13 décembre 2008
De la force pour forcer
- Un des principaux arguments de la chef péquiste est que M. Charest ne dispose d'aucun rapport de force pour forcer la main d'Ottawa. (Michel David.)
... M. Charest n'est pas en mesure de forcer la main d'Ottawa.
... M. Charest ne dispose d'aucun moyen de forcer la main d'Ottawa.
Line Gingras
Québec
« Le charme italien » : http://www.ledevoir.com/2008/12/02/220190.html
06:15 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 décembre 2008
Voir et avoir
Rien avoir; rien à voir; homonymes.
- Cela n'a rien avoir avec se donner la peine ou pas, monsieur Chose. (Pierre Foglia, dans La Presse.)
J'ai déjà abordé la question ici, monsieur Foglia ayant fait la même faute l'an dernier. Il fallait écrire :
Cela n'a rien à voir avec se donner la peine ou pas, monsieur Chose.
Line Gingras
Québec
« Les scouts et les autres » : http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/pierre-foglia/200812/10/01-809347-les-scouts-et-les-autres.php
03:03 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 décembre 2008
Lui et elle, elle et lui...
- Sans cela, elle [la coalition] n'aura aucune crédibilité face à l'électorat. Il lui sera reproché d'être poussé par la soif du pouvoir plutôt que par le désir de servir. (Bernard Descôteaux.)
On pourrait estimer que la coalition est poussée par la soif du pouvoir, et le lui reprocher (à elle, évidemment). C'est donc elle, le sujet implicite de l'infinitif à la forme passive. Il fallait faire accorder le participe au féminin :
Sans cela, elle n'aura aucune crédibilité face à l'électorat. Il lui sera reproché d'être poussée par la soif du pouvoir...
Line Gingras
Québec
« Crise politique à Ottawa – Une coalition toujours nécessaire » : http://www.ledevoir.com/2008/12/05/221047.html
06:27 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
09 décembre 2008
Près à négocier
Près à ou prêt à; homonymes; orthographe.
- Même son de cloche du côté du Bloc québécois, qui ne croit pas que Stephen Harper va vraiment tendre la main à l'opposition dans les prochaines semaines. « Il a déjà dit qu'il était près à négocier dans le passé et il a fait exactement le contraire. Il s'est moqué des gens », a dit Gilles Duceppe. (Alec Castonguay.)
Il était prêt – ou disposé – à négocier. Dans le doute, on peut imaginer un sujet féminin : elle était prête à négocier.
Line Gingras
Québec
« FERMÉ JUSQU'AU 26 JANVIER – La coalition tient bon, mais Dion est menacé » : http://www.ledevoir.com/2008/12/05/221097.html
06:37 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
08 décembre 2008
L'époque où ils subissaient
Subissaient ou subsistaient; paronymes.
- ... un de ces esprits aristotéliciens frottés de grec et de latin, de chimie, de botanique et de géologie, qui parcouraient, l'herbier au dos, les régions sauvages à une époque où subissaient des territoires à explorer, où la complexité des liens tissant le monde vivant restait à dévoiler. (Louis Hamelin.)
À cette époque ils subsistaient encore, je pense, ces territoires inexplorés.
Line Gingras
Québec
« L'avidité du monde » : http://www.ledevoir.com/2008/12/06/221367.html
05:49 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 décembre 2008
Cette perspective l'amènera de répéter le geste
- C'est d'ailleurs cette perspective nettement négative qui amènera la Banque du Canada à baisser ses taux d'un autre demi-point de pourcentage la semaine prochaine, et de répéter le geste en janvier. (Jean-Robert Sansfaçon.)
Cette perspective amènera la Banque du Canada à baisser ses taux et à répéter le geste.
Line Gingras
Québec
« Crise économique – Est-il déjà trop tard? » : http://www.ledevoir.com/2008/12/05/221046.html
01:56 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
02 décembre 2008
Mettre en danger
- Qu'à cela ne tienne, selon Harper, ils pourraient mettre la relance en danger en étant trop gourmands. Des grèves pourraient mettre la stabilité du pays en danger. (Gil Courtemanche.)
J'essaierais de varier un peu :
Qu'à cela ne tienne, selon Harper, ils pourraient mettre la relance en danger en étant trop gourmands. Des grèves pourraient ébranler la stabilité du pays.
Qu'à cela ne tienne, selon Harper, ils pourraient entraver la relance en étant trop gourmands. Des grèves pourraient mettre en danger la stabilité du pays.
Line Gingras
Québec
« Cynisme et démagogie » : http://www.ledevoir.com/2008/11/29/219529.html
01:54 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 décembre 2008
Leurs politiques, vraiment?
Leurs ou ses; déterminant possessif; adjectif possessif; grammaire française.
- Le NPD accepte* plutôt d'appuyer les libéraux pendant deux ans en échange de la mise en œuvre de certaines de leurs politiques... (Manon Cornellier.)
À mon avis, le NPD souhaite en réalité que soient mises en œuvre certaines de ses politiques.
Line Gingras
Québec
* L'entente dont il s'agit a été conclue en Ontario en 1985.
« Les précédents sont rarissimes » : http://www.ledevoir.com/2008/11/29/219525.html
03:05 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
30 novembre 2008
Être cité sans citer
- Le groupe derrière les attaques coordonnées de Bombay mercredi soir, qui ont fait au moins 195 morts, est basé « en dehors » du pays, avait déclaré jeudi le premier ministre indien Manmohan Singh, cité par l'agence de presse indienne PTI, sans pour autant citer le Pakistan. (AFP.)
Le premier ministre est cité sans pour autant citer? (Et pourquoi devrait-on citer pour être cité?) Tâchons de dissiper la confusion :
... avait déclaré jeudi le premier ministre indien Manmohan Singh, cité par l'agence de presse indienne PTI; il n'avait cependant pas mentionné le Pakistan.
... avait déclaré jeudi le premier ministre indien Manmohan Singh, cité par l'agence de presse indienne PTI; il n'avait cependant pas montré du doigt le Pakistan.
Line Gingras
Québec
« Les terroristes s'étaient infiltrés à Bombay un mois avant l'attaque » : http://www.cyberpresse.ca/international/asie-oceanie/200811/29/01-805589-les-terroristes-setaient-infiltres-a-bombay-un-mois-avant-lattaque.php
00:05 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
29 novembre 2008
Un homme occupé
- Ce poste, qui était occupé par Rona Ambrose, n'est pas un ministère majeur sous le règne de Stephen Harper, qui s'occupe lui-même de ses relations avec les provinces. (Alec Castonguay et Hélène Buzzetti.)
... sous le règne de Stephen Harper, qui se charge lui-même de ses relations avec les provinces.
Line Gingras
Québec
« Verner aux Affaires intergouvernementales » : http://www.ledevoir.com/2008/10/30/213258.html
00:30 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 novembre 2008
Euphorie excessive?
Accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir; pluriel de milliard; grammaire française; orthographe d'accord.
- Mais, après le scrutin et l'euphorie qui l'a entourée, les Américains s'apprêtent à mesurer la distance entre le rêve Obama et sa réalité. (Marie-Christine Bonzom.)
L'euphorie ne s'est pas entourée elle-même : elle a entouré le scrutin. Or, il semble qu'on ne le répétera jamais assez, le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir ne s'accorde pas avec le sujet du verbe, mais avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe :
Mais, après le scrutin et l'euphorie qui l'a entouré...
- ... un déficit qui avoisine 1000 milliard de dollars et une dette publique qui, au moment où Barack Obama prendra ses fonction en janvier...
Je ne suis pas très forte en arithmétique, mais bon : mille milliards, c'est mille fois un milliard, non? Rappelons-nous que milliard est un substantif qui prend la marque du pluriel :
Des millions de soleils éclairent des milliards de mondes. (Voltaire, dans le Petit Robert.)
Line Gingras
Québec
« Après l'euphorie de mardi » : http://www.ledevoir.com/2008/11/08/214839.html
04:27 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
25 novembre 2008
Raz-le-bol
Raz-le-bol ou ras-le-bol; orthographe.
- Raz-le-bol (titre d'un article de Gil Courtemanche)
Monsieur Courtemanche écrit ras-le-bol cinq fois dans son article. Je ne vais pas lui reprocher ces répétitions, justifiées en l'occurrence; seulement, j'ai du mal à comprendre que l'on ait trouvé moyen de confondre, dans le titre, ras-le-bol et raz-de-marée.
Line Gingras
Québec
« Raz-le-bol » : http://www.ledevoir.com/2008/11/22/217930.html
00:05 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
20 novembre 2008
Ça fume comme des cheminés
- Les cheminés de l'incinérateur de Québec crachent des émissions polluantes qui dépassent largement les normes environnementales québécoises. (Éric Moreault, dans Le Soleil.)
Les cheminées de l'incinérateur de Québec...
Première phrase de l'article, en caractères gras...
* * * * *
- On n'a pas retourné, hier, les appels du Soleil sur la question.
Retourner un appel est tenu pour un calque de l'anglais; j'en ai parlé ici. Je proposerais :
On n'a pas rappelé Le Soleil, hier, à propos de la question.
Les appels du Soleil sur la question sont demeurés sans réponse, hier.
Line Gingras
Québec
« L'incinérateur de Québec dangereux » : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/200811/18/01-802056-lincinerateur-de-quebec-dangereux.php
00:42 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, anglicisme, orthographe, journalisme
19 novembre 2008
Histoire de générations
- L'éducation, faut-il le rappeler, concerne les jeunes, c'est un investissement pour les générations futures et non pour celles qui ont amplement profité des sacrifices de ceux qui les ont précédés. (Denise Bombardier.)
Ceux qui ont précédé qui, quoi? Certainement pas eux-mêmes, et pas davantage les sacrifices : le pronom personnel les, complément d'objet direct avec lequel doit s'accorder le participe passé*, remplace le démonstratif celles, désignant les générations... actuelles, disons. Il fallait donc écrire :
... celles qui ont amplement profité des sacrifices de ceux qui les ont précédées.
Line Gingras
Québec
* Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde en genre et en nombre avec le complément d'objet direct, si celui-ci est placé devant le verbe.
« La pureté et la santé » : http://www.ledevoir.com/2008/11/15/216369.html
02:26 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
18 novembre 2008
Auront forcé a préparé
- À la fin des années 70, l'inflation galopante et les taux de chômage effarants auront forcé les États à rationaliser leur fonctionnement, à abaisser les frontières, et a préparé la révolution technique qui a provoqué la croissance extraordinaire que nous avons connue jusqu'à tout récemment. (Christian Rioux.)
Je pense qu'on a voulu écrire :
... auront forcé les États à rationaliser leur fonctionnement, à abaisser les frontières et à préparer la révolution technique...
* * * * *
Jusqu'à tout récemment ou jusque tout récemment? J'ai abordé la question ici.
Line Gingras
Québec
« Back to the future » : http://www.ledevoir.com/2008/11/14/216090.html
03:28 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
17 novembre 2008
Un discours emprunt de noblesse
Emprunt ou empreint; paronymes; orthographe.
- ... un discours senti, emprunt d'une grande noblesse... (Jean-Jacques Stréliski.)
Non, le discours de John McCain n'était pas un emprunt, que je sache, mais on l'a trouvé empreint d'une grande noblesse :
Les beaux ouvrages ne vieilliraient jamais s'ils n'étaient empreints que d'un sentiment vrai. (Delacroix, dans le Petit Robert, à l'article «empreindre».)
Line Gingras
Québec
«Questions d'image – L'homme du monde» : http://www.ledevoir.com/2008/11/17/216703.html
04:01 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
12 novembre 2008
Le montant ou la rançon
- Croyant avoir versé une rançon aux FARC, les diplomates découvrent avec stupeur que les guérilleros n'en ont jamais vu la couleur. Thomet croit que le montant se situait entre 25 et 100 millions de dollars américains et qu'elle aurait été versée par l'intermédiaire de la société pétrolière Total. (Christian Rioux.)
La deuxième phrase me paraîtrait plus claire si l'antécédent du pronom personnel n'était pas si éloigné. Par ailleurs, on pourrait éviter deux répétitions :
Croyant avoir payé une rançon aux FARC, les diplomates découvrent avec stupeur que les guérilleros n'en ont jamais vu la couleur. Thomet estime que la somme se situait entre 25 et 100 millions de dollars américains et qu'elle aurait été versée par l'intermédiaire de la société pétrolière Total.
Line Gingras
Québec
« Les dessous de la libération d'Ingrid Betancourt » : http://www.ledevoir.com/2008/11/12/215605.html
04:57 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
10 novembre 2008
Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage...
(Boileau.)
- On s'attend à ce que Barack Obama ne tarde pas à annoncer rapidement les noms de certaines figures importantes de sa future administration, dont ceux du secrétaire au Trésor et du secrétaire d'État. (Richard Hétu, dans La Presse.)
Je crois comprendre qu'il y a d'excellentes raisons de se presser, mais il me semble que l'idée de vitesse serait mieux rendue si l'on évitait une répétition inutile :
On s'attend à ce que Barack Obama annonce rapidement les noms...
On s'attend à ce que Barack Obama ne tarde pas à annoncer les noms...
Line Gingras
Québec
« Obama amorce la transition » : http://www.cyberpresse.ca/dossiers/presidentielle-americaine/200811/05/01-36673-obama-amorce-la-transition.php
02:34 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 novembre 2008
Le projet y voit une atteinte à sa sécurité
Antécédent du pronom relatif; anti-missiles ou antimissile; grammaire française; syntaxe du français; orthographe.
- Washington vient de faire de nouvelles propositions à la Russie afin d'atténuer l'opposition de Moscou au projet de bouclier antimissile qui y voit une atteinte à sa sécurité. (AFP.)
Bien entendu, malgré ce que semble affirmer le journaliste, le projet de bouclier ne voit pas en lui-même – pas plus qu'en Moscou – une atteinte à « sa » sécurité. Tâchons de reconstruire cette phrase branlante :
Washington vient de faire de nouvelles propositions à la Russie afin d'atténuer son opposition au projet de bouclier antimissile, où Moscou voit une atteinte à sa sécurité.
Washington vient de faire de nouvelles propositions à Moscou afin d'atténuer son opposition au projet de bouclier antimissile, où la Russie voit une atteinte à sa sécurité.
Je lis par ailleurs, dans le titre de l'article, bouclier anti-missiles – l'adjectif s'écrit cependant antimissile, d'après le Petit Robert et le Multidictionnaire; selon Marie-Éva de Villers, il prend aujourd'hui la marque du pluriel (un bouclier antimissile, des boucliers antimissiles), bien que « certains auteurs préconisent encore l'invariabilité ».
Line Gingras
Québec
« Bouclier anti-missiles : Obama n'a pas pris d'engagement » : http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/200811/08/01-37656-bouclier-anti-missiles-obama-na-pas-pris-dengagement.php
02:12 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, orthographe, journalisme
08 novembre 2008
La totalité
- Les six détenus, des Algériens qui résidaient en Bosnie au moment de leur arrestation, étaient en liaison téléphonique avec la salle d'audience depuis le centre de détention située sur la base navale américaine à Cuba. (AFP.)
Ce n'est pas la détention qui est située sur la base, mais le centre de détention : situé.
* * * * *
- La totalité des propos tenus jeudi matin à Washington leur a été traduits.
Deux possibilités, mais entre lesquelles il faut choisir :
La totalité des propos tenus jeudi matin à Washington leur a été traduite.
La totalité des propos tenus jeudi matin à Washington leur ont été traduits.
* * * * *
- ... les conditions dans lesquelles allaient se dérouler la procédure...
Ce ne sont pas les conditions qui vont se dérouler, mais la procédure :
... les conditions dans lesquelles allait se dérouler la procédure...
* * * * *
-
Le juge devrait annoncer sa décision dans une dixaine de jours.
On écrit dans dix jours, mais dans une dizaine de jours.
Line Gingras
Québec
« Six détenus de Guantanamo contestent leur détention » : http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/200811/06/01-36965-six-detenus-de-guantanamo-contestent-leur-detention.php
05:28 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
07 novembre 2008
Ils pensent pareils
Pareil, adjectif ou adverbe; grammaire française; orthographe.
- Cela dit, à quoi s'attendre d'autre? Il est un politicien, après tout. Et ils pensent tous pareils... (Richard Martineau.)
Il faut savoir distinguer entre l'adjectif et l'adverbe pareil. Dans les politiciens sont tous pareils, nous avons un adjectif, attribut du sujet politiciens (pareils pourrait d'ailleurs être remplacé par un autre adjectif, semblables) :
Les enfants sont tous pareils, ils braillent autant, font les mêmes petites saletés aux mêmes moments inattendus. (Anouilh, dans le Lexis.)
Par contre, dans le passage à l'étude, pareil indique de quelle manière pensent les politiciens; il est donc adverbe :
Les deux amies se coiffent pareil. (Multidictionnaire.)
Cet emploi est familier ou populaire, d'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire et le Hanse-Blampain.
Line Gingras
Québec
« Super Mario » : http://martineau.blogue.canoe.ca/2008/11/03/super_mario
04:01 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme