31 décembre 2006
Soumettre que
« ... on peut soumettre que le commentaire est, comment dire, légèrement exagéré. » (Jean Dion.)
D'après le Trésor de la langue française informatisé, soumettre peut signifier notamment « Présenter à l'avis, au jugement, à la décision (de quelqu'un dont on reconnaît l'autorité) » :
Cette question a été soumise au comité. (Multidictionnaire.)
[Flaubert] se prit d'affection pour moi. J'osai lui soumettre quelques essais. (Maupassant, dans le Petit Robert.)
Vous comprendrez que je ne puisse envisager de soumettre l'« Espoir » à votre censure. (Beauvoir, dans le Lexis.)
Aucun des sept ouvrages qui m'ont été utiles, toutefois, ne reçoit ce verbe, suivi d'une proposition conjonctive introduite par que, au sens de « faire observer », « affirmer », « soutenir », que possède l'anglais to submit (voir le Meertens et le Robert & Collins Super Senior pour d'autres équivalents). Le Colpron signale comme fautifs les exemples suivants :
Le comité a soumis que la question demandait une étude sérieuse (= a allégué, est d'avis).
Je soumets que l'accusé n'avait pas d'intentions délictueuses (= prétends).
Line Gingras
Québec
« Du gros hockey » : http://www.ledevoir.com/2006/12/30/126094.html
01:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, anglicisme
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