21 novembre 2006
Leur légitimité à revendiquer...
«M. Landry cherche d'abord à convaincre les Québécois de leur parfaite légitimité à revendiquer la reconnaissance de leur nation dans tous les sens du terme.» (Michel David.)
On parlait encore, il n'y a pas si longtemps, de la légitimité d'un enfant; il n'est plus guère question aujourd'hui, toutefois, que de la légitimité de quelque chose. Pas étonnant que je n'aie rien vu, dans les cinq ouvrages consultés, qui autorise la construction la légitimité de quelqu'un à faire quelque chose, sa légitimité à faire quelque chose :
Légitimité d'une conviction, d'une revendication. (Petit Robert.)
La légitimité de ses droits. (Lexis.)
La légitimité du pouvoir établi. (Lexis.)
Étienne parlementait toujours, cherchant à convaincre Deneulin de la légitimité de leur action révolutionnaire. (Zola, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
... Christophe n'avait pas l'esprit assez rassis pour admettre la légitimité de sa défaite. (Rolland, dans le Trésor.)
La phrase à l'étude appellerait donc une légère reformulation :
M. Landry cherche d'abord à convaincre les Québécois qu'il leur est parfaitement légitime de revendiquer la reconnaissance de leur nation dans tous les sens du terme.
Line Gingras
Québec
«Merci, M. Ignatieff» : http://www.ledevoir.com/cgi-bin/ledevoirredir.cgi?http://...
04:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
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