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18 septembre 2006

Se révéler être

Se révéler être; verbe attributif; grammaire française; syntaxe du français.

«Quant aux dispositions permettant d'établir le profil psychologique des personnes à qui l'on permet de posséder des armes à autorisation restreinte, elles se révèlent être guère efficaces, comme le démontre le cas de Kimveer Gill.» (Bernard Descôteaux.)

D'après les exemples que je vois dans les dictionnaires, se révéler, au sens d'«apparaître», «se faire connaître comme», s'utilise généralement sans le verbe être devant l'adjectif ou le nom attribut :

Ce travail s'est révélé plus facile qu'on ne pensait. (Petit Robert.)

Ces données se sont révélées exactes. (Multidictionnaire.)

Ils se sont révélés très compétents. (Hanse et Blampain.)

Je maintins ma décision de renvoyer à l'intérieur les chefs qui se révélaient incapables. (Joffre, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

De petits employés timides se sont révélés peu à peu des chefs. (Bernanos, dans le Lexis.)

La défaite peut se révéler le seul chemin vers la résurrection, malgré ses laideurs. (Saint-Exupéry, dans le Trésor.)

L'emploi du verbe être est admis, toutefois, dans le Trésor de la langue française informatisé :

Le problème de la réalité du corps se révèle donc être le problème central... (Marcel.)

Ainsi, le passage qui nous intéresse pourrait se lire de différentes façons; entre autres :

... elles ne se révèlent guère* efficaces...
... elles se révèlent n'être guère* efficaces...
... elles se révèlent peu efficaces...

* Noter que l'adverbe guère, ici, doit s'accompagner de la négation ne.

Line Gingras
Québec

«Faire marche arrière» : http://www.ledevoir.com/2006/09/16/118284.html

Commentaires

Et on me dira que la grammaire c'est pas compliqué ...

Écrit par : Xavier | 18 septembre 2006

«La grammaire est une chanson douce» (Érik Orsenna), oui, mais on n'en sait jamais toutes les paroles; on n'en maîtrise jamais toutes les nuances. La beauté, c'est d'y travailler.

Écrit par : Choubine | 18 septembre 2006

Tu as donc effectivement déménagé... Je vais illico changer le lien vers ton blog !
Bises, Miss Choubine.

Écrit par : Bailili | 18 septembre 2006

Mais comment comprendre que la négation qui accompagne l'adverbe "guère" n'a pas été ajoutée à la révision-correction? Bernard a peut-être produit son édito à la dernière minute et le texte est peut-être parti à la presse sans autre traitement...

En tout cas, ça révèle qu'on retient de "guère" qu'il veut exprimer l'idée de "peu", et en route, on abandonne facilement le "ne" qui doit le précéder selon l'usage normatif.

Écrit par : Caroline à Londres | 19 septembre 2006

Je serais étonnée qu'on ait toujours le temps de relire la totalité des textes : il y en a tellement, et les délais de production sont si serrés! Il arrive d'ailleurs, selon le cours des événements, qu'on doive reprendre, abréger ou allonger un article à la dernière minute.

Écrit par : Choubine | 19 septembre 2006

Je me montre, dans mon précédent commentaire, étonnée de la présence d'erreurs dans un quotidien parce qu'un des mes professeurs de cégep m'avait dit que son amie correctrice au Elle Québec "repassait" sur CHAQUE mot, l'épelant et le confirmant, un vrai travail de moine. Mais il est vrai que la production d'un quotidien se fait tellement plus rapidement que celui d'un magazine mensuel, le même souci maniaque ne peut pas être apporté.

Écrit par : Caroline à Londres | 20 septembre 2006

Une dernière relecture où l'on examine attentivement chaque mot, ça ne garantit pas la perfection, mais ça permet d'éviter beaucoup de coquilles. Bien entendu, il faut pour cela du temps et du calme...

Écrit par : Choubine | 20 septembre 2006

Les commentaires sont fermés.