29 février 2012
Des appels qui affirmaient appeler
- Selon des documents de cour obtenus par Postmedia News, ce Pierre Poutine a acheté un téléphone Virgin Mobile, l'a activé le 30 avril 2011, soit deux jours avant l'élection, et ne l'a utilisé que pour contacter la firme d'appels robotisés Racknine Inc. Les appels robotisés commandés ont ensuite été faits dans la circonscription ontarienne de Guelph. Ils affirmaient [...] appeler au nom d'Élections Canada pour avertir que le bureau de scrutin [...]
(Hélène Buzzetti, dans Le Devoir du 29 février 2012.)
Les appels affirmaient appeler? Je suggérerais :
Les appels robotisés commandés ont ensuite été faits dans la circonscription ontarienne de Guelph. On affirmait [...] appeler [ou téléphoner] au nom d'Élections Canada pour avertir que le bureau de scrutin [...]
Line Gingras
Québec
« Appels frauduleux – "Pierre Poutine" au cœur de l'enquête » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/343912/appels-fr...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
10:17 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 février 2012
C'est ce que laissent entendre l'opposition
- Les conservateurs de Stephen Harper ont-ils « volé » leur majorité aux élections fédérales de mai dernier? C'est ce que laissent entendre l'opposition dans la foulée de révélations voulant qu'au moins trois douzaines de circonscriptions aient été la cible d'appels frauduleux lors de la campagne électorale.
(Chantal Hébert, dans Le Devoir du 27 février 2012.)
Un peu d'analyse :
L'opposition laisse entendre, dans la foulée de révélations voulant qu'au moins trois douzaines de circonscriptions aient été la cible d'appels frauduleux lors de la campagne électorale, que les conservateurs de Stephen Harper auraient « volé » leur majorité aux élections fédérales de mai dernier.
Même placé après le verbe dans la deuxième phrase de l'article de madame Hébert, même suivi d'un long complément circonstanciel, le sujet de laisser entendre, c'est l'opposition.
Line Gingras
Québec
« Des élections volées? » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/343751/des-elect...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 février 2012
Consternant
- Par ailleurs, la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal (FAÉCUM) s'est dite « consternée » d'apprendre que le Mouvement des étudiants socialement responsables du Québec (MERSQ), qui se dit en faveur de la hausse, soit liée au PLQ.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 24 février 2012.)
Deux lettres du sigle ont été inversées : il faudrait lire MESRQ.
Que la hausse soit liée au PLQ, on le savait déjà, puisque le Parti libéral est au pouvoir. Ce que l'on viendrait d'apprendre, c'est que le Mouvement des étudiants socialement responsables du Québec serait lié au PLQ.
Line Gingras
Québec
« Une grève sur fond de confusion – Malgré le débrayage, les professeurs sont tenus d'enseigner » : http://www.ledevoir.com/societe/education/343523/une-grev...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:00 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 février 2012
À tors et à travers
À tors et à travers ou à tort et à travers; orthographe.
- Mais il fait montre de réalisme face à la crise, refusant de promettre à tors et à travers.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 3 février 2012.)
L'expression s'écrit à tort et à travers :
Il n'y a aucune preuve que le vieux ait donné Rosa, dit Henri. Cesse donc de juger les gens à tort et à travers. (Beauvoir, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Line Gingras
Québec
« Où va Sarkozy? » : http://www.ledevoir.com/international/europe/341718/ou-va...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:27 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 février 2012
Une question de mérite
- La scène décrite par les agences méritent un arrêt sur image accompagné évidemment de mots.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 22 février 2012.)
C'est la scène qui mérite un arrêt sur image.
Line Gingras
Québec
« Crise de l'euro – Aux forceps! » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/3...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:06 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 février 2012
Il me remplacera à cette place*
- J’ai bien expliqué que j’agissais, là, comme personnalité indépendante, non rémunérée, que je ne dirigeais pas le comité ni n’en était le porte-parole et que je n’étais pas lié par ses résultats.
(Jean-François Lisée dans son blogue, 23 février 2012.)
... je ne dirigeais pas le comité ni n'en étais le porte-parole...
- J'ai fait valoir que je trouverais normal que Liza Frulla, par exemple, soit appelée par les Libéraux à faire partie d’un comité de sage [...]
Il y a forcément plusieurs sages dans un comité de sages.
- La pression que fait subir le gouvernement conservateur sur les budgets radio-canadien induit-elle aussi une prudence plus tatillonne?
... sur les budgets radio-canadiens...
- Bonne chance aussi au souverainiste qui me remplacera à cette place.
Le contexte étant très clair, il suffisait d'écrire à mon avis :
Bonne chance aussi au souverainiste qui me remplacera.
Line Gingras
Québec
* Le 25 février à 21 h 25, je constate que les quatre fautes signalées ont été corrigées.
« Pourquoi je ne suis pas au TJ ce soir » : http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/pourquoi-j...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:28 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 février 2012
Le « Marco Polo » s'achèvera à Londres
- Voyages Piel propose aussi une croisière-hommage, mais sur les traces européennes du Titanic. Le 11 avril, le Marco Polo partira donc de Cherbourg et mettra le cap sur Cobh, puis Belfast et Liverpool (port d'attache du Titanic) et s'achèvera le 17 avril à Londres.
(Isabelle Chagnon, dans Le Devoir du 18 février 2012.)
Ce n'est pas le Marco Polo qui s'achèvera à Londres, mais la croisière. Je suggérerais :
Voyages Piel propose aussi une croisière-hommage, mais sur les traces européennes du Titanic. Le 11 avril, le Marco Polo partira donc de Cherbourg et mettra le cap sur Cobh, puis Belfast et Liverpool (port d'attache du Titanic), pour arriver le 17 avril à Londres.
Line Gingras
Québec
« Centenaire du Titanic – Champagne pour un naufrage » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/voyage/343025/centen...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
09:05 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 février 2012
Pour avoir aux droits et privilèges
- Le règlement est clair : pour avoir aux droits et privilèges que confère la reconnaissance officielle, un parti doit avoir fait élire 12 députés ou avoir obtenu 20 % des voix.
(Michel David, dans Le Devoir du 14 février 2012.)
Peut-être avait-on écrit tout d'abord pour avoir droit aux droits et a-t-on voulu se corriger, mais on est allé un peu vite. Je proposerais :
Le règlement est clair : pour bénéficier des droits et des privilèges que confère la reconnaissance officielle...
Line Gingras
Québec
« Prime à l'opportunisme » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/342667/prime-a-l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:02 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 février 2012
Une majorité impatiente à répondre...
Impatient à + infinitif; impatient de + infinitif; impatient à ou de + infinitif; grammaire française; syntaxe; choix de la préposition.
- Pourquoi la majorité des Québécois devient-elle si nerveuse, si frileuse, si obséquieusement impatiente à répondre favorablement aux extrémistes religieux non catholiques [...]
(Denise Bombardier, dans Le Devoir du 10 décembre 2011.)
Je ne trouve pas la construction impatient à + infinitif dans les dictionnaires que j'ai sous la main (Petit Robert, Lexis, Multidictionnaire, Hanse-Blampain, Trésor de la langue française informatisé), mais plutôt impatient de + infinitif :
Il est impatient de vous revoir. (Petit Robert.)
Je suis impatiente de me retrouver en vacances. (Multidictionnaire.)
Je ne peux pas croire que vous ne vous soyez pas soucié de venir. Je suis impatiente de savoir les motifs qui vous en ont empêché. (Staël, dans le Trésor.)
Je conseillerais donc d'écrire :
Pourquoi la majorité des Québécois devient-elle si nerveuse, si frileuse, si obséquieusement impatiente de répondre favorablement aux extrémistes religieux non catholiques [...]
On pouvait aussi employer l'adjectif empressé, qui peut être suivi d'un infinitif complément introduit par la préposition à :
Il s'est montré empressé à nous satisfaire. (Petit Robert.)
Pourquoi la majorité des Québécois devient-elle si nerveuse, si frileuse, si obséquieusement empressée à répondre favorablement aux extrémistes religieux non catholiques [...]
Line Gingras
Québec
« Noël conformiste » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/338...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:22 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 février 2012
Afin qu'il assistait à une conférence
Afin que + indicatif ou subjonctif; grammaire française; choix du mode.
- Les rapports des frais de voyage indique, par exemple, que le vol d'une secrétaire-adjointe [...]
(La Presse canadienne, dans Le Devoir du 13 février 2012.)
Ce n'est pas le voyage qui indique, mais les rapports des frais de voyage : indiquent.
On écrit directrice adjointe, secrétaire adjointe, sans trait d'union. Voir TERMIUM ou le Multidictionnaire.
* * * * *
- Autre exemple, il a fallu dépenser 6625 $ pour payer le vol du greffier du Conseil privé, Wayne Wouters, afin qu'il assistait à une conférence sur la fonction publique à Londres.
Afin que doit être suivi du subjonctif (voir au besoin le Petit Robert ou le Multidictionnaire) :
... afin qu'il assiste à une conférence...
* * * * *
- [...] le gouvernement avait pris des mesures pour réduire les dépenses associés aux voyages et en avait donné la responsabilité aux sous-ministres.
... les dépenses associées...
Line Gingras
Québec
« Des bureaucrates voyagent à grands frais – Des hauts fonctionnaires de Stephen Harper ont coûté cher aux contribuables » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/342578/des-burea...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:41 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 février 2012
Elle a accueillies les deux anciennes patientes
- « L'une d'entre elles ne pensait jamais pouvoir avoir un enfant, se remémore l'éducatrice spécialisée Caroline Rivest, de l'organisme Leucan, qui a accueillies les deux anciennes patientes. C'était très touchant [...] »
(Sara Champagne, dans La Presse du 15 février 2012.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci est placé devant le verbe. L'éducatrice spécialisée a accueilli qui? Les deux anciennes patientes. Le complément d'objet direct étant placé après le verbe, le participe passé doit rester invariable :
« L'une d'entre elles ne pensait jamais pouvoir avoir un enfant, se remémore l'éducatrice spécialisée Caroline Rivest, de l'organisme Leucan, qui a accueilli les deux anciennes patientes. C'était très touchant [...] »
Line Gingras
Québec
« Journée du cancer pédiatrique : l'espoir à offrir en partage » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/sante/...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:54 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 février 2012
Une allocution de 799 000 $
Allocution et allocation; paronymes.
- Le DGEQ mentionne, dans un communiqué, que la CAQ aura droit à l'allocution annuelle de 799 000 $ — 780 000 $ l'an dernier — versée à l'ADQ.
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 14 février 2012.)
On prononce une allocution, mais on verse une allocation :
Le DGEQ mentionne, dans un communiqué, que la CAQ aura droit à l'allocation annuelle de 799 000 $ — 780 000 $ l'an dernier — versée à l'ADQ.
Line Gingras
Québec
« Au président de l'Assemblée de trancher » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/342668/au-presid...
05:12 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 février 2012
Identifier que
- [...] une plaque identifiant que la « très honorable » est désormais « envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti ».
(Guillaume Bourgault-Côté, dans Le Devoir du 7 janvier 2012.)
Aucun des onze ouvrages que j'ai consultés (dictionnaires généraux et ouvrages de difficultés) ne mentionne la construction identifier que, c'est-à-dire identifier suivi d'une proposition complément d'objet direct introduite par la conjonction que.
Je proposerais :
[...] une plaque indiquant que la « très honorable » est désormais « envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti ».
[...] une plaque signalant que la « très honorable » est désormais « envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti ».
Line Gingras
Québec
« En croisade pour Haïti » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
03:56 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 février 2012
Ils se sentent étrangers de tout le processus
Étranger de quelque chose; étranger à quelque chose; grammaire française; syntaxe; choix de la préposition.
- Ils se sentent impuissants et étrangers de tout le processus.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 7 décembre 2011.)
D'après ce que je vois dans les dictionnaires généraux que j'ai sous la main, on n'est pas étranger de quelque chose, mais à quelque chose :
Je ne peux vous donner aucun renseignement : je suis totalement étranger à cette affaire. (Lexis.)
Étranger à la politique, à des passions, à des préoccupations, à ce qui se passe. (Trésor de la langue française informatisé.)
Je suis étrangère à toutes ces intrigues. (Vogüé, dans le Trésor.)
Bah! maman, laisse faire à papa [...] dit Césarine en embrassant sa mère et se mettant au piano pour montrer à l'architecte que la fille d'un parfumeur n'était pas étrangère aux beaux-arts. (Balzac, dans le Trésor.)
J'étais trop étrangère à tout sentiment de coquetterie [...] (Sand, dans le Trésor.)
Se sentir étranger à tout, voilà l'excès de la solitude. (Suarès, dans le Petit Robert.)
Il faudrait écrire :
Ils se sentent impuissants et étrangers à tout le processus.
Line Gingras
Québec
« La politique du désabusement » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/337802/la-politi...
02:53 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 février 2012
Elle est entrée en vigueur effective à minuit
Entrée en vigueur effective; entrer en vigueur effective; anglicisme.
- Hier, le Directeur général des élections du Québec (DGEQ), après avoir reçu les documents nécessaires, a entériné la fusion de l'ADQ et de la CAQ qui est entrée en vigueur effective à minuit.
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 14 février 2012.)
Je ne vois pas quelle nuance peut apporter ici l'adjectif effective, qui me semble trahir l'influence de l'anglais : songeons que to become effective se traduit par entrer en vigueur, et effective date, par date d'entrée en vigueur.
Il suffisait d'écrire :
Hier, le Directeur général des élections du Québec (DGEQ), après avoir reçu les documents nécessaires, a entériné la fusion de l'ADQ et de la CAQ, qui est entrée en vigueur effective à minuit.
Line Gingras
Québec
« Au président de l'Assemblée de trancher » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/342668/au-presid...
08:57 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 février 2012
Questions et réponses
- Le mécontentement des enseignants n'est pas totalement frivole. Il s'explique essentiellement par l'absence de réponses à des questions essentielles, restées sans réponse douze mois après l'annonce-surprise.
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 13 février 2012.)
Je suggérerais :
Le mécontentement des enseignants n'est pas totalement frivole. Il s'explique avant tout par l'absence de réponses à des questions essentielles, restées sans réponse douze mois après l'annonce-surprise.
Line Gingras
Québec
« Anglais intensif au primaire – Le tout ou rien » : http://www.ledevoir.com/societe/education/342540/anglais-...
02:43 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 février 2012
Laisser libre court
Laisser libre court, laisser libre cours; orthographe.
- Cette mise au rancart importante [...] est d'ailleurs qualifiée « d'aveuglement volontaire » sur la réalité canadienne par les défenseurs de la science qui entrevoient déjà, pour l'avenir, l'incapacité du gouvernement à prendre des décisions sur des « faits avérés », laissant ainsi libre court aux dérives idéologiques [...]
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 10 février 2012.)
[...] qualifiée « d'aveuglement volontaire »
L'expression dont on s'est servi pour qualifier la mise au rancart en question, ce n'est pas « d'aveuglement volontaire », mais « aveuglement volontaire » :
Cette mise au rancart importante [...] est d'ailleurs qualifiée d'« aveuglement volontaire » [...]
* * * * *
Laisser libre court
L'expression s'écrit laisser libre cours :
Rendre libre de ses actes, laisser libre cours au développement d'un phénomène intellectuel ou moral. (Trésor de la langue française informatisé, à l'article « bride ».)
[...] l'incapacité du gouvernement à prendre des décisions sur des « faits avérés », laissant ainsi libre cours aux dérives idéologiques [...]
Line Gingras
Québec
« Abandon d'enquêtes par Statistique Canada – Ottawa accusé "d'aveuglement volontaire" » [sic] : http://www.ledevoir.com/politique/canada/342301/abandon-d...
08:42 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 février 2012
À ces yeux
À ces yeux ou à ses yeux; orthographe.
- Mardi, Jean-Pierre Fortin, directeur des TCA-Québec, a dit au Devoir qu’il regrettait que Gilles Duceppe ait renoncé à prendre la tête du PQ. À ces yeux, l’ancien chef du Bloc québécois [...]
(Antoine Robitaille dans le site du Devoir, le 25 janvier 2012 à 11 h 24.)
Au sens de à son avis, de son point de vue, il faut écrire à ses yeux, avec l'adjectif ou déterminant possessif :
Il lui souriait du fond de l'âme; à ses yeux elle était douée d'un prestige qui m'échappait, absolument. (Beauvoir, dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « âme ».)
Mardi, Jean-Pierre Fortin, directeur des TCA-Québec, a dit au Devoir qu’il regrettait que Gilles Duceppe ait renoncé à prendre la tête du PQ. À ses yeux, l’ancien chef du Bloc québécois [...]
Line Gingras
Québec
« Les élus péquistes s’unissent autour de la "dame de béton" » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/341042/les-elus-...
04:02 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 février 2012
Ou où
- [...] quand il sollicite des dons pour une organisation qui lui tient à cœur ou où il occupe un poste important.
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 6 février 2012.)
On pourrait éviter cette répétition, pas très heureuse me semble-t-il :
[...] quand il sollicite des dons pour une organisation qui lui tient à cœur ou dont il occupe un poste important.
Line Gingras
Québec
« Affaires et démocratie – Quand des avocats s'enthousiasment pour la CAQ » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/34188...
03:53 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 février 2012
Le jury et les jurés
- Non pas que les verdicts rendus par un jury soient toujours les meilleurs, ou même les bons. Mais ils sont généralement le résultat logique et rationnel de ce qui s'est passé dans la salle d'audience. C'est-à-dire de la preuve, qu'ils voient mieux que quiconque. Et de la façon dont on la leur présente.
(Yves Boisvert, dans La Presse du 1er février 2012.)
Le terme jury est un collectif, mais un collectif singulier. Je proposerais :
Non pas que les verdicts rendus par un jury soient toujours les meilleurs, ou même les bons. Mais ils sont généralement le résultat logique et rationnel de ce qui s'est passé dans la salle d'audience. C'est-à-dire de la preuve, qu'il voit mieux que quiconque. Et de la façon dont on la lui présente.
Non pas que les verdicts rendus par un jury soient toujours les meilleurs, ou même les bons. Mais ils sont généralement le résultat logique et rationnel de ce qui s'est passé dans la salle d'audience. C'est-à-dire de la preuve, que les jurés voient mieux que quiconque. Et de la façon dont on la leur présente.
Line Gingras
Québec
« Turcotte versus Shafia » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/yves-boisvert/2012...
09:08 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 février 2012
L'essentiel et l'accessoire
- Pour renverser la vapeur, la base de l'UMP, militants et députés confondus, multiplient les appels à une déclaration de candidature à court terme [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 1er février 2012.)
Qui est-ce qui multiplie les appels? La base de l'UMP, autrement dit les militants et les députés. Dans la phrase à l'étude, le syntagme militants et députés confondus est un élément non pas essentiel, mais accessoire; il sert à préciser ce qu'on entend par la base de l'UMP, sujet du verbe :
Pour renverser la vapeur, la base de l'UMP, militants et députés confondus, multiplie les appels à une déclaration de candidature à court terme [...]
Line Gingras
Québec
« Présidentielles en France – Le feu dans la maison » : http://www.ledevoir.com/international/europe/341520/presi...
06:05 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias