01 janvier 2008
Même, adjectif indéfini - Même déboires...
« ... chaque fois qu'elle se réveille : même petite vie, même déboires, même petites défaites, même indignité, même portefeuille quasiment vide, même maudite mauvaise passe. » (Patrick Lagacé, dans La Presse.)
Lorsqu'il est placé devant le nom et qu'il veut dire « semblable » ou « pareil », même est adjectif indéfini et donc variable, qu'il soit précédé ou non d'un déterminant. Les exemples qui suivent sont tirés du Hanse-Blampain :
Les mêmes quartiers avec leurs mêmes rues malpropres.
Mêmes causes et mêmes effets.
Ils avaient même espoir et mêmes illusions.
Il fallait donc écrire :
... mêmes déboires, mêmes petites défaites...
Line Gingras
Québec
« Nicole est collée à la page 59 » : http://www.cyberpresse.ca/article/20071222/CPOPINIONS05/7...
23:55 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
Commentaires
Chère Choubine,
Une lettre qui n'est pas sortie du clavier quand on l'a sollicitée ne mérite pas un article de madame Gingras. Je laisse à Monsieur Lagacé le bénéfice du doute.
J'ose espérer qu'il s'agit de l'usure d'un clavier malmené: la lettre "s" était toute proche de la lettre "e".
Explication technique.
Les touches, en s'enfonçant, plient des fils horizontaux et verticaux; leur réunion est considérée par l'ordinateur comme une commande.
Pour trouver l'erreur (si ce n'est pas cela), c'est très facile: il suffit de remplacer "même" par un autre adjectif ayant un comportement plus simple.
Si nous remplaçons "Même" par "tel", par exemple, il ne viendrait à l'idée de personne d'écrire "tel déboires"!
Amitiés
Écrit par : Armand | 03 janvier 2008
J'aimerais te faire observer, Armand, que la marque du pluriel n'a pas été omise une fois, mais deux - ce qui me semble exclure la possibilité d'une coquille. Je pense que le journaliste a confondu, momentanément sans doute, l'adjectif indéfini et l'adverbe; ce sont des choses qui arrivent, surtout lorsqu'on est pressé. Si je signale la faute, c'est pour deux raisons : pour rappeler une notion de grammaire à ceux qui l'auraient oubliée; pour inciter chacun à se relire avec soin.
Les sujets que je choisis n'ont pas le même intérêt ni la même utilité pour tout le monde : je tâche de rendre service à tous ceux qui aiment le français et qui s'efforcent de l'écrire le mieux possible. Je veux que l'on prenne conscience, aussi, de toutes les fautes bêtes que l'on risque de commettre en se relisant trop vite. Personne n'est infaillible, mais cela n'excuse pas le laisser-aller.
Écrit par : Choubine | 03 janvier 2008
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