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28 mars 2007

Les soupçons qui pèsent contre elle

Peser sur quelqu'un; peser contre quelqu'un; les soupçons qui pèsent contre quelqu'un; les soupçons qui pèsent sur quelqu'un; sur ou contre; préposition; grammaire française; syntaxe du français.

« Même s'ils avaient en poche un accord avec Québec, les avocats de Myriam Bédard devraient encore convaincre les autorités américaines d'accepter l'entente lors d'une audition, prévue pour vendredi, portant sur les soupçons de rapt d'enfant qui pèsent contre elle. » (PC.)

Faut-il écrire qui pèsent sur ou qui pèsent contre? Sur les onze ouvrages consultés, trois seulement fournissent des exemples utiles :

Soupçon, accusation qui pèse sur quelqu'un, qui le concerne, le vise. (Lexis.)

Comment pouvez-vous faire peser sur moi un aussi injurieux soupçon? (Hébert, dans le Lexis.)

Je me rends parfaitement compte des soupçons qui pèsent sur moi. (Leroux, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

Les charges qui pèsent sur lui sont accablantes. (Petit Robert.)

Personne n'ignorait que des charges accablantes pesaient sur un garçon boucher de dix-neuf ans, nommé Lecœur. (A. France, dans le Trésor.)

Toutes les anciennes charges qui pesaient contre Dreyfus s'évanouissent à l'examen. (Martin du Gard, 1913, dans le Trésor. Le jugement prononcé contre Dreyfus a été cassé en 1906.)

À la lumière de ce qui précède, je conseillerais (sans trop insister) d'écrire les soupçons qui pèsent sur elle plutôt que les soupçons qui pèsent contre elle. Dans la phrase de Martin du Gard, ci-dessus, l'emploi de contre pourrait s'expliquer par le fait que les anciennes charges qui pesaient contre Dreyfus avaient entraîné, plusieurs années auparavant, la condamnation de l'accusé. Dans la phrase à l'étude, la préposition sur donnerait à l'énoncé un ton plus neutre qui me paraît approprié.

Line Gingras
Québec

« Les avocats de Myriam Bédard cherchent à s'entendre avec Québec » : http://www.ledevoir.com/2006/12/28/125983.html

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