31 mars 2015
Mauvais réflexe
- Dit autrement : il n’y a aucune raison pour que les éditeurs, producteurs, rédacteurs en chef, universitaires ignorent l’existence tous les Bob Leenaers, tous les Sachiko Komatsu, toutes les Alliances françaises de ce monde… Cela devrait être un réflexe.
(Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 30 mars 2015.)
Deux observations :
- Quelques paragraphes plus haut, monsieur Nadeau parle de la professeure Sachiko Komatsu-Delmaire.
- Qu'est-ce qui devrait être un réflexe? Sûrement pas d'ignorer l'existence de tous les Bob Leenaers... Le pronom cela, cependant, ne peut renvoyer à rien d'autre dans le passage qui précède.
Compte tenu du contexte, je suggérerais peut-être :
Dit autrement : il n’y a aucune raison pour que les éditeurs, producteurs, rédacteurs en chef, universitaires ignorent l’existence de* tous les Bob Leenaers, toutes** les Sachiko Komatsu, toutes les Alliances françaises de ce monde… Nouer des liens avec eux, cela devrait être un réflexe.
Line Gingras
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* Le 2 avril à 15 h 20, je vois que l'on a apporté la correction; on a inséré en outre la préposition devant les deux autres compléments, ce qui est une excellente idée.
** Le 2 avril à 15 h 20, je vois que l'on a apporté la correction.
« Le français au Japon » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 mars 2015
Tirer ses propres ficelles
- On dit qu’un pouvoir militaire occulte tirerait les ficelles du pouvoir.
(Odile Tremblay, dans Le Devoir du 28 mars 2015.)
Un pouvoir tirerait les ficelles du pouvoir? Je suggérerais :
On dit qu’un pouvoir militaire occulte tirerait les ficelles du gouvernement.
Line Gingras
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« Conversations à Alger durant le mois des fous » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/43...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 mars 2015
De Gengis Kahn à François Mitterand
- [...] de François Mitterand à Marine Le Pen et de Jacques Parizeau à Philippe Couillard.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 25 mars 2015.)
Le nom de famille de l'ancien président prend deux r : François Mitterrand.
- [...] Gaétan Barrette, le Gengis Kahn du corps médical [...]
D'après mon Petit Robert des noms propres et les résultats d'une recherche Google, on écrit Gengis Khan.
Line Gingras
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« Nous sommes le peuple! » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/435...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:54 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
28 mars 2015
La jeunesse
-
Mais bon, on ne va quand même pas reprocher à la jeunesse sa dissidence devant le conformisme, devant nos capitulations?
Eh ben oui. C’est exactement ce qu’on leur reproche. Leur idéalisme, grossièrement maquillé en caprice.
(David Desjardins, dans Le Devoir du 28 mars 2015.)
« Encore la même chronique », s'intitule aujourd'hui le texte de monsieur Desjardins. De mon côté, j'aurais pu choisir comme titre, ou presque, « Encore le même billet » :
Mais bon, on ne va quand même pas reprocher à la jeunesse sa dissidence devant le conformisme, devant nos capitulations?
Eh ben oui. C’est exactement ce qu’on lui reproche. Son idéalisme, grossièrement maquillé en caprice.
Il est vrai que, au nombre des manifestants, il y avait sans doute beaucoup de ce qu'on appelle parfois, dans une langue vieillie et familière, de belles jeunesses.
Line Gingras
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« Encore la même chronique » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/435...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
14:33 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 mars 2015
Sensationalisme
- Mercredi, sur les ondes de LCN, M. Khadir justifiait les manifestations de la veille en reprochant aux médias, « qui s'alimentent dans le sensationalisme et dans la violence », de repasser en boucle les affrontements de mardi soir avec la police.
(Gilbert Lavoie, dans Le Soleil du 26 mars 2015.)
On écrit sensationnalisme :
Presse assoiffée de sensationnalisme. (Petit Robert.)
Ce mot n'est pas visé par les rectifications de l'orthographe.
Line Gingras
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« Khadir a la mémoire courte » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
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23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 mars 2015
Le Nouveau Parti démocrate
- [...] a répondu M. Harper, hier, au chef du Nouveau Parti démocrate (NPD), Thomas Mulcair.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 25 mars 2015.)
Monsieur Mulcair dirige le Nouveau Parti démocratique. Voir le site du parti.
Line Gingras
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« Dans le tordeur » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/435417/dans-le-t...
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21:24 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
24 mars 2015
Défi
- Deion Sanders, dites-vous, qui joua aussi bien comme ailier espacé que comme défi* défensif?
(Jean Dion, dans Le Devoir du 24 mars 2015.)
Il devait jouer comme demi défensif.
- Bien après la fin de sa carrière, il a continué à déblatérer à propos du football moderne qui n’était pas aussi bon qu’à son époque et sur les salaires insensés des joueurs (qui n’ont pas même pas* la décence élémentaire de jouer des deux côtés du ballon).
On ne peut pas jouer des deux côtés à la fois :
... qui n'ont pas même la décence...
... qui n'ont même pas la décence...
Line Gingras
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* Le 25 mars à 11 h 35, je vois que la faute a été corrigée.
« Le dernier des vrais » : http://www.ledevoir.com/sports/football/435321/c-est-du-s...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
23 mars 2015
Le mode de gestion privilégiée
- L’ingérence est au contraire le mode de gestion privilégiée* par M. Barrette [...]
(Michel David, dans Le Devoir du 10 mars 2015.)
C'est un mode de gestion qui est privilégié :
L’ingérence est au contraire le mode de gestion privilégié par M. Barrette [...]
Line Gingras
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* Le 25 mars à 11 h 35, je vois que la faute a été corrigée.
« Le boss » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/434010/le-boss
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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22 mars 2015
Vous paranoïez?
Paranoïer.
- Il paranoïe à l’idée d’être reconnu par un ex-codétenu.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 21 mars 2015.)
Je ne trouve pas le verbe paranoïer dans les dictionnaires (j'ai consulté le Multidictionnaire, le Petit Robert, le Grand Robert et le Trésor de la langue française informatisé). Je proposerais de le remplacer par angoisser, paniquer, être mort de peur, être terrifié.
Line Gingras
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« Briser le cycle infernal des agressions sexuelles » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/435...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 mars 2015
Pour...
- On tâte la marchandise, on sent la bouffe, on se pousse pour laissez-passer des livreurs qui peinent à avancer.
(Guillaume Bourgault-Côté dans son blogue, le 21 mars 2015.)
Il ne s'agit pas d'obtenir un laissez-passer pour quoi que ce soit :
On tâte la marchandise, on sent la bouffe, on se pousse pour laisser passer* des livreurs qui peinent à avancer.
Je flaire un vilain tour d'un correcteur orthographique qu'il faudrait avoir à l'œil.
Line Gingras
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* Le 22 mars à 17 h 35, je vois que la correction a été apportée.
« La vie était ailleurs » : http://www.ledevoir.com/opinion/blogues/le-petit-carnet/4...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:05 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 mars 2015
Câlins à la cote
- Dans la cour d’école, entre chums de gars, collègues ou voisins, le câlin à la cote.
(Émilie Folie-Boivin, dans Le Devoir du 20 mars 2015.)
L'orthographe fait la distinction entre à et avoir, entre le câlin qui a la cote et les œufs à la coque :
Dans la cour d’école, entre chums de gars, collègues ou voisins, le câlin a la cote.
Line Gingras
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« Le cœur à l'ouvrage » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/434...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:17 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 mars 2015
L'attaque
- L’attaque, qui a duré près de quatre heures, n’a pas été revendiquée, mais tant le gouvernement tunisien que les principales puissances occidentales ont qualifié celui-ci d’attentat terroriste.
(Philippe Orfali, dans Le Devoir du 19 mars 2015.)
Le pronom démonstratif doit renvoyer à l'attaque :
L’attaque, qui a duré près de quatre heures, n’a pas été revendiquée, mais tant le gouvernement tunisien que les principales puissances occidentales ont qualifié celle-ci d’attentat terroriste.
On pouvait écrire aussi :
L’attaque, qui a duré près de quatre heures, n’a pas été revendiquée, mais tant le gouvernement tunisien que les principales puissances occidentales l'ont qualifiée d’attentat terroriste.
Line Gingras
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« Le pays du printemps arabe frappé » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
18:05 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 mars 2015
Signalement
- Les évêques signalement ici « l’importance de la liberté de la presse et du droit d’association qui aident le grand public à être informé des manœuvres de corruption et à faire pression sur les gouvernements ».
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 2 mars 2015.)
Les évêques signalent*...
Line Gingras
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* Le 22 mars à 17 h 50, je vois que la faute a été corrigée.
« Réflexion pour le Québec » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/43323...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
16 mars 2015
Les collègues de qui?
- Cette stratégie manichéenne qui oppose sécurité et droits de la personne vise à mettre les partis d’opposition sur la défensive. L’illustre bien le comportement des libéraux. Prompts à se lever pour défendre le port du niqab en toutes circonstances au nom de la défense sacrée des droits et libertés, tous ses collègues s’assoient quand le débat porte sur C-51 pour lequel on votera en dépit des droits et libertés que ce projet restreindra. Son chef, Justin Trudeau, reconnaît que n’eut été le contexte préélectoral présent, il voterait autrement. Un choix sans doute difficile, mais néanmoins bien peu honorable.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 14 mars 2015.)
Trois observations :
- Ses collègues — les collègues de qui? Aucun nom singulier ne l'indique dans les phrases qui précèdent.
- Son chef — il s'agit du chef du Parti libéral, mais le nom de ce parti ne figure pas non plus dans les phrases qui précèdent; il est seulement évoqué par le pluriel des libéraux.
- N'eut été — la lettre u, dans les terminaisons verbales de la troisième personne du singulier de l'imparfait et du plus-que-parfait du subjonctif, n'est pas visée par les rectifications de l'orthographe; elle doit donc conserver son accent circonflexe.
On pouvait écrire :
Cette stratégie manichéenne qui oppose sécurité et droits de la personne vise à mettre les partis d’opposition sur la défensive. L’illustre bien le comportement du Parti libéral. Prompts à se lever pour défendre le port du niqab en toutes circonstances au nom de la défense sacrée des droits et libertés, tous ses députés [ou tous les députés de ce parti] s’assoient quand le débat porte sur
C-51, pour lequel on votera en dépit des droits et libertés que ce projet restreindra. Son chef [ou leur chef], Justin Trudeau, reconnaît que n’eût été le contexte préélectoral présent, il voterait autrement. Un choix sans doute difficile, mais néanmoins bien peu honorable.
Line Gingras
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Québec
« Dérapages politiques » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/434447/c-51-dera...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 mars 2015
Justement
- En Maduro, Washington flaire une proie blessée. Élu d’extrême justement il y a deux ans, avec 50,56 % des voix, après le décès de Chávez d’un cancer, Maduro a vu sa popularité fondre [...]
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 12 mars 2015.)
Qu'est-ce donc qu'un élu d'extrême? Et pourquoi justement il y a deux ans? Comme il n'y avait que deux candidats à l'élection présidentielle, j'imagine que l'éditorialiste a voulu dire :
Élu d'extrême justesse il y a deux ans, avec 50,56 % des voix [...]
Line Gingras
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Réviseure pigiste
Québec
« Provocation maladroite » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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14 mars 2015
Une pause
- Ces expressions offrent une pause au locuteur hésitant et lui permet de reprendre le fil de sa pensée.
(Lysiane Gagnon, dans La Presse du 13 mars 2015.)
Ces expressions offrent une pause au locuteur hésitant et lui permettent de reprendre le fil de sa pensée.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Bouteille à la mer » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 mars 2015
Relations
- Les relations depuis 15 ans, très mauvaises, entre les deux capitales viennent encore de s’aggraver [...]
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 12 mars 2015.)
Les relations depuis 15 ans [...] viennent encore de s'aggraver [...]?
Il y aurait lieu de modifier la ponctuation ou de déplacer certains éléments de ce passage. Je proposerais :
Les relations, depuis 15 ans très mauvaises entre les deux capitales, viennent encore de s’aggraver [...]
Les relations, très mauvaises depuis 15 ans entre les deux capitales, viennent encore de s'aggraver [...]
Les relations entre les deux capitales, très mauvaises depuis 15 ans, viennent encore de s'aggraver [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Provocation maladroite » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:48 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 mars 2015
Un quoi?
- Alexandre Cloutier ne s’attendait sans doute pas à ce que son ex-collègue dans le cabinet Marois lui rappelle le douloureux souvenir de la « gouvernance souverainiste », dont presque tout le monde a heureusement oublié qu’il était le ministre responsable, et il a paru un peu déstabilisé de se faire reprocher l’ambiguïté de sa démarche référendaire par un homme qui ne sait pas lui-même s’il en tiendra un.
(Michel David, dans Le Devoir du 12 mars 2015.)
L'antécédent du pronom en devrait être référendum, mais ce mot n'est pas présent dans la phrase; il fallait écrire :
[...] et il a paru un peu déstabilisé de se faire reprocher l’ambiguïté de sa démarche référendaire par un homme qui ne sait pas lui-même s’il en tiendra un référendum.
* * * * *
- [...] principalement dans la couronne montréalaise, mais aussi en Mauricie et dans la région Québec.
[...] principalement dans la couronne montréalaise, mais aussi en Mauricie et dans la région de Québec.
* * * * *
- Bien entendu, les extrapolations de genre ont leurs limites et la prochaine élection générale n’aura lieu qu’en 2018.
Bien entendu, les extrapolations du genre [ou de ce genre] ont leurs limites et la prochaine élection générale n’aura lieu qu’en 2018.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Le véritable enjeu » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/434237/le-verita...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:27 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 mars 2015
Détenus
- Au Canada, 82 % de la population (70 % au Québec) approuve la loi qui permettra à 17 ministères et organismes fédéraux d’obtenir l’ensemble des renseignements personnels de citoyens détenus par le gouvernement.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 11 mars 2015.)
À la première lecture, j'ai cru qu'il était question de renseignements concernant des détenus; il serait souhaitable de dissiper l'équivoque. Je suggérerais :
Au Canada, 82 % de la population (70 % au Québec) approuve la loi qui permettra à 17 ministères et organismes fédéraux d’obtenir l’ensemble des renseignements personnels que détient le gouvernement sur les citoyens.
Au Canada, 82 % de la population (70 % au Québec) approuve la loi qui permettra à 17 ministères et organismes fédéraux d’obtenir l’ensemble des renseignements personnels que le gouvernement possède sur les citoyens.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Les origines de Big Brother » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/434027/les-origi...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 mars 2015
Cela révèle de l'évidence
Révéler de l'évidence, relever de l'évidence; paronymes.
- Dire que feu ces messieurs faisaient des dessins d’un machisme insoutenable révèle de l’évidence.
(Odile Tremblay, dans Le Devoir du 7 mars 2015.)
Il ne s'agit pas d'une révélation, mais d'une chose qui est du domaine de l'évidence, qui relève de l'évidence :
Sa guérison relève du miracle. (Petit Robert.)
L'emploi (abusif) de Arabe pour Maghrébin et celui de nombreux synonymes péjoratifs et injurieux [...] relèvent du racisme hérité d'une idéologie colonialiste, développée par la présence de nombreux travailleurs immigrés en France. (Remarque du Grand Robert à l'article « arabe ».)
Habitude qui relève de l'enfantillage. (Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
Dire que feu ces messieurs faisaient des dessins d’un machisme insoutenable relève de l’évidence.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Les filles des caricatures » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/43...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:35 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 mars 2015
Êtes-vous la francophonie?
-
Le géographe français Onésime Reclus a eu une idée de génie, en 1886, en inventant le mot « francophonie ». Reclus travaillait à une représentation du monde selon les langues plutôt que les « races » ou les « religions ». Ce faisant, il a inventé une civilisation.
Bizarrement, le concept est tombé dans l’oubli, jusqu’aux années 1930, où le mot resurgit au sens d’« indigène francisé ». En 1962, Léopold Sédar Senghor, alors président du Sénégal nouvellement indépendant, lui redonne son sens originel désignant tout ceux qui parlent la langue.
(Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 9 mars 2015.)
Deux observations :
1. Une personne n'est pas la francophonie à elle toute seule : elle est francophone. Heureusement, d'après ce que je vois dans le Grand Robert (notes sur l'étymologie et citation ci-dessous) ainsi que dans un ouvrage de Luc Pinhas, il semble qu'Onésime Reclus ait inventé les deux mots :
Nous mettons aussi de côté quatre grands pays, le Sénégal, le Gabon, la Cochinchine, le Cambodge dont l'avenir du point de vue « francophone » est encore très douteux, sauf peut-être pour le Sénégal. Par contre, nous acceptons comme francophones tous ceux qui sont ou semblent destinés à rester ou à devenir participants de notre langue [...] Toutefois nous n'englobons pas tous les Belges dans la « francophonie » […] (Onésime Reclus, dans le Grand Robert.)
2. Bien entendu, il fallait écrire tous ceux.
Je suggérerais* :
Le géographe français Onésime Reclus a eu une idée de génie, en 1886, en inventant les mots « francophone » et « francophonie ». Reclus travaillait à une représentation du monde selon les langues plutôt que les « races » ou les « religions ». Ce faisant, il a inventé une civilisation.
Bizarrement, le concept est tombé dans l’oubli, jusqu’aux années 1930, où le mot « francophone » resurgit au sens d’« indigène francisé ». En 1962, Léopold Sédar Senghor, alors président du Sénégal nouvellement indépendant, lui redonne à « francophonie » son sens originel désignant tous ceux qui parlent la langue.
Line Gingras
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Québec
* Le 10 mars à 18 h 45, je vois que les corrections suggérées au deuxième paragraphe ont été apportées; on a cependant placé au mauvais endroit le guillemet ouvrant devant « francophonie ».
« L'idée francophone » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/43...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:11 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias