22 novembre 2008
Cela va de soit
Cela va de soit ou cela va de soi; aller de soit ou aller de soi; orthographe.
En lisant un article dans le site Internet du Devoir, je suis tombée jeudi (20 novembre) sur un message publicitaire de la société Cogeco :
... Cela va de soit, non?
Eh bien non, cela ne va pas de soit : la locution s'écrit cela va de soi, sans « t ». Consulter par exemple le Petit Robert ou le Multidictionnaire, à l'article « soi ».
Je n'ai pas revu cette annonce depuis; bravo si on l'a déjà retirée!
Line Gingras
Québec
00:05 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, publicité, médias
21 novembre 2008
Leur grâcieuse hospitalité
Grâcieuse ou gracieuse; grâce et gracieux; accent circonflexe; orthographe.
- De son côté, la porte-parole du vice-président élu a rapporté que « les Biden remercient les Cheney pour leur accueil et leur grâcieuse hospitalité ». (AFP.)
« Me ferez-vous la grâce d'accepter cette invitation? » aurait pu demander l'actuel vice-président à son successeur. Mais en quittant monsieur et madame Cheney, on ne saurait les remercier que pour leur gracieuse hospitalité – sans accent circonflexe.
Line Gingras
Québec
« Le futur vice-président Joe Biden reçu par Dick Cheney à sa résidence » : http://www.cyberpresse.ca/dossiers/presidentielle-americaine/200811/13/01-800524-le-futur-vice-president-joe-biden-recu-par-dick-cheney-a-sa-residence.php
00:05 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
20 novembre 2008
Ça fume comme des cheminés
- Les cheminés de l'incinérateur de Québec crachent des émissions polluantes qui dépassent largement les normes environnementales québécoises. (Éric Moreault, dans Le Soleil.)
Les cheminées de l'incinérateur de Québec...
Première phrase de l'article, en caractères gras...
* * * * *
- On n'a pas retourné, hier, les appels du Soleil sur la question.
Retourner un appel est tenu pour un calque de l'anglais; j'en ai parlé ici. Je proposerais :
On n'a pas rappelé Le Soleil, hier, à propos de la question.
Les appels du Soleil sur la question sont demeurés sans réponse, hier.
Line Gingras
Québec
« L'incinérateur de Québec dangereux » : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/200811/18/01-802056-lincinerateur-de-quebec-dangereux.php
00:42 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, anglicisme, orthographe, journalisme
19 novembre 2008
Histoire de générations
- L'éducation, faut-il le rappeler, concerne les jeunes, c'est un investissement pour les générations futures et non pour celles qui ont amplement profité des sacrifices de ceux qui les ont précédés. (Denise Bombardier.)
Ceux qui ont précédé qui, quoi? Certainement pas eux-mêmes, et pas davantage les sacrifices : le pronom personnel les, complément d'objet direct avec lequel doit s'accorder le participe passé*, remplace le démonstratif celles, désignant les générations... actuelles, disons. Il fallait donc écrire :
... celles qui ont amplement profité des sacrifices de ceux qui les ont précédées.
Line Gingras
Québec
* Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde en genre et en nombre avec le complément d'objet direct, si celui-ci est placé devant le verbe.
« La pureté et la santé » : http://www.ledevoir.com/2008/11/15/216369.html
02:26 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
18 novembre 2008
Auront forcé a préparé
- À la fin des années 70, l'inflation galopante et les taux de chômage effarants auront forcé les États à rationaliser leur fonctionnement, à abaisser les frontières, et a préparé la révolution technique qui a provoqué la croissance extraordinaire que nous avons connue jusqu'à tout récemment. (Christian Rioux.)
Je pense qu'on a voulu écrire :
... auront forcé les États à rationaliser leur fonctionnement, à abaisser les frontières et à préparer la révolution technique...
* * * * *
Jusqu'à tout récemment ou jusque tout récemment? J'ai abordé la question ici.
Line Gingras
Québec
« Back to the future » : http://www.ledevoir.com/2008/11/14/216090.html
03:28 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
17 novembre 2008
Un discours emprunt de noblesse
Emprunt ou empreint; paronymes; orthographe.
- ... un discours senti, emprunt d'une grande noblesse... (Jean-Jacques Stréliski.)
Non, le discours de John McCain n'était pas un emprunt, que je sache, mais on l'a trouvé empreint d'une grande noblesse :
Les beaux ouvrages ne vieilliraient jamais s'ils n'étaient empreints que d'un sentiment vrai. (Delacroix, dans le Petit Robert, à l'article «empreindre».)
Line Gingras
Québec
«Questions d'image – L'homme du monde» : http://www.ledevoir.com/2008/11/17/216703.html
04:01 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse