16 décembre 2015
Victimes
- Il est temps d’honorer les 3201 victimes, dont le tiers ont été enterrés dans des endroits inconnus sans même avoir été identifiés, estime la Commission.
(Marco Fortier, avec Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 16 décembre 2015.)
Ne perdons pas de vue que victime est un nom féminin :
Il est temps d’honorer les 3201 victimes, dont le tiers ont été enterrées dans des endroits inconnus sans même avoir été identifiées, estime la Commission.
Line Gingras
Québec
« Promesse d'une ère nouvelle » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/458043/une-nouve...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 décembre 2015
Avec le président de la première ministre
- Le premier ministre [...] reçu à l’Élysée par le président François Hollande, accueillant dans les bureaux de la Francophonie Al Gore qui l’a encensé, signant une entente avec le gouverneur de la Californie, Jerry Brown, donnant un point de presse avec le président du gouvernement basque, Inigo Urkullu, et de la première ministre d’Écosse, Nicola Sturgeon.
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 12 décembre 2015.)
Non, le président du gouvernement basque n'est pas en outre celui de la première ministre d'Écosse : on voulait dire, simplement, que le premier ministre du Québec a donné un point de presse avec ces deux dirigeants. Il fallait surveiller l'emploi des prépositions :
[...] donnant un point de presse avec le président du gouvernement basque, Inigo Urkullu, et de la première ministre d’Écosse, Nicola Sturgeon.
Line Gingras
Québec
« Au Québec d’exister grâce à l’environnement » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/457798/diplomati...
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Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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14 décembre 2015
Les attentats du 13...
- La remontée soudaine dans les sondages de François Hollande depuis les attentats du 13 décembre aura donc servi les socialistes, qui sauvent largement leur mise.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 14 décembre 2015.)
Il s'agit évidemment des attentats du 13 novembre*.
Line Gingras
Québec
* Le 15 décembre à 15 h 15, je vois que la correction a été apportée.
« Échec au Front national » : http://www.ledevoir.com/international/europe/457905/regio...
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Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
18:21 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
11 décembre 2015
Telle quelle
- Si le projet de loi 86 devenait loi telle quelle, nous devrions revoir l’axiome démocratique [...]
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 10 décembre 2015.)
Ce n'est pas la loi qui serait telle quelle, mais le projet de loi qui resterait tel quel (c'est-à-dire qui conserverait le même contenu) en devenant loi :
Si le projet de loi 86 devenait loi tel quel, nous devrions revoir l’axiome démocratique [...]
Line Gingras
Québec
« Chambardement utile? » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/457530/gouvernan...
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Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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10 décembre 2015
À tout cran
À tout cran, à tout crin, à tous crins; paronymes.
- Édith Cloutier n’a rien d’une militante tapageuse, gueularde et revendicatrice à tout cran.
(Camil Bouchard dans son blogue, le 24 octobre 2015; texte mis à jour à 10 h 37. Merci à Sylvain Auclair pour le signalement.)
On ne trouve pas à tout cran dans les dictionnaires (j'ai consulté le Petit Robert, le Grand Robert et le Trésor de la langue française informatisé), mais à tout crin et à tous crins. Au sens propre, l'expression se dit d'un cheval « à qui on a laissé tous ses crins » (Grand Robert, Trésor); au figuré, elle a pour synonymes « complet », « ardent », « énergique », « à toute épreuve » (Grand Robert) :
Révolutionnaire à tous crins ou à tout crin. (Petit Robert.)
Un brave à tous crins. (Grand Robert.)
Oh! Mendès, le voilà romantique à tous crins. Ça l'a pris comme un retour en enfance. (J. Renard, dans le Grand Robert.)
Il faudrait écrire :
Édith Cloutier n’a rien d’une militante tapageuse, gueularde et revendicatrice à tous crins [ou à tout crin].
Line Gingras
Québec
« Val-d'Or et nos bombes culturelles au napalm » : http://www.journaldemontreal.com/2015/10/24/val-dor-et-no...
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20:25 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, médias
08 décembre 2015
Quel ministre n'a jamais osé...?
Jamais et la négation ne; grammaire française.
- À vrai dire, quel ministre, d’où qu’il provienne, n’a jamais osé mettre de l’ordre dans son milieu d’expertise? D’aucuns excellent plutôt à tolérer le désordre, voire à le laisser semer par les comptables du Trésor.
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 7 décembre 2015.)
Le chroniqueur semble d'abord nous apprendre que tous les ministres ont osé mettre de l'ordre dans leur milieu d'expertise; ce n'est cependant pas l'idée qui est rendue par le contexte.
On écrirait très bien, en effet :
Quel enfant de dix ans n'a jamais vu un ballon?
(Un enfant de dix ans qui n'a jamais vu un ballon, cela n'existe pas. On suppose que tous les enfants de dix ans ont déjà vu un ballon.)
Mais :
Quel fonctionnaire a jamais osé dire à la ministre qu'elle ne connaît pas ses dossiers?
(Quel fonctionnaire a osé faire cela, en un temps quelconque? Aucun fonctionnaire n'a osé le faire.)
De même, pour laisser entendre que, d'après ce que l'on a observé jusqu'à présent de façon générale, un médecin devenu ministre de la Santé n'osera pas mettre de l'ordre dans le milieu de la médecine, il faudrait écrire, sans la négation ne :
À vrai dire, quel ministre, d’où qu’il provienne, a jamais osé* mettre de l’ordre dans son milieu d’expertise? D’aucuns excellent plutôt à tolérer le désordre, voire à le laisser semer par les comptables du Trésor.
Line Gingras
Québec
* Le 13 décembre à 19 h 5, je vois que la correction a été apportée.
« Faut-il passer le bistouri dans la rémunération des médecins? » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/45725...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
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21:30 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 décembre 2015
Il y nomme seul les membres
- Le Sénat est, théoriquement, une caractéristique essentielle du fédéralisme canadien. Mais dans la pratique, il n’a à peu près rien de fédéral. Le roi élu qu’est le premier ministre canadien y nomme seul les membres.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 4 décembre 2015.)
Le premier ministre nomme seul les membres du Sénat. Il me semble donc qu'il faudrait écrire :
Le Sénat est, théoriquement, une caractéristique essentielle du fédéralisme canadien. Mais dans la pratique, il n’a à peu près rien de fédéral. Le roi élu qu’est le premier ministre du Canada en nomme seul les membres.
Line Gingras
Québec
« Bricolage non fédéral » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/457054/quebec-et...
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20:09 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 décembre 2015
Entre une chose à une autre*
- Le choc sera brutal selon Mme Vinette entre un « environnement chaleureux et protégé, dans une petite rue de quartier », à une « grande polyvalente sur un boulevard ».
(Sarah R. Champagne, dans Le Devoir du 1er décembre 2015.)
On ne dit pas entre une chose à une autre, mais entre une chose et une autre :
Le choc sera brutal, selon Mme Vinette, entre un « environnement chaleureux et protégé, dans une petite rue de quartier », et une « grande polyvalente sur un boulevard ».
- L’établissement n’a pas par ailleurs pas bonne presse, en raison de son taux de décrochage qui s’élève à plus de 50 %, selon les données de la CSDM.
L’établissement n’a pas par ailleurs pas bonne presse, en raison de son taux de décrochage qui s’élève à plus de 50 %, selon les données de la CSDM.
- M. George, insiste sur les « avantages pédagogiques » d’un tel regroupement.
Rien ne justifie la virgule entre le sujet et le verbe : M. George insiste...
- « Les trois options semblent simples à définir théoriquement, mais dans chacune d’elle il y a des dérangements pour ces enfants-ci ou pour d’autres », a-t-il nuancé.
Il faut écrire chacune d'elles, puisqu'il s'agit de trois possibilités.
Line Gingras
Québec
* Le 6 décembre à 20 h 55, je vois que les quatre fautes signalées ont été corrigées.
« Des écoliers sourds dans la cour des grands » : http://www.ledevoir.com/societe/education/456700/eviter-l...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:17 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 décembre 2015
Question de vie et de mort
Question de vie et de mort, question de vie ou de mort; usage.
- Malgré les beaux discours, ni les dirigeants politiques ni les habitants de cette planète ne sont prêts à voir l’environnement non seulement comme une question de vie et de mort, mais comme la préoccupation morale de l’heure.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 2 décembre 2015.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Grand Robert et le Trésor de la langue française informatisé, on parle d'une question de vie ou de mort :
C'était pour moi une question de vie ou de mort. J'avais à peine de l'eau à boire pour huit jours. (Saint-Exupéry dans le Grand Robert, à l'article « question ».)
Il fallait, coûte que coûte, réprimer impitoyablement l'insurrection des troupes avant qu'elle ne gagne toute l'armée! Question de vie ou de mort pour le pays [...] (Martin du Gard dans le Grand Robert, à l'article « réprimer ».)
Voici la liste des cheminots visés, il faut qu'ils filent immédiatement, sans prendre le temps de ramasser leurs affaires, d'embrasser leur femme, ça peut être une question de minutes, et ça peut être une question de vie ou de mort... (Triolet dans le Trésor, à l'article « vie ».)
Il fallait écrire :
Malgré les beaux discours, ni les dirigeants politiques ni les habitants de cette planète ne sont prêts à voir l’environnement non seulement comme une question de vie ou de mort, mais comme la préoccupation morale de l’heure.
Line Gingras
Québec
« L'Âge des humains » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/456...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
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23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
Surplus plus plantureux
- Ce sont justement les surprises de fin d’année, ces fameux déficits ou surplus plus plantureux que prévu, qui ont poussé l’opposition à exiger, sous les règnes de Jean Chrétien et de Paul Martin, la création d’un bureau du directeur parlementaire du budget.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 2 décembre 2015.)
Plu-plu-plan... Je doute que l'allitération soit voulue :
Ce sont justement les surprises de fin d’année, ces fameux déficits ou surplus supérieurs aux prévisions, qui ont poussé l’opposition à exiger, sous les règnes de Jean Chrétien et de Paul Martin, la création d’un bureau du directeur parlementaire du budget.
Line Gingras
Québec
« Jeux de chiffres » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/456811/jeux-de-c...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
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16:51 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 décembre 2015
Fléaux
- Tous les graphiques sur le CO2, les niveaux de la mer, la température ambiante et les désastres naturels le montrent : il y a une montée vertigineuse de chacun de ces fléaux depuis 10-15 ans.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 2 décembre 2015.)
La température ambiante et les niveaux de la mer, en eux-mêmes, ne sont pas des fléaux, des calamités qui s'abattent sur une population (d'après la définition du Petit Robert). Je proposerais peut-être, par exemple :
Tous les graphiques sur le CO2, les niveaux de la mer, la température ambiante et les désastres naturels le montrent : chacun de ces éléments connaît une montée vertigineuse depuis 10 à 15 ans.
Comme le montrent tous les graphiques les concernant, on assiste à une montée vertigineuse du CO2, du niveau des mers, de la température ambiante et des désastres naturels depuis 10 à 15 ans.
Line Gingras
Québec
« L'Âge des humains » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/456...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:53 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
Tout ce qui entoure... est entouré
- Comment savoir si nous en avons eu pour notre argent lorsque, en plus, tout ce qui entoure la rémunération des médecins en général, et des médecins spécialistes en particulier, est entouré d’un secret habituellement réservé à une aristocratie?
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 1er décembre 2015.)
Je proposerais :
Comment savoir si nous en avons eu pour notre argent lorsque, en plus, tout ce qui a trait à [ou tout ce qui concerne] la rémunération des médecins en général, et des médecins spécialistes en particulier, est entouré d’un secret habituellement réservé à une aristocratie?
Line Gingras
Québec
« Aristocratie médicale » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/456666/remunerat...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:11 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 décembre 2015
Une simple taxe
- Pour Philippe Couillard, contrairement à une simple taxe sur le carbone, comme il en existe une en Colombie-Britannique et bientôt en Alberta, cette façon de faire permet de reporter les coûts sur les grands émetteurs plutôt que sur la population en général, comme le ferait une simple taxe.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 1er décembre 2015.)
La répétition est superflue :
Pour Philippe Couillard, contrairement à une simple taxe sur le carbone, comme il en existe une en Colombie-Britannique et bientôt en Alberta, cette façon de faire permet de reporter les coûts sur les grands émetteurs plutôt que sur la population en général, comme le ferait une simple taxe.
Line Gingras
Québec
« Le débat s’annonce "chaud" entre les provinces, dit Couillard » : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-en...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:49 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
Belle proposition
- [...] la commission Bouchard-Taylor, dont le rapport recommandait de limiter l’interdiction du port de signes religieux aux agents de l’État qui sont en proposition d’autorité, comme les juges, les policiers ou les gardiens de prison [...]
(Michel David, dans Le Devoir du 1er décembre 2015.)
[...] en position d'autorité [...]
Line Gingras
Québec
« Un parti hybride » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/456712/un-parti-...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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30 novembre 2015
Elle a conclut
Elle a conclut, elle a conclu; participe passé du verbe conclure; grammaire française; orthographe.
- « J’espère que ce sera la dernière vigile et que l’an prochain, c’est un pow-wow qu’on va célébrer », a quant à elle conclut Mme Mollen Dupuis.
(Sarah R. Champagne, dans Le Devoir du 30 octobre 2015.)
On écrit conclut à la troisième personne du singulier du passé simple ou du présent de l'indicatif, mais conclu, sans t, au participe passé :
« J’espère que ce sera la dernière vigile et que l’an prochain, c’est un pow-wow qu’on va célébrer », a quant à elle conclu Mme Mollen Dupuis.
Line Gingras
Québec
« Une vigile pour être entendues… et pour être crues » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/453...
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29 novembre 2015
Accrochés à la clôture, des photos
- Toute la semaine, des passants ont déposé des fleurs sur le trottoir pour rendre hommage aux victimes. Ils ont allumé des lampions. Ils ont pleuré. Accrochés à la clôture, des photos bouleversantes des victimes, jeunes pour la plupart.
(Rima Elkouri, dans La Presse du 24 novembre 2015.)
Ce ne sont pas des passants qui sont accrochés à la clôture, mais des photos :
Toute la semaine, des passants ont déposé des fleurs sur le trottoir pour rendre hommage aux victimes. Ils ont allumé des lampions. Ils ont pleuré. Accrochées à la clôture, des photos bouleversantes des victimes, jeunes pour la plupart.
On pourrait aussi écrire, mais cela n'aurait pas le même sens :
Toute la semaine, des passants ont déposé des fleurs sur le trottoir pour rendre hommage aux victimes. Ils ont allumé des lampions. Ils ont pleuré. Accroché à la clôture des photos bouleversantes des victimes, jeunes pour la plupart.
Line Gingras
Québec
« Paris, je t'aime » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:54 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 novembre 2015
Et autres tempêtes tropicales
- Comme des millions d'humains, les habitants de la Polynésie française sont menacés par la montée du niveau de la mer et autres tempêtes tropicales.
(Légende de la photo accompagnant un article d'Alexandre Shields, dans Le Devoir du 28 novembre 2015.)
La montée du niveau de la mer n'est pas une tempête tropicale. On pouvait écrire simplement :
Comme des millions d'humains, les habitants de la Polynésie française sont menacés par la montée du niveau de la mer et les tempêtes tropicales.
Line Gingras
Québec
« Éviter le naufrage » : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-en...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 novembre 2015
Pour les personnes..., ceux-ci
- Pour les personnes se déplaçant en quadriporteur, ceux-ci pourront emprunter la piste cyclable.
(Pierre-André Normandin, dans La Presse du 27 novembre 2015; texte mis à jour à 18 h 12.)
Le pronom doit être au féminin; j'éviterais par ailleurs le démonstratif, qui alourdit inutilement la phrase :
Quant aux personnes se déplaçant en quadriporteur, elles pourront emprunter la piste cyclable.
Les personnes se déplaçant en quadriporteur pourront emprunter la piste cyclable.
Line Gingras
Québec
« Coderre dénonce la "milice radicale" ridiculisant un trottoir du Plateau » : http://www.lapresse.ca/actualites/montreal/201511/27/01-4...
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26 novembre 2015
Rapportée volée
Rapportée volée, rapporté volé; reported stolen; anglicisme, traduction littérale, calque de l'anglais.
- Le trio soupçonné d'avoir tué Audrey est aussi soupçonné du meurtre de Steve Carter, deux jours après. M. Carter, 67 ans, prof de yoga, a été abattu de plusieurs balles en faisant une randonnée avec son chien. Le trio soupçonné de son meurtre a été arrêté en Oregon au volant de sa Jetta. Les policiers ont retracé le véhicule grâce à son GPS intégré. Ils avaient le matériel de camping d'Audrey en leur possession et l'arme qu'ils auraient utilisée pour tuer Audrey et Steve Carter. Celle-ci avait été rapportée volée d'un véhicule dont les portes avaient été laissées déverrouillées, quelque temps auparavant, à San Francisco.
(Patrick Lagacé, dans La Presse du 26 novembre 2015.)
Trois observations :
- Il serait bon d'éviter la répétition du tour Le trio soupçonné.
- Bien entendu, ce ne sont pas les policiers qui avaient en leur possession l'arme et le matériel de camping; d'un point de vue grammatical, c'est pourtant à eux que renvoie le pronom ils.
- L'arme n'avait pas été rapportée, puisque les suspects l'avaient en leur possession. De fait, la construction rapportée volée me paraît calquée sur reported stolen. On peut lire dans le site de la CBC, au sujet de la même affaire : « Chaplin said the gun was reported stolen from an unlocked car parked in San Francisco's Fisherman's Wharf neighbourhood. »
Je proposerais peut-être :
Le trio soupçonné d'avoir tué Audrey est aussi soupçonné du meurtre de Steve Carter, deux jours après. M. Carter, 67 ans, prof de yoga, a été abattu de plusieurs balles en faisant une randonnée avec son chien. Les suspects ont été arrêtés en Oregon au volant de sa Jetta, que la police a retracée grâce à son GPS intégré. Ils avaient en leur possession le matériel de camping d'Audrey et l'arme qu'ils auraient utilisée pour tuer Audrey et Steve Carter. Le vol de cette arme, dans un véhicule dont les portes avaient été laissées déverrouillées, avait été signalé quelque temps auparavant à San Francisco.
Line Gingras
Québec
« Audrey, la vie (2) » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/2...
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25 novembre 2015
Qu'elle est le titre du livre?
- C’est une propension à trop nuancer ses propos qui l’ont fait trébucher.
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 25 novembre 2015.)
C’est une propension à trop nuancer ses propos qui l’a fait trébucher.
- « Il n’y a rien de noir ou blanc, a avancé le chef péquiste. Qu’elle est le titre du livre? Plusieurs nuances de gris », a-t-il plaisanté.
Quel est le titre du livre?
Line Gingras
Québec
« Pierre Karl Péladeau admet qu’il a des "croûtes à manger" » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/456173/pierre-ka...
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24 novembre 2015
Des réflexions de type pavlovien
Réflexion ou réflexe.
- Dans tous les partis politiques, les militants ont des réflexions de type pavlovien. Dans un conseil général du PLQ, il suffit de prononcer le mot « Canada » pour déclencher un tonnerre d’applaudissements. Samedi, il a suffi que Ghislain Picard, qui est un fin renard, prononce le mot « souverainiste » pour récolter une ovation, alors qu’il s’agissait d’un énorme quiproquo.
(Michel David, dans Le Devoir du 24 novembre 2015.)
Si les militants péquistes ont ovationné Ghislain Picard, c'est qu'ils n'avaient pas réfléchi : ils ont eu le réflexe de saluer son emploi du mot « souverainiste ».
Le chroniqueur fait allusion au réflexe de Pavlov, qui n'a cependant rien à voir avec de prétendues réflexions de type pavlovien : dans la langue courante, lit-on dans le Petit Robert, un réflexe est une « [r]éaction immédiate et mécanique à une impression donnée, et précédant toute réflexion ». Et le Grand Robert donne de l'adjectif pavlovien la définition suivante : « Qui concerne les théories de Pavlov portant notamment sur les réflexes conditionnés. »
Il est vrai qu'il y a réflexions et réflexions, et que certaines ne sont pas toujours... réfléchies. Néanmoins, les applaudissements, les ovations ne sont pas des réflexions.
Il fallait écrire :
Dans tous les partis politiques, les militants ont des réflexes* de type pavlovien.
Line Gingras
Québec
* Le 25 novembre 2015 à 14 h 30, je vois que la correction a été apportée.
« L'ineptie du chef » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/456092/l-ineptie...
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20:54 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias