26 mai 2010
Trois volets à date
À date; to date; anglicisme; calque.
- Un petit bijou de site! Trois volets à date : la ville, la banlieue et la nature, l'ermitage s'en vient pour la mi-juin. (Josée Blanchette, dans Le Devoir du 21 mai 2010.)
À date, fait observer Marie-Éva de Villers, est le calque de to date, au sens de à ce jour :
Trois volets à ce jour.
Trois volets jusqu'ici.
Trois volets jusqu'à maintenant.
Voir aussi le Dagenais, le Chouinard, le Colpron et ces deux articles en ligne :
« À date : un anglicisme à corriger » (Rappel linguistique, Bureau de la traduction) :
http://www.btb.gc.ca/btb.php?lang=fra&cont=849
« À date » (Banque de dépannage linguistique, OQLF) :
http://66.46.185.79/bdl/gabarit_bdl.asp?id=1447
Line Gingras
Québec
« Nappy Funky Baby à tendance Marie-Chantal » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/289326/nappy-funky-baby-a-tendance-marie-chantal
10:00 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, anglicismes, journalisme, presse
19 mai 2009
Un fan et ses idoles
- Virtuellement, le réseau offre la possibilité de pépier directement avec Martha Stewart, Anderson Cooper ou Oprah Winfrey, en assumant qu'ils rédigent eux-mêmes leurs courts messages. (Hugo Dumas, dans La Presse.)
Assumer que, employé au sens de supposer que, est tenu pour un anglicisme. J'ai déjà écrit un billet sur la question.
- Un fan, un vrai, adore connaître les moindres détails de la vie de ses idoles, ce qu'il grignote (des Doritos?) dans le bus de tournée, ce qu'il commande au bar de l'hôtel (vodka-soda, vraiment?).
Le fan s'identifierait-il à ses idoles au point de ne plus faire la distinction entre elles et lui?
Line Gingras
Québec
« Twit, twittons, Twitter » : http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/hugo-dumas/200905/16/01-857166-twit-twittons-twitter.php
00:45 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, anglicismes, journalisme, presse
11 décembre 2007
Ils sont sautés aux conclusions
« Il y en a qui sont un peu vite sautés aux conclusions... » (Michel Vastel.)
Je ne trouve rien sur l'expression sauter aux conclusions dans le Multidictionnaire, dans le Colpron ni dans le Dagenais. D'après Camil Chouinard, elle serait calquée sur l'anglais to jump to conclusions. De fait, bien que d'un emploi très courant au Québec, elle est absente du Petit Robert et du Lexis (consultés aux articles « sauter » et « conclusion »); et une recherche dans l'ensemble du texte du Trésor de la langue française informatisé n'a donné aucun résultat. Le Chouinard, le Meertens et le Robert & Collins Super Senior suggèrent quelques équivalents, dont tirer des conclusions hâtives, aller trop vite en besogne.
Par ailleurs, le Multidictionnaire et le Hanse-Blampain font observer que le verbe sauter se conjugue avec l'auxiliaire avoir; le Petit Robert et le Lexis n'admettent effectivement pas la construction avec l'auxiliaire être.
Line Gingras
Québec
« Stéphane Dion n'est pas fini » : http://blogues.lactualite.com/vastel/?p=77
06:17 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : langue française, grammaire, anglicismes, journalisme