19 septembre 2006
Un voyage de Tunisie
«M. Arar, un ingénieur d'Ottawa, revenait d'un voyage de Tunisie...» (Hélène Buzzetti.)
On peut dire soit que M. Arar revenait de Tunisie, soit qu'il revenait d'un voyage en Tunisie.
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«Après de multiples échanges avec les autorités canadiennes, il a été envoyé en Syrie, avec un arrêt en Jordanie, où M. Arar est resté incarcéré près d'un an.»
Je lis pourtant, plus haut : «Cette conclusion hâtive, sans aucun fondement de la part de la Gendarmerie royale du Canada, a conduit le Canadien jusque dans les geôles syriennes où il a croupi près d'un an.» De fait, c'est bien en Syrie, si je ne m'abuse, que M. Arar a été emprisonné. Ce qui crée la confusion, dans la phrase à l'étude, c'est que l'adverbe relatif où, placé juste après en Jordanie, a tout l'air de s'y rapporter. On aurait pu éviter le problème en mettant avec un arrêt en Jordanie entre parenthèses.
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«... un avis de guet aux frontières pour Maher Arar et son épouse, Monia Mazigh, dans lequel le couple est présenté comme "des extrêmistes islamistes soupconnés d'avoir des liens avec le mouvement terroriste al-Qaïda".»
Les deux fautes se trouvaient-elles dans le document officiel que l'on cite? En pareil cas, il aurait fallu le signaler par la mention sic, entre parenthèses ou entre crochets, qu'on aurait pu placer après le deuxième mot mal orthographié.
Line Gingras
Québec
«Arar blanchi, la GRC blâmée» : http://www.ledevoir.com/2006/09/19/118408.html
04:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : grammaire, syntaxe, langue française, coquilles
Commentaires
Bien, c'est parce que tout le monde sait qu'extrêmiste, c'est plus pire qu'extrémiste, Line. :)
Ça fait beaucoup de petites fautes pour un seul article (les citations proviennent bien du même article?), hein?. La journaliste et la correctrice (car je prends pour acquis que c'est une équipe féminine qui corrige au Devoir, la révision-correction n'est-elle pas un bastion féminin, comme l'enseignement au primaire et le secrétariat?) étaient fatiguées...
Écrit par : Caroline à Londres | 19 septembre 2006
Oui, les citations sont toutes tirées du même article. La fatigue, la nécessité de faire vite, la difficulté de se concentrer dans une salle de rédaction (j'imagine) peuvent expliquer ce genre d'erreurs. L'équipe de correction du «Devoir» est toute petite, je pense, et la quantité de textes à revoir, impressionnante! Malgré tout, c'est un journal fort bien écrit; certains jours, j'ai beaucoup de mal à trouver la petite bête...
Écrit par : Choubine | 19 septembre 2006
Oui, des fois je me dis que tu dois le lire attentivement en pas pour rire, Le Devoir, pour y trouver le petit glissement orthographique! Mais c'est aussi fascinant à suivre que les enquêtes de détectives!
Écrit par : Caroline à Londres | 20 septembre 2006
Ça me console (un peu) de ne pas être Sherlock Holmes...
Écrit par : Choubine | 20 septembre 2006
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