27 janvier 2013
Prescrire et proscrire
Proscrire et prescrire; paronymes.
- Les universitaires insistent tout de même pour restreindre et contrôler le temps passer* par les enfants devant les écrans. Les jeux violents, par exemple, sont à prescrire* et la modération a toujours bien meilleur goût…
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 26 janvier 2013.)
Les universitaires recommanderaient les jeux violents? À mon avis, ils souhaiteraient plutôt qu'on les interdise :
Les universitaires insistent tout de même pour restreindre et contrôler le temps passé par les enfants devant les écrans. Les jeux violents, par exemple, sont à proscrire et la modération a toujours bien meilleur goût…
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 27 janvier à 21 h 15, je vois que la faute a été corrigée.
« Les enfants de la télé » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/369292/les-enfants...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:35 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 janvier 2013
Le rythme qu'elle s'est imposée
S'imposer quelque chose; accord du participe passé du verbe pronominal.
- La chef de la diplomatie américaine s'était elle-même déclarée il y a quelques mois « épuisée » par le rythme effréné qu'elle s'est imposée pendant quatre ans.
(AFP, dans lapresse.ca du 25 janvier 2013.)
Lorsque le verbe pronominal a un complément d'objet direct (c.o.d.), c'est toujours avec ce complément, s'il est placé devant le verbe, que s'accorde le participe passé. Si le c.o.d. vient après le verbe, le participe passé reste invariable.
Elle a imposé quoi? Un rythme effréné. Le c.o.d. précède le verbe, mais c'est un masculin singulier; il fallait donc écrire :
La chef de la diplomatie américaine s'était elle-même déclarée il y a quelques mois « épuisée » par le rythme effréné qu'elle s'est imposé pendant quatre ans.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Hillary la binoclarde » : http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201301/25...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:17 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 janvier 2013
Mener-mener
- Il y avait d’abord eu le fiasco de l’îlot Voyageur, mené par l’UQAM, qui l’avait amenée à déposer un projet de loi sur la gouvernance des universités [...]
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 19 janvier 2013.)
Il serait souhaitable d'éviter la répétition; de toute manière, je ne pense pas que l'on puisse mener un fiasco. Je suggérerais :
Il y avait d’abord eu le fiasco de l’îlot Voyageur, imputable à l’UQAM [ou imputable principalement à l'UQAM, si c'est l'idée à exprimer], qui l’avait amenée à déposer un projet de loi sur la gouvernance des universités [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Universités - À corriger! » : http://www.ledevoir.com/societe/education/368774/a-corriger
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:45 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 janvier 2013
Ses mémoires ont été publiées
Mémoires, masculin ou féminin; genre du nom mémoires.
- À cette époque, Richard était âgé d'une douzaine d'années. Dans ses mémoires publiées en 1992, il dresse un portrait saisissant de la vie quotidienne durant sa jeunesse.
(Philippe Cantin, dans La Presse du 21 janvier 2013.)
Au sens de « relation, parfois œuvre littéraire, que fait une personne à partir d'événements historiques ou privés auxquels elle a participé ou dont elle a été le témoin » (Trésor de la langue française informatisé), mémoires est un nom masculin pluriel. Même avis dans le Petit Robert et le Lexis.
Il fallait écrire :
À cette époque, Richard était âgé d'une douzaine d'années. Dans ses mémoires publiés en 1992, il dresse un portrait saisissant de la vie quotidienne durant sa jeunesse.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Richard Garneau : un homme d'exception » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/philippe-cantin/...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:02 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 janvier 2013
Sans le savoir
Sujet implicite de l'infinitif; grammaire française; syntaxe.
- Celle-ci, violentée par son mari qui menaçait d'ailleurs de la tuer, ainsi que sa fille, avait voulu engager un tueur à gages pour se débarrasser de son conjoint. Mais sans le savoir, l'homme qu'elle avait voulu embaucher était un agent d'infiltration de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
(PC dans le site du Devoir, le 18 janvier 2013 à 15 h 7.)
L'homme savait forcément qu'il était un agent d'infiltration de la GRC; c'est plutôt elle qui l'ignorait. La phrase serait mieux construite si le sujet implicite de l'infinitif, savoir, était le même que celui du verbe de la proposition principale :
Celle-ci, violentée par son mari qui menaçait d'ailleurs de la tuer, ainsi que sa fille, avait voulu engager un tueur à gages pour se débarrasser de son conjoint. Mais sans le savoir, elle s'était adressée à un agent d'infiltration de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Il y aurait d'autres façons de s'en tirer :
Celle-ci, violentée par son mari qui menaçait d'ailleurs de la tuer, ainsi que sa fille, avait voulu engager un tueur à gages pour se débarrasser de son conjoint. Mais sans qu'elle le sache, l'homme qu'elle avait voulu embaucher était un agent d'infiltration de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Celle-ci, violentée par son mari qui menaçait d'ailleurs de la tuer, ainsi que sa fille, avait voulu engager un tueur à gages pour se débarrasser de son conjoint. Mais l'homme qu'elle avait voulu embaucher était en fait un agent d'infiltration de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Victime de violence, une femme ne peut invoquer la contrainte comme défense » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/368726/victime-de...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:20 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 janvier 2013
Les taux les plus élevés
- On retrouve les taux de première génération les plus élevés dans trois antennes régionales de l’UQ (Chicoutimi, Abitibi et Rimouski), où il dépasse 70 %. À l’UQAM, il est de 55 %.
(Michel David, dans Le Devoir du 17 janvier 2013.)
Je proposerais :
On retrouve les taux de première génération les plus élevés dans trois antennes régionales de l’UQ (Chicoutimi, Abitibi et Rimouski), où ils dépassent 70 %. À l’UQAM, le taux est de 55 %.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La première génération » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/368553/la-premie...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:35 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 janvier 2013
Leur travail consiste à...
- Une partie du travail des enseignants consiste donc à discuter des médias sociaux et d'inviter les parents à le faire à la maison.
(Jean-François Néron, dans Le Soleil du 18 janvier 2013.)
Une partie du travail des enseignants consiste à faire deux choses : discuter des médias sociaux et inviter les parents à le faire à la maison. Les deux infinitifs compléments du verbe consister doivent être introduits par la même préposition :
Une partie du travail des enseignants consiste donc à discuter des médias sociaux et à inviter les parents à le faire à la maison.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Complot pour meurtre : un exemple du "fléau" des réseaux sociaux » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/societe/20130...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias