28 septembre 2006
Pour ne pas que
«Le Parti qui avait perdu le pouvoir [...] devait être capable de démontrer qu’il avait changé. Qu’il prenait les questions d’éthique suffisamment au sérieux pour ne pas que des problèmes de ce genre dominer sa course au leadership.» (Michel C. Auger.)
Selon Hanse et Blampain, la construction pour ne pas que relève de la langue populaire. Elle n'a donc pas sa place, à mon avis, dans un texte sérieux où rien ne semble justifier que l'on s'écarte nettement du registre soutenu. Je proposerais plutôt :
... pour que des problèmes de ce genre ne dominent pas sa course au leadership.
... pour empêcher que des problèmes de ce genre (ne) dominent sa course au leadership.
... pour ne pas laisser des problèmes de ce genre dominer sa course au leadership.
* * * * *
Bien entendu, dans le passage à l'étude, c'est dominent qu'il aurait fallu écrire. Et le nom parti aurait dû prendre la minuscule. Il est question du parti qui avait perdu le pouvoir; ce n'est pas une appellation officielle, mais un terme générique dont le sens est précisé par une relative déterminative, c'est-à-dire considérée comme essentielle au sens de la phrase (et par conséquent non encadrée de virgules).
Que penser enfin de l'expression course au leadership? Nous verrons cela une prochaine fois.
Line Gingras
Québec
«Ces morts qui votent» : http://www.cyberpresse.ca/apps/pbcs.dll/section?Category=...
02:30 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, coquilles, orthographe, blog de journaliste
Commentaires
Tu m'apprends que "pour ne pas que" est de la langue populaire! Très bien, je note!
Écrit par : Caroline à Londres | 28 septembre 2006
Merci pour ce petit cours hebdomadaire, des fois c'est un rappel mais souvent c'est un nouvelle explication ... bon week-end
Écrit par : Xavier | 29 septembre 2006
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