27 novembre 2016
Le choix de laisser choisir
- [...] compte tenu du choix fait par le gouvernement de donner aux parents l’entière liberté de choisir où ils feront garder leurs enfants.
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 26 novembre 2016.)
[...] compte tenu de la décision prise par le gouvernement de donner aux parents l’entière liberté de choisir où ils feront garder leurs enfants.
Line Gingras
Québec
« La déconfiture d’une bonne idée » : http://www.ledevoir.com/societe/education/485674/la-decon...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:25 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 novembre 2016
Relations entre...
- À l’heure aujourd’hui d’un durcissement possible des relations entre le Cuba de Raoul Castro et des États-Unis de Donald Trump, Justin Trudeau s’apprête-t-il à offrir une suite à cette politique dont son père se faisait en 1976 le porte-voix?
(Jean-François Nadeau, dans Le Devoir du 15 novembre 2016.)
Ne perdons pas le fil :
À l’heure aujourd’hui d’un durcissement possible des relations entre le Cuba de Raoul Castro et les* États-Unis de Donald Trump [...]
Line Gingras
Québec
* À 22 h 10, je vois que la correction a été apportée.
« Du Cuba de Diefenbaker aux Castro des Trudeau » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/484685/du-cuba-d...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:06 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 novembre 2016
Ils s'obsèdent à comprendre
S'obséder à faire quelque chose; s'obséder à suivi d'un infinitif; s'obséder, verbe pronominal; grammaire française; syntaxe.
- Les bons terminologues, qu’ils soient professeurs ou fonctionnaires, s’obsèdent tous à comprendre l’insaisissable usage.
(Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 3 novembre 2016.)
C'est la première fois, je crois bien, que je vois le verbe obséder à la forme pronominale. D'ailleurs cette construction ne se trouve pas dans les dictionnaires que j'ai sous la main. Une chose ou une personne obsède quelqu'un, on est obsédé par ou de quelque chose :
La peur d'une agression l'obsède. (Multidictionnaire.)
Il était si obsédé par le froid qu'il parlait de voler les lampions de l'église. (Blais, dans le Lexis.)
L'idée fixe qui l'obsède depuis plusieurs jours. (Petit Robert.)
Sa mémoire est obsédée par ce souvenir, de ce souvenir. (Grand Robert.)
Il était obsédé par le désir de commencer enfin son travail [...] (R. Rolland, dans le Grand Robert.)
Dès son enfance il [Byron] est obsédé par son pied bot, que ses parents lui reprochent constamment. (Mounier, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Peut-être le chroniqueur a-t-il confondu obséder et obstiner; on peut en effet s'obstiner, s'acharner ou s'attacher à faire quelque chose. Dans le cas qui nous occupe, toutefois, je proposerais plutôt :
Les bons terminologues, qu’ils soient professeurs ou fonctionnaires, ont tous l'obsession de comprendre l’insaisissable usage.
Line Gingras
Québec
« Les anglicismes » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/483...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:37 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 novembre 2016
Un prix Nobel à Borduas?
- [...] dont les cris et hurlements, rétrospectivement, ne font que renforcer la valeur d’un Nobel de littérature attribué en 1997 à un dramaturge — oh, scandale, a-t-on dit à l’époque! —, Dario Fo, pour le nommer, ou à des gouaches d’un Borduas exposées en 1942 dans le Foyer de l’Ermitage à Montréal [...]
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 31 octobre 2016.)
Je ne pense pas qu'un Nobel de littérature ait été attribué à des gouaches de Borduas. Le chroniqueur voulait parler plutôt de la valeur de ces œuvres et de l'intérêt que présentait leur exposition :
[...] dont les cris et hurlements, rétrospectivement, ne font que renforcer la valeur d’un Nobel de littérature attribué en 1997 à un dramaturge — oh, scandale, a-t-on dit à l’époque! —, Dario Fo, pour le nommer, ou celle* des gouaches d’un Borduas exposées en 1942 dans le Foyer de l’Ermitage à Montréal [...]
Line Gingras
Québec
* Le 1er novembre à 17 h, je vois que la correction a été apportée.
« Éloge de l'audace » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/483...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:00 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
31 octobre 2016
Il a paradé des accusatrices
Parader quelqu'un; parader, transitif ou intransitif; parader et le complément d'objet direct; anglicisme; calque de l'anglais; calque de construction; grammaire française; syntaxe.
- « [...] il a décidé de riposter contre Bill Clinton, paradant quatre accusatrices passées pour une conférence Facebook. » (Texte original : « [...] he decided to retaliate against Bill Clinton, parading four past accusers for a Facebook news conference. »)
(Jennifer Rubin, du Washington Post, citée par François Lévesque dans Le Devoir du 11 octobre 2016.)
Le verbe parader est intransitif; au contraire de son équivalent anglais, il n'admet donc pas de complément d'objet direct. Une personne ou un groupe parade :
Les militaires paradent en uniforme. (Multidictionnaire.)
Des viveurs, des gens connus viennent là, parader devant les belles filles. (Vallès, dans le Lexis.)
[Les occasions] de parader au milieu de gens fort titrés et de jolies femmes lui procuraient les plus vives jouissances. (Romains, dans le Petit Robert.)
Le Petit Chose en profite pour aller parader au soleil sur l'esplanade et se montrer à ses compatriotes. (A. Daudet, dans le Grand Robert.)
Je paradais, fière de mes onze ans, de ma chevelure de petite Ève et de ma robe rose. (Colette, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
« [...] il a décidé de riposter contre Bill Clinton, faisant parader quatre accusatrices passées pour une conférence Facebook. »
Les quatre accusatrices sont le sujet implicite du verbe parader.
Line Gingras
Québec
« Lendemain de veille républicain » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/481920/r...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:14 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias, traduction
26 octobre 2016
À mourir
- Plus de 120 patients Québécois ont demandé l’aide à médicale mourir depuis l’entrée en vigueur de la loi sur les soins de fins de vie en décembre 2015, mais un peu moins du tiers n’a pu y avoir accès, révèlent les données compilées par Le Devoir.
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 22 juin 2016.)
Il ne s'agit pas de Québécois patients, mais de patients québécois :
Plus de 120 patients québécois ont demandé l’aide médicale à mourir depuis l’entrée en vigueur de la loi sur les soins de fin de vie en décembre 2015, mais un peu moins du tiers n’a pu y avoir accès, révèlent les données compilées par Le Devoir.
Line Gingras
Québec
« Aide à mourir : le tiers des demandes sont refusées » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/473980/aide-mourir-...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:52 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 octobre 2016
Qui gagne perd
- Mais, au-delà des réactions que suscite la prise de parole de femmes inspirantes telles que Louise Arbour, Pauline Marois (sa défaite fut soulignée par un événement sanglant), la médecin Joanne Liu, l’avocate Sonia Lebel [...]
(Encadré accompagnant la chronique de Josée Blanchette dans Le Devoir du 21 octobre 2016.)
C'est plutôt la victoire de Pauline Marois qui a été marquée par l'attentat du Métropolis.
Line Gingras
Québec
« Touche pas à mon zipper! » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/482...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
22 octobre 2016
Avoir et être
- Tu as 28 ans, inscrite au certificat en journalisme à l’université, déjà mère d’une petite fille de deux ans, et tu veux exercer ce métier qui fouette ta curiosité, te permet de faire du militantisme à ta façon, de renverser les pouvoirs.
(Josée Blanchette, dans Le Devoir du 14 octobre 2016.)
Tu as inscrite? Tu as déjà mère? On pouvait écrire :
Tu as 28 ans, tu es inscrite au certificat en journalisme à l’université, déjà mère d’une petite fille de deux ans, et tu veux exercer ce métier qui fouette ta curiosité, te permet de faire du militantisme à ta façon, de renverser les pouvoirs.
Tu as 28 ans; inscrite au certificat en journalisme à l’université, déjà mère d’une petite fille de deux ans, et tu veux exercer ce métier qui fouette ta curiosité, te permet de faire du militantisme à ta façon, de renverser les pouvoirs.
Line Gingras
Québec
« Les médias, qu’ossa donne? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/482...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 octobre 2016
Injonction de fonds
Injonction de fonds, injection de fonds; injonction ou injection; paronymes.
- « Des lits ont été coupés partout dans les hôpitaux, ç’a été très dur pour les soins palliatifs. Le ministre a promis une injonction de fonds [...] »
(Le docteur Bernard J. Lapointe, cité par Isabelle Paré dans Le Devoir du 21 octobre 2016.)
Une injonction, nous dit le Petit Robert, c'est un « ordre exprès » :
Recevoir l'injonction de faire qqch.
Il ne s'agit évidemment pas de ce genre de remède dans la phrase à l'étude :
« Des lits ont été coupés partout dans les hôpitaux, ç’a été très dur pour les soins palliatifs. Le ministre a promis une injection de fonds [...] »
Line Gingras
Québec
« Le milieu des soins palliatifs va-t-il devenir invivable? » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/482791/le-milieu-de...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:04 | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 octobre 2016
Prêcher par excès de confiance
Prêcher par excès de confiance, pécher par excès de confiance; prêcher ou pécher; paronymes.
- Il est confiant, mais il n'est pas non plus un gars qui prêche par excès de confiance.
(Richard Labbé, dans La Presse du 13 octobre 2016.)
On prêche par l'exemple, mais on pèche (présent de l'indicatif du verbe pécher) par excès de confiance :
Elle a péché par omission. (Multidictionnaire.)
Il a péché par excès d'optimisme. (Lexis.)
Pécher par orgueil, par ignorance. (Petit Robert.)
[...] les artistes de notre temps pèchent le plus souvent par grand défaut de patience. (Gide, dans le Grand Robert.)
Quand elle mentait son récit péchait soit par insuffisance, omission, invraisemblance, soit par excès au contraire de petits faits destinés à le rendre vraisemblable. (Proust dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « omission ».)
Il fallait écrire :
Il est confiant, mais il n'est pas non plus un gars qui pèche par excès de confiance.
Line Gingras
Québec
« Après un long été, la récompense de Mikhail Sergachev » : http://www.lapresse.ca/sports/hockey/201610/13/01-5030049...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:15 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 octobre 2016
Exhortation
- [...] une déclaration exhortant les libéraux fédéraux à tenir compte de l’intérêt de l’enfant lorsque leurs parents sont détenus pour des questions d’immigration.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 5 octobre 2016.)
L'adjectif ou déterminant possessif leurs ne peut renvoyer qu'à un possesseur pluriel; je suis pourtant bien certaine que ce ne sont pas les parents des libéraux fédéraux qui sont détenus pour des questions d'immigration. On pouvait écrire :
[...] une déclaration exhortant les libéraux fédéraux à tenir compte de l’intérêt des enfants lorsque leurs parents sont détenus pour des questions d’immigration.
[...] une déclaration exhortant les libéraux fédéraux à tenir compte de l’intérêt de l’enfant lorsque ses parents sont détenus pour des questions d’immigration.
[...] une déclaration exhortant les libéraux fédéraux à tenir compte de l’intérêt de l’enfant dont les parents sont détenus pour des questions d’immigration.
Line Gingras
Québec
« Haro à la détention des enfants en instance d’expulsion » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/481...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:01 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 octobre 2016
Les sondages
- Les sondages, dont celui de Public Policy Polling, donne Clinton gagnante dans plusieurs États clés [...]
(Élisabeth Vallet, dans Le Devoir du 1er octobre 2016.)
L'essentiel du message qu'exprime la phrase ci-dessus, c'est Les sondages donnent Clinton gagnante dans plusieurs États clés. L'ajout d'un élément accessoire, inséré entre virgules, ne change rien à l'accord du verbe.
Il fallait écrire :
Les sondages, dont celui de Public Policy Polling, donnent Clinton gagnante dans plusieurs États clés [...]
Line Gingras
Québec
« Le soir où le vent a tourné... » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/481312/e...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 octobre 2016
Choix de cours
- Les jeunes poursuivirent alors l’État pour ne pas avoir appliqué sa propre loi qui stipulait que chaque enfant israélien devait suivre des cours de mathématiques, d’histoire ou d’anglais.
(Jessica Nadeau, dans Le Devoir du 1er octobre 2016.)
Je doute que la loi ait donné le choix entre ces trois matières :
Les jeunes poursuivirent alors l’État pour ne pas avoir appliqué sa propre loi qui stipulait que chaque enfant israélien devait suivre des cours de mathématiques, d’histoire et d’anglais.
Line Gingras
Québec
« Écoles hassidiques – Israël : quand l'État subventionne l'ignorance » : http://www.ledevoir.com/documents/special/16-09_ecoles-ju...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
18:27 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 octobre 2016
Ça m'irritite
- « Les Québécois, plus que n’importe quel autre peuple, devrait comprendre ce besoin... »
(Jessica Nadeau citant Abraham Ekstein, dans Le Devoir du 1er octobre 2016.)
« Les Québécois, plus que n’importe quel autre peuple, devraient* comprendre ce besoin... »
- [...] Abraham Ekstein y va de nombreuses comparaisons entre les Québécois, qui se sont dotées de lois pour préserver leur langue et leur culture distincte en Amérique du Nord, et les juifs hassidiques [...]
[...] Abraham Ekstein y va de nombreuses comparaisons entre les Québécois, qui se sont dotés* de lois pour préserver leur langue et leur culture distinctes en Amérique du Nord, et les juifs hassidiques [...]
- « C’est en ayant la même éducation que nos ancêtres nous ont donné [...] »
« C’est en ayant la même éducation que nos ancêtres nous ont donnée* [...] »
- « [...] affirme le spécialiste de l’Université d’Ottawa, Pierre Anctil, en entrevue au Devoir. Ça heurte, ça irritite certaines personnes. »
« [...] affirme le spécialiste de l’Université d’Ottawa, Pierre Anctil, en entrevue au Devoir. Ça heurte, ça irrite* certaines personnes. »
- « [...] on apprend à les fondements de la loi, la logique, les mathématiques, l’histoire et la géographie. » (La journaliste cite à nouveau monsieur Ekstein.)
Évidemment, la préposition à est de trop : on apprend les fondements*.
- « Les demandeurs ont terminé leur éducation secondaire en ignorant ce qu’était le fleuve St-Laurent ou la théorie de l’évolution [...] Le fait d’avoir été maintenus si longtemps ignorant du monde qui les entoure a sérieusement compromis leur développement social et affectif. »
(La journaliste cite le texte d'une poursuite. J'ignore si l'original est en anglais ou en français.)
Ignorant est employé comme adjectif dans la deuxième phrase; il est attribut du sujet implicite de l'infinitif passif, les demandeurs. (Comparer avec Ces jeunes femmes ont été maintenues ignorantes du monde qui les entoure.) Il fallait écrire :
« Le fait d’avoir été maintenus si longtemps ignorants* du monde qui les entoure a sérieusement compromis leur développement social et affectif. »
Line Gingras
Québec
* Le lundi 3 octobre 2016 à 12 h 45, je vois que la correction a été apportée.
« Écoles hassidiques – La survie d’une culture se joue-t-elle sur les bancs d’école? » : http://www.ledevoir.com/documents/special/16-09_ecoles-ju...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:39 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 septembre 2016
Une culture radicale
- En juin, après les révélations en commission de deux ex-employées du ministère des Transports, Philippe Couillard promettait un « changement de culture » radicale.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 24 septembre 2016.)
Ce n'est pas la culture qui est radicale, mais le changement promis :
En juin, après les révélations en commission de deux ex-employées du ministère des Transports, Philippe Couillard promettait un « changement de culture » radical.
Line Gingras
Québec
« Confiance ébranlée » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/480770/le-cas-du...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:26 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 septembre 2016
Justin Trudeau et ses voix
- On s’est fendu d’analyses sur les enjeux politiques qui viendraient ennuager les voix ensoleillées de Justin Trudeau cet automne [...]
(Denis Ferland, dans Le Devoir du 28 septembre 2016.)
Justin Trudeau n'est pas Jeanne d'Arc :
On s’est fendu d’analyses sur les enjeux politiques qui viendraient ennuager les voies ensoleillées de Justin Trudeau cet automne [...]
Line Gingras
Québec
« Les vraies affaires » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/481023/les-vraie...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:37 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 septembre 2016
Cancer et témoignages
- Josée Blanchette lance le « Je ne sais pas pondre l’œuf, mais je sais quand il est pourri », vaste enquête sur l’industrie du cancer doublé de témoignages personnels.
(Légende de la photo accompagnant un article de Dominic Tardif, dans Le Devoir du 28 septembre 2016.)
Ce n'est pas le cancer qui est doublé de témoignages personnels, mais l'enquête :
Josée Blanchette lance Je ne sais pas pondre l’œuf, mais je sais quand il est pourri, vaste enquête sur l’industrie du cancer doublée de témoignages personnels.
Line Gingras
Québec
« Une orpheline en colère » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/480977/livres-l-or...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:19 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 septembre 2016
Qui est l'intrus?
- L’initiation aux classiques de la littérature se fait à l’aide de livres numériques, recelant cartes, vidéos et biographies : tout pour mettre en contexte les œuvres de Dumas, de Candide ou de Maupassant.
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 24 septembre 2016.)
Jamais je n'ai entendu parler d'un grand écrivain qui se serait appelé Candide; il est vrai qu'on ne peut pas tout savoir. Je me souviens très bien, par contre, de ma première professeure de français au cégep de Sainte-Foy, madame Jeanne-Marie Dulong, qui me fit découvrir un conte philosophique de Voltaire*, Candide ou l'Optimisme – un classique. Wikipédia m'apprend à ce propos : « Il a été réédité vingt fois du vivant de l’auteur, ce qui en fait un des plus grands succès littéraires français. »
Line Gingras
Québec
* Le 26 septembre à 12 h 45, je vois que la correction a été apportée.
« L’enjeu du numérique à l’école » : http://www.ledevoir.com/societe/education/480793/l-enjeu-...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:50 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : Éducation, littérature, journalisme, presse, médias
25 septembre 2016
Étonnant
- Il était pour le moins étonnant d’entendre le premier ministre lui réitérer sa confiance tout en reconnaissant ne pas connaître les faits.
(Michel David, dans Le Devoir du 22 septembre 2016.)
Il était pour le moins étonnant d’entendre le premier ministre lui réitérer sa confiance tout en admettant ne pas connaître les faits.
- Peu importe la nature des documents [...] et l’utilisation que le gouvernement pourrait en avoir fait [...]
Le participe passé du verbe faire, employé avec l'auxiliaire avoir, doit s'accorder avec le complément d'objet direct, celui-ci étant placé devant le verbe :
Peu importe la nature des documents [...] et l’utilisation que le gouvernement pourrait en avoir faite [...]
Line Gingras
Québec
« La tête du poisson » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/480586/la-tete-d...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 septembre 2016
En Chine
- On y exécute plus de personnes que tous les autres pays réunis.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 23 septembre 2016.)
On y exécute [On exécute en Chine] plus de personnes que dans tous les autres pays réunis.
Line Gingras
Québec
« La prudence s'impose » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/480679/extraditi...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:29 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 septembre 2016
La désaffection au projet indépendantiste
Désaffection à quelque chose, désaffection à quelqu'un; désaffection de quelqu'un à quelque chose, désaffection de quelqu'un à quelqu'un; préposition; grammaire française; syntaxe du français.
- Il faut de toute urgence trouver mieux, la désaffection des jeunes au projet indépendantiste est là pour nous le rappeler.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 1er juin 2016.)
On parle de la désaffection (de quelqu'un) pour, envers, à l'égard de, vis-à-vis de quelqu'un ou quelque chose, selon le cas, et non à :
La désaffection du public pour le cinéma. (Petit Robert.)
La désaffection à l'égard d'une institution. (Petit Robert.)
La désaffection du peuple pour un régime, d'une personne pour une autre. (Grand Robert.)
[...] il en est résulté une désaffection pour l'émiettement des partis. (G. Bouthoul dans le Grand Robert, à l'article « dépolitisation ».)
Barrès s'éloigne, essai de Montherlant (où l'auteur marquait la désaffection de la jeunesse envers Barrès). (Rédaction du Grand Robert, à l'article « éloigner ».)
Une désaffection à l'égard du régime et un déclin de la moralité civique. (Meynaud, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
La désaffection des consommateurs pour la morue salée. (Boyer, dans le Trésor.)
[On peut] constater une désaffection de la clientèle vis-à-vis des bascules pèse-personnes [des gares]. (La Vie du Rail, dans le Trésor, à l'article « pèse-personne ».)
La chroniqueuse aurait pu écrire :
Il faut de toute urgence trouver mieux, la désaffection des jeunes à l'égard du projet indépendantiste est là pour nous le rappeler.
Line Gingras
Québec
« Ce qu'il reste de nous » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/472...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:24 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias