19 juin 2007
Madame Marois aurait-elle manqué de temps?
« Nous devons en finir avec certaines idées toutes faites dans lesquels une très large majorité de Québécois ne se reconnaissent plus. » (Pauline Marois, candidate [unique] à la direction du Parti québécois.)
Le pronom relatif s'accorde en genre et en nombre avec son antécédent :
... certaines idées toutes faites dans lesquelles...
« Nous devons également prendre conscience de la crise de confiance de la population à l'égard des institutions et des services publics et offrir des garanties sur l'utilisation de leurs taxes et impôts. »
Leurs, au premier abord et d'un point de vue strictement grammatical, renvoie aux institutions et aux services publics..., mais on se rend compte que cela n'a pas de sens : en fait, madame Marois veut parler des taxes et des impôts que paie la population. Cette syllepse n'est pas à condamner absolument, mais elle donne à mon avis une impression de laisser-aller qui ne convient pas, il me semble, à un texte sérieux où la future dirigeante d'un parti qui espère gouverner le Québec expose sa façon d'envisager l'avenir. La candidate aurait pu écrire :
... sur l'utilisation de ses taxes et impôts.
... sur l'utilisation de ses taxes et de ses impôts.
... sur l'utilisation des taxes et des impôts.
Line Gingras
Québec
« Pour redevenir le parti des Québécois » : http://www.ledevoir.com/2007/06/19/147783.html?fe=1300&am...
04:45 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, politique
Les commentaires sont fermés.