux de cette région du Japon et au-delà.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 8 août 2013.)
On trouve dans les dictionnaires la construction aux quatre coins de :
La sonnerie reprenait aux quatre coins de la caserne. (Romains dans le Petit Robert électronique, à l'article « soldat ».)
Son mari se trouvait sans cesse aux quatre coins du monde. (Zola dans le Lexis, à l'article « coin ».)
Les deux journaux semaient la haine et l'incendie aux quatre coins du département. (Courteline dans le Trésor, à l'article « coin ».)
D'après ce que je peux voir, toutefois, il n'est pas admis de parler des quatre coins cardinaux. Je proposerais :
[...] et qui se sont propagées aux quatre points cardinaux de cette région du Japon et au-delà.
[...] et qui se sont propagées aux quatre coins cardinaux de cette région du Japon et au-delà.
Line Gingras
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« L'eau contaminée de Fukushima dans la mer – Les irresponsables » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:19 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 août 2013
Prêts ou pas près
- Sans rejeter les technologies en éducation, il faudrait cependant à tout prix apprendre à éviter les emballements technologiques. Se méfier des vendeurs d’outils (surtout s’ils sont prêts des partis au pouvoir…) et de leurs promesses mirobolantes. Se montrer intelligents, quoi.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 23 août 2013.)
Au sens de proches, c'est près qu'il faut employer :
Se méfier des vendeurs d’outils (surtout s’ils sont près des partis au pouvoir…) et de leurs promesses mirobolantes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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« Tableaux blancs à l'école – Pas intelligents? » : http://www.ledevoir.com/societe/education/385782/pas-inte...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:13 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 août 2013
Montréal à quelque chose de spécial
- « Il y a une vitalité incroyable dans cette ville. Qu’il s’agisse des chefs ou de la cuisine de rue, Montréal à quelque chose de spécial », confiait Luc Dubanchet, le fondateur du festival rencontré lors de son voyage de prospection dans la métropole en mai dernier.
(Gwenaëlle Reyt, dans Le Devoir du 17 août 2013.)
Nous n'avons pas affaire à la préposition à, mais plutôt au verbe avoir à la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif; on dirait en effet : Montréal et Vancouver ont [et non à] quelque chose de spécial. Il fallait écrire :
« Il y a une vitalité incroyable dans cette ville. Qu’il s’agisse des chefs ou de la cuisine de rue, Montréal a quelque chose de spécial », confiait Luc Dubanchet, le fondateur du festival, rencontré lors de son voyage de prospection dans la métropole en mai dernier.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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« Le retour de la jeune cuisine à Montréal » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/alimentation/385128/...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:30 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 août 2013
L'IRIS
- « Cette mesure va empêcher une guerre de prix généralisée qui pourrait mettre en péril l’ensemble des librairies indépendantes », a pour sa part conclu Simon Tremblay-Pépin de l’Institut de recherche et d’information socioéconomique.
(Frédérique Doyon, dans Le Devoir du 20 août 2013.)
Comme l'indique le site Web, le nom de cet organisme s'écrit Institut de recherche et d'informations socio-économiques.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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« Commission parlementaire – Un débat crucial pour la survie des librairies indépendantes » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/385532/un-debat-cr...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:40 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
20 août 2013
Préoccupant
- [...] la consommation de boissons sucrées est une de leur grande préoccupation.
(Mélanie Loisel, dans Le Devoir du 17 août 2013.)
Ou bien la consommation de boissons sucrées est leur grande préoccupation, ou bien elle est une de leurs grandes préoccupations, c'est-à-dire une parmi plusieurs. (Il va de soi qu'on ne dirait pas : C'est une de sa grande préoccupation.)
Line Gingras
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Québec
« Quand l’appétit va, tout ne va pas » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/385377/quand-l-appe...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:14 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 août 2013
Inspiration
- Profondément croyant, l’homme ne manque pas de souligner que son « esprit chrétien s’élève spontanément plus haut que les astres » et « va au Créateur de la merveilleuse harmonie des sphères célestes qui comprend toute la science du ciel ». Toutefois, la transcendance qui lui inspire ce ciel relève aussi d’un humanisme immanent.
(Louis Cornellier, dans Le Devoir du 19 août 2013.)
Je ne crois pas que la transcendance puisse inspirer le ciel, sauf peut-être à un peintre; à un prêtre passionné d'astronomie, c'est plutôt le ciel qui inspire la transcendance :
Toutefois, la transcendance que lui inspire ce ciel relève aussi d’un humanisme immanent.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Lire religieux – Monseigneur à la chasse aux éclipses » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/38540...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 août 2013
Tourner à la dérision
Tourner à la dérision, tourner en dérision.
- [...] ses invités sont venus tourner à la dérision les querelles entre Québec et Ottawa [...]
(Mélanie Loisel, dans Le Devoir du 9 août 2013.)
Le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, consultés à l'article « dérision », ne donnent pas tourner à la dérision, mais plutôt tourner en dérision, qui veut dire « se moquer d'une manière méprisante de » (Petit Robert), « tourner en ridicule » (Trésor) :
Il est malséant de tourner en dérision des choses respectables. (Lexis.)
Les Anglais étaient très haïs et très craints, en France [...] On les tournait en dérision de diverses manières. (France dans le Trésor, à l'article « tourner ».)
Il fallait écrire :
[...] ses invités sont venus tourner en dérision les querelles entre Québec et Ottawa [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Spectacle à saveur politique pour Aussant » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/38...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:32 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 août 2013
Anticosti
- À Baie-Sainte-Claire, à l’anse aux Fraises, à la pointe aux Foins, la paix s’attrape au filet, comme les papillons. Et les âmes des morts et des vivants marchent ensemble sur la grève et lancent des cailloux dans les vagues.
(Monique Durand, dans Le Devoir du 16 août 2013.)
C'est beau, non? Ainsi se termine une série de quatre merveilleux articles sur l'île d'Anticosti, malheureusement réservée aux abonnés du Devoir.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Anticosti, en marge du monde (4) – Que faire de cette île mythique? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/385...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:00 Publié dans Bien dit | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 août 2013
Gabrielle Manon-Rivard
- Gabrielle aborde de son côté les désirs d’autonomie et l’histoire d’amour d’une jeune femme aux prises avec un handicap mental (Gabrielle Manon-Rivard) au sein d’une chorale pour handicapés, ce qui choque l’entourage paternaliste [...]
(Odile Tremblay, dans Le Devoir du 14 août 2013.) - « Gabrielle Manon-Rivard a un don réel pour le chant et une luminosité naturelle, précise Louise Archambault. »
(Cette phrase se trouve à la fois dans le corps du texte et dans la légende de la photo qui accompagne l'article.)
Comme le montre une recherche Google, la comédienne s'appelle Gabrielle Marion-Rivard.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Gabrielle a conquis des milliers de spectateurs au Festival de Locarno » : http://www.ledevoir.com/culture/cinema/385060/gabrielle-a...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:58 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
13 août 2013
Une destinée amène
- « Anne Hébert rend hommage à ces femmes, dit Florence Davaille, de l’Université de Rouen. Elle en offre une vision sensuelle, mais souvent ambiguë. Une vision féministe qui montre aussi leur caractère tragique et illustre la destinée amène de ces filles. »
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 7 août 2013.)
Amène se dit d'une personne, d'un ton ou de propos aimables, agréables, avenants. On voulait sûrement évoquer la destinée amère des Filles du Roy.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les Filles du Roy (3) – Les mères de la nation? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/384...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:54 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 août 2013
« Et qui » et l'antécédent du pronom relatif
- Le journaliste s’est fait un nom en s’attaquant à des sujets ruraux qui n’intéressent pas les patrons de presse des grands médias urbains de Delhi – et qui en déduisent présomptueusement que, ce faisant, les lecteurs s’en fichent eux aussi.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 5 août 2013.)
Les deux propositions relatives semblent coordonnées par la conjonction et, ce qui laisse entendre que le pronom qui, dans les deux cas, a le même antécédent; ce ne sont pourtant pas les sujets ruraux qui déduisent quoi que ce soit, mais les patrons de presse. Je suggérerais peut-être :
Le journaliste s’est fait un nom en s’attaquant à des sujets ruraux qui n’intéressent pas la direction des grands médias urbains de Delhi, laquelle en déduit présomptueusement que, ce faisant, les lecteurs s’en fichent eux aussi [ou laquelle en déduit présomptueusement qu'ils ne retiendraient pas non plus l'attention des lecteurs].
Le journaliste s’est fait un nom en s’attaquant à des sujets ruraux qui n’intéressent pas les grands médias urbains de Delhi, ce dont les patrons de presse déduisent présomptueusement que, ce faisant, les lecteurs s’en fichent eux aussi [ou ce dont les patrons de presse déduisent présomptueusement qu'ils ne retiendraient pas non plus l'attention des lecteurs].
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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« Le marché de la soif en Inde » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:37 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 août 2013
À ne pas méprendre
Méprendre, se méprendre; grammaire française; syntaxe; variante, variation.
- Étant donné qu’elle ne cesse de se réinventer et qu’on ne compte plus ses déclinaisons exotiques telles que homard, spaghetti au fromage, gras de canard et pacanes, moelle et cerise fumée – des variations complètement givrées à ne pas méprendre pour une table d’hôte chez Joe Beef [...]
(Émilie Folie-Boivin, dans Le Devoir du 2 août 2013.)
Le verbe méprendre s'emploie uniquement à la forme pronominale; on ne méprend pas quelque chose, mais on se méprend (on se trompe) sur quelque chose ou sur quelqu'un :
[...] il se méprend sur moi et méconnaît [...] qui je suis. (Gide, dans le Petit Robert.)
Elle s'est méprise sur son silence. (Multidictionnaire.)
Pour ne pas se méprendre sur la nature de la réception [...] (Jouhandeau, dans le Lexis.)
Ça doit être pour ça que vous marchez comme un gendarme à pied. Déodat se méprit sur le sens de la comparaison. (Aymé, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Mademoiselle, vous vous méprenez sur mes intentions. (Montherlant, dans le Trésor.)
Dans la phrase à l'étude, on pouvait très bien employer le verbe confondre (c'est d'ailleurs ce qu'on a fait dans la légende de la photo accompagnant l'article) :
[...] des variantes complètement givrées à ne pas confondre avec une table d'hôte chez Joe Beef [...]
Je signale au passage que d'après le Multidictionnaire, une « forme légèrement différente d'une forme usuelle » est une variante, et non pas une variation, ce dernier nom étant synonyme de modification, changement.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« À la folie – Jamais sans la crème glacée » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/alimentation/384201/...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:18 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 août 2013
L'acharnement de certains mettent encore...
- Cette vision est d’ailleurs toujours présente dans l’acharnement de certains mettent encore à démontrer coûte que coûte l’irréductible vertu des Filles du Roy.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 6 août 2013.)
Cette vision est d’ailleurs toujours présente dans l’acharnement que certains mettent encore à démontrer coûte que coûte l’irréductible vertu des Filles du Roy.
Line Gingras
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« Les Filles du Roy (2) – Ni saintes ni guidounes » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/384...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:27 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 août 2013
Ces structures ont échangé des animaux entre eux
- Son étude a porté sur 43 dauphins hébergés dans six parcs zoologiques ou aquatiques différents, dont le zoo de Brookfield, près de Chicago. Ces six structures ont la particularité d’avoir échangé des animaux entre eux, tout en gardant la trace précise de leur histoire.
(AFP, dans Le Devoir du 7 août 2013.)
Ces six structures ont la particularité d’avoir échangé des animaux entre elles, tout en gardant la trace précise de leur histoire.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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« Une mémoire de dauphin? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/384...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:08 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 août 2013
Les deux villes et son territoire
- Les règlements municipaux d'Ottawa et de Gatineau consacrent finalement un chapitre aux pigeons. Les deux villes interdisent en effet de garder, élever, nourrir ou attirer des pigeons sur son territoire.
(François Pierre Dufault, avec Justine Mercier, dans Le Droit du 7 août 2013.)
Les règlements municipaux d'Ottawa et de Gatineau consacrent finalement un chapitre aux pigeons. Les deux villes interdisent en effet de garder, élever, nourrir ou attirer des pigeons sur leur territoire.
Line Gingras
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« Les serpents étrangleurs ne sont pas les bienvenus dans la région » : http://www.lapresse.ca/le-droit/actualites/actualites-reg...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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07 août 2013
Traiter quelqu'un sont des qualificatifs
Cher, chère; cher, chers; chère payée, cher payée; chers payés, cher payés; cher, adjectif ou adverbe; cher, variable ou invariable; cher, accord; cher, orthographe.
- « Traiter quelqu'un de "sale Arabe", "sale musulman" ou de "sale nègre" sont des qualificatifs très dégradants qui ont toujours été condamnés dans notre société, a écrit le juge Jean-Paul Braun. »
(Les propos sont rapportés par Philippe Teisceira-Lessard, dans La Presse du 2 août 2013.)
Ne confondons pas les qualificatifs et l'action de s'en servir :
Traiter quelqu'un de « sale Arabe », _ « sale musulman » ou de « sale nègre », c'est faire usage de qualificatifs très dégradants qui ont toujours été condamnés dans notre société.
Traiter quelqu'un de « sale Arabe », de « sale musulman » ou de « sale nègre », c'est faire usage de qualificatifs très dégradants qui ont toujours été condamnés dans notre société.
- Une insulte chère payée
(Titre de l'article.)
Cher est ici adverbe (il peut être remplacé par chèrement), et donc invariable :
Une insulte cher payée
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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« Une insulte chère [sic] payée » : http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-cri...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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