24 février 2015
Faut se parler
- Avant de vous dire tout le bien que je pense du Centre de la francophonie des Amériques, voici une anecdote qui montre le vide qu’elle doit combler.
(Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 23 février 2015.)
Ce n'est pas une anecdote ni la francophonie qui doit combler le vide :
Avant de vous dire tout le bien que je pense du Centre de la francophonie des Amériques, voici une anecdote qui montre le vide qu’il* doit combler.
- Les 20 et 30 millions de francophones des Amériques ne forment pas le plus gros bataillon parmi les 275 millions de francophones dans le monde, mais c’est notre arrière-cour. Le mandat du CFA, c’est d’animer et de faire réseauter tout ce beau monde entre l’Alaska et la Terre de Feu et d’un océan à l’autre. Pour paraphraser la célèbre pub de Labatt : on est 30 millions, faut se parler!
Les 20 et 30 millions de francophones des Amériques, qu'est-ce que cela peut signifier, s'il y a 30 millions de francophones entre l'Alaska et la Terre de Feu? Changeons un petit mot de rien du tout, pour voir :
Les 20 à 30 millions* de francophones des Amériques ne forment pas le plus gros bataillon parmi les 275 millions de francophones dans le monde, mais c’est notre arrière-cour.
Était-ce bien le message? Se parler, ce n'est pas jouer aux devinettes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 27 février à 17 h, je vois que la correction a été apportée.
« On est 30 millions, faut se parler » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/432...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:35 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 février 2015
Les plaies
- Cette initiative postule que les plaies du chômage, du décrochage scolaire, de la drogue, du suicide et des fugues doivent être également pris en considération.
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 8 septembre 2014.)
Ce sont les plaies, noyau du groupe sujet, qui doivent être également prises en considération.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« La réponse ne saurait venir des gouvernements seuls » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/41785...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 février 2015
L'objectif visant à...
- La résolution pour 2015 d’Ellen Stofan, scientifique en chef à la NASA? S’approcher de l’objectif visant à envoyer une mission habitée sur la planète rouge d’ici 2030, rapporte Nature en entrevue.
(Amélie Daoust-Boisvert, dans Le Devoir du 5 janvier 2015.)
On vise un objectif, mais celui-ci se contente d'exister :
La résolution pour 2015 d’Ellen Stofan, scientifique en chef à la NASA? S’approcher de l’objectif consistant à envoyer une mission habitée sur la planète rouge d’ici 2030, rapporte Nature en entrevue.
La résolution pour 2015 d’Ellen Stofan, scientifique en chef à la NASA? S’approcher de l’objectif d'envoyer une mission habitée sur la planète rouge d’ici 2030, rapporte Nature en entrevue.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Splendeurs et misères de la science » : http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/42...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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20 février 2015
Comment le manquer?
- En revanche, pour les enfants, ce programme est devenu l'immanquable rendez-vous quotidien de 18 h 30, à ne manquer sous aucun prétexte.
(Aurélia Vertaldi dans lefigaro.fr; texte mis à jour le 20 février 2015 à 10 h 45.)
En revanche, pour les enfants, ce programme est devenu le rendez-vous quotidien de 18 h 30, à ne manquer sous aucun prétexte.
* * * * *
- Elle décide de ne pas révéler la nouvelle à son père un brin sur-protecteur.
On écrit surprotecteur, sans trait d'union :
Des mères surprotectrices, contrastant avec des pères absents. (F.-B. Michel, dans le Petit Robert.)
* * * * *
- [...] la blonde peste de la série qui arbore des tenues afriolantes [...]
L'adjectif affriolantes prend deux f :
Un programme qui n'a rien d'affriolant. (Petit Robert.)
Ce mot n'est pas visé par les rectifications de l'orthographe.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Violetta met les enfants en transe au Zénith » : http://www.lefigaro.fr/musique/2015/02/19/03006-20150219A...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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19 février 2015
Grâce à... et le
- Plus important encore, grâce à un heureux concours de circonstances et le dévouement du personnel hospitalier, ils peuvent espérer fêter leur prochain Noël à quatre.
(Guillaume Piedboeuf, dans Le Soleil du 7 janvier 2015.)
La préposition à doit être répétée :
Plus important encore, grâce à un heureux concours de circonstances et au dévouement du personnel hospitalier, ils peuvent espérer fêter leur prochain Noël à quatre.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Une petite miraculée pour Noël » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/sante/201501/...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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18 février 2015
La France, l'Italie et l'Espagne
- On sait que la France, l’Italie et l’Espagne, entre autres, l’ont déjà fait et qu’ils ont vu plusieurs de leurs ressortissants sortir des griffes de leurs ravisseurs.
(Claude Lévesque, dans Le Devoir du 25 septembre 2014.)
On sait que la France, l’Italie et l’Espagne, entre autres, l’ont déjà fait et qu’elles ont vu plusieurs de leurs ressortissants sortir des griffes de leurs ravisseurs.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Kidnapping inc. » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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17 février 2015
Récemment, les cours devront aborder...
- Récemment, en raison des attentats à la rédaction de Charlie Hebdo et au supermarché casher de Paris, les cours d’éducation civique — qui ont les mêmes desseins que celui d’éthique et culture religieuse — devront davantage aborder la question des religions, selon de nouvelles consignes.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 17 février 2015.)
Récemment veut dire « à une époque récente, depuis peu de temps » (Petit Robert); il ne peut donc se rapporter à un verbe au futur :
Je l'ai vue tout récemment. (Petit Robert.)
Une invention de la presse anglaise importée récemment. (Balzac, dans le Petit Robert.)
Je proposerais :
Depuis peu, en raison des attentats à la rédaction de Charlie Hebdo et au supermarché casher de Paris, les cours d’éducation civique — qui ont les mêmes desseins que celui d’éthique et culture religieuse — doivent davantage aborder la question des religions, selon de nouvelles consignes.
Dorénavant, en raison des attentats à la rédaction de Charlie Hebdo et au supermarché casher de Paris, les cours d’éducation civique — qui ont les mêmes desseins que celui d’éthique et culture religieuse — devront davantage aborder la question des religions, selon de nouvelles consignes.
Line Gingras
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Réviseure pigiste
Québec
« Prof à tout faire » : http://www.ledevoir.com/societe/education/432071/prof-a-t...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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16 février 2015
Souvenez-vous
Se souvenir quelque chose ou se souvenir de quelque chose; grammaire française; syntaxe.
- Souvenez-vous cette scène, dans The Matrix des frères Wachoski [...]
(David Desjardins, dans Le Devoir du 14 février 2015.)
Deux observations :
- D'après les résultats d'une recherche Google, il s'agit plutôt des frères Wachowski.
- Le verbe se souvenir, au contraire de se rappeler, introduit son complément au moyen de la préposition de.
Il fallait écrire :
Souvenez-vous de cette scène, dans The Matrix des frères Wachowski [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« On joue? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/431...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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15 février 2015
On ne peut mieux
- Déjà en 1927, on tient à Québec, à la résidence du lieutenant-gouverneur, un grand bal où Narcisse Pérodeau — on ne peut mieux nommé pareille potiche royale — paraît au public déguisé en Louis XIV [...]
(Jean-François Nadeau, dans Le Devoir du 9 février 2015.)
On dirait : On ne peut mieux décrire [et non pas décrit ni décrite] pareille potiche royale. Il fallait donc employer l'infinitif :
Déjà en 1927, on tient à Québec, à la résidence du lieutenant-gouverneur, un grand bal où Narcisse Pérodeau — on ne peut mieux nommer* pareille potiche royale — paraît au public déguisé en Louis XIV [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 16 février à 19 h 30, je vois que la correction a été apportée.
« La ligne du sang » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/431...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 février 2015
Visa le noir
- Ça se passait le 5 avril 1970, au dernier match de la saison régulière alors que Canadien visait les Black Hawks, alors en deux mots, à Chicago.
(Jean Dion, dans Le Devoir du 10 février 2015.)
Euh... visitait*?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 16 février à 19 h 30, je vois que la correction a été apportée.
« Y en aura pas » : http://www.ledevoir.com/sports/hockey/431382/c-est-du-spo...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:57 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
13 février 2015
Les deux femmes en liste
En liste ou en lice; paronymes.
- En fait, le Parti conservateur avait reporté l’assemblée de mise en nomination à cause d’allégations d’irrégularités de la part des deux femmes en liste.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 11 février 2015.)
Comme le signale Marie-Éva de Villers, des personnes qui s'affrontent ou qui sont engagées dans une compétition ne sont pas en liste, mais en lice :
Ces auteurs sont en lice pour un prix littéraire. (Multidictionnaire, « lice ».)
« Élections primaires, ou n. f. les primaires : premier tour de scrutin lorsque restent en lice plusieurs candidats d'une même tendance. » (Petit Robert, « primaire ».)
La lice était autrefois un « champ clos où se déroulaient des joutes, des tournois » (Grand Robert).
On pouvait écrire :
En fait, le Parti conservateur avait reporté l’assemblée d'investiture à cause d’allégations d’irrégularités de la part des deux femmes en lice.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Les vraies affaires » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/431496/les-vraie...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:51 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 février 2015
Ils se sont aimé leurs enfants?
- Des amoureux qui se sont beaucoup aimés. Aimé leurs enfants. Qui ont aimé leurs voisins. Et qui aiment encore. Et qui s'aiment encore. Encore plus.
(Stéphane Laporte, dans La Presse du 9 février 2015.)
Il faut exprimer l'auxiliaire avoir, étant donné qu'on vient d'employer l'auxiliaire être :
Des amoureux qui se sont beaucoup aimés. Qui ont aimé leurs enfants. Qui ont aimé leurs voisins. Et qui aiment encore. Et qui s'aiment encore. Encore plus.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« L'amour Deschamps » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/stephane-laporte...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 février 2015
Boucar Diouf et sa nomination de Michael Sabia
- À la rigueur, on admet que Boucar Diouf est francophone. Mais souvenez-vous de la polémique autour de sa nomination de Michael Sabia à la Caisse de dépôt et placement!
(Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 9 février 2015.)
Boucar Diouf est humoriste; cela m'étonnerait donc qu'il ait nommé Michael Sabia à la Caisse de dépôt et placement :
À la rigueur, on admet que Boucar Diouf est francophone. Mais souvenez-vous de la polémique autour de la* nomination de Michael Sabia à la Caisse de dépôt et placement!
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 16 février à 19 h 30, je vois que la correction a été apportée.
« Les cinq francophonies » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/431...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 février 2015
Il y a des limites
- Certes, dans chaque démocratie, le droit a fini par délimiter des limites raisonnables à l’expression publique d’opinion.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 13 janvier 2015.)
Certes, dans chaque démocratie, le droit a fini par imposer des limites raisonnables à l’expression publique d’opinion.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Blasphème, 2.0 » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/428...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 février 2015
On peut leur reprendre
- Cinquante ans, Monsieur Couillard, à répéter à travers le Québec que les femmes doivent veiller en permanence sur ce qu’elles ont gagné, car on peut leur reprendre en criant « ciseaux ».
(Lise Payette, dans Le Devoir du 6 février 2015.)
On peut leur reprendre quoi? Le verbe appelle un complément d'objet direct :
Cinquante ans, Monsieur Couillard, à répéter à travers le Québec que les femmes doivent veiller en permanence sur ce qu’elles ont gagné, car on peut le leur reprendre en criant « ciseaux ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Merci, Monsieur Couillard » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/431021/merci-mon...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 février 2015
Livrer une conférence
Livrer un discours, livrer une conférence; to deliver a speech; anglicisme.
- Et voilà que mardi matin l’hebdomadaire Marianne annonce que Sarkozy, le patron de l’UMP, s’est envolé dans la matinée de lundi pour Abou Dhabi afin d’y livrer une conférence bien « payante ».
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 6 février 2015.)
Ne nous laissons pas influencer par l'anglais to deliver a speech : en français on prononce ou on fait un discours ou une allocution, on fait, on donne ou on prononce une conférence. (J'ai consulté le Dagenais, le Meertens, le Petit Robert, le Grand Robert et le Trésor de la langue française informatisé.)
Je lis d'ailleurs dans Marianne :
[...] alors que son parti se déchirait sur la position à adopter après l'élimination de son candidat dans la législative partielle du Doubs, l'ancien chef d'État s'était envolé pour Abou Dhabi pour y donner une très rémunératrice conférence... (Thibaut Pézerat. C'est moi qui souligne.)
L'éditorialiste aurait pu écrire :
Et voilà que mardi matin l’hebdomadaire Marianne annonce que Sarkozy, le patron de l’UMP, s’est envolé dans la matinée de lundi pour Abou Dhabi afin d’y donner une conférence bien « payante ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Où était Nicolas? » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 février 2015
Le président le FTQ
- Le président le FTQ a affirmé que la FTQ n’avait, à ce jour, reçu aucun blâme de la commission Charbonneau et que rien n’indiquait qu’elle en recevrait un.
(Pauline Gravel, dans Le Devoir du 5 janvier 2015.)
On a manifestement oublié de relire cette phrase :
Le président de la FTQ a affirmé que celle-ci n’avait, à ce jour, reçu aucun blâme de la commission Charbonneau et que rien n’indiquait qu’elle en recevrait un.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Un front social prend forme contre Couillard » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/428...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 février 2015
Les levés et cartes
- Malgré cela, les levés et cartes de nombreux endroits présentant des risques élevés et où la navigation est plus intense sont inadéquates.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 8 octobre 2014.)
Malgré cela, les levés et cartes de nombreux endroits présentant des risques élevés et où la navigation est plus intense sont inadéquats.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Hypothéquer l’avenir » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/420512/hypothequ...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 février 2015
Fondatrice de l'hôpital
- Berthe Lemay, sœur supérieure des Augustines (fondatrice de l’hôpital) confia avoir « eu le souffle coupé ».
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 2 février 2015.)
L'hôpital en question, c'est l'Hôtel-Dieu de Québec, « fondé en 1639 », peut-on lire dans l'éditorial de monsieur Robitaille. Je ne pense donc pas que sœur Berthe Lemay en soit la fondatrice. On pouvait écrire :
Berthe Lemay, sœur supérieure des Augustines (fondatrices de l’hôpital) confia avoir « eu le souffle coupé ».
Berthe Lemay, sœur supérieure des Augustines (congrégation fondatrice de l’hôpital) confia avoir « eu le souffle coupé ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Pour une commission » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/430586/fin-de-l-hot...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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02 février 2015
Jamais l'Hexagone n'aura-t-elle vécu...
Jamais et l'inversion du sujet; grammaire française; syntaxe.
Hexagone, genre; Hexagone, masculin ou féminin.
- De fait, jamais depuis 25 ans l’Hexagone n’aura-t-elle vécu pareille vague d’immigration vers Israël qu’en 2014.
(Odile Tremblay, dans Le Devoir du 31 janvier 2015.)
Deux observations :
- Hexagone est un nom masculin, même lorsqu'il désigne la France métropolitaine. J'ai consulté là-dessus le Petit Robert, le Grand Robert, le Trésor de la langue française informatisé, le Multidictionnaire et le Hanse-Blampain.
- Suivant ce que je peux voir dans le Petit Robert, le Grand Robert et le Trésor, on ne fait généralement pas l'inversion du sujet après jamais :
Jamais vocation d'écrivain ne fut plus évidente. (Maurois, dans le Petit Robert.)
Jamais, au grand jamais, je n'accepterai. (Petit Robert, Grand Robert.)
Il faut être juste : jamais on n'a vécu plus à l'aise que de 1830 à 1848. (Renan, dans le Trésor.)
Depuis dix ans qu'il était à Rio de Janeiro jamais Kéroual n'avait raté l'arrivée ou le départ d'un bateau de France. (Cendrars, dans le Trésor.)
Jamais encore Jean n'avait embrassé Henriette. (Zola, dans le Trésor.)
Au grand jamais je ne ferai cela. (Académie, dans le Trésor.)
Jamais, au grand jamais, il ne se serait attendu à être torturé par un bourreau. (Lautréamont, dans le Trésor.)
[...] malgré ce qu'on dit du bavardage des femmes, jamais secret ne fut mieux gardé. (Th. Gautier dans le Grand Robert, à l'article « garder ».)
Jamais nous ne fûmes plus attentifs. (Grand Robert.)
Jamais, au grand jamais je ne me suis occupé de marché noir, sinon comme client et dans la mesure où mes moyens me le permettent. (Aymé, dans le Grand Robert.)
Jamais, au grand jamais ne s'était vue pareille fricassée d'armée, de voitures, d'artillerie. (Grand Robert.)
Je recommanderais d'écrire :
De fait, jamais depuis 25 ans l’Hexagone n’aura vécu pareille vague d’immigration vers Israël qu’en 2014.
* * * * *
-
« On ne peut plus rester en France, disait au Musée du Louvre deux gardiens d’origine juive. Il faut partir là-bas. »
Ce sont deux gardiens qui disaient cela :
« On ne peut plus rester en France, disaient au Musée du Louvre deux gardiens d’origine juive. Il faut partir là-bas. »
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Anne Frank en chacun de nous » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/43...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 février 2015
Les pouvoirs ou les mesures d'encadrement des pouvoirs?
- Si sécurité et liberté vont de pair, comme le soutient Stephen Harper, tout est, par contre, affaire d’équilibre. Le projet de loi prévoit des mesures d’encadrement judiciaire des pouvoirs donnés à la GRC et au SCRS. Il faudra s’assurer qu’ils sont suffisants. Des mécanismes de contrôle parlementaires sont aussi nécessaires. La démocratie qu’on veut protéger exige une reddition de comptes publique.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 31 janvier 2015.)
Par l'emploi du masculin, l'éditorialiste et directeur du Devoir exprime l'idée qu'il faudra vérifier que le projet de loi du gouvernement Harper accorde à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) des pouvoirs suffisants. Cependant, le contexte et les prises de position habituelles du Devoir m'amènent à penser que monsieur Descôteaux s'inquiète plutôt des mesures d'encadrement judiciaire de ces pouvoirs. Il a voulu dire, à mon avis :
Si sécurité et liberté vont de pair, comme le soutient Stephen Harper, tout est, par contre, affaire d’équilibre. Le projet de loi prévoit des mesures d’encadrement judiciaire des pouvoirs donnés à la GRC et au SCRS. Il faudra s’assurer qu’elles sont suffisantes. Des mécanismes de contrôle parlementaires sont aussi nécessaires. La démocratie qu’on veut protéger exige une reddition de comptes publique.
Ce n'est pas du tout la même chose.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Harper vise large » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/430507/c-51-harp...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:46 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias