15 décembre 2008
Très peu
- Très peu de chefs ont annoncé en direct qu'il se retirait de la vie politique au soir de leur défaite. (Jean-Jacques Stréliski.)
Connaissant le contexte, je sais que le chroniqueur voulait dire :
Très peu de chefs ont annoncé en direct qu'ils se retiraient de la vie politique au soir de leur défaite.
Line Gingras
Québec
« Questions d'image – Salut coloc! » : http://www.ledevoir.com/2008/12/15/223385.html
08:09 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 décembre 2008
La consultation se serait étendu...
Elle se serait étendu; elle se serait étendue; accord du participe passé du verbe s'étendre; accord du participe passé du verbe pronominal; grammaire française; orthographe d'accord.
- M. Rae aurait préféré avoir une consultation plus vaste qui se serait étendu à l'ensemble des membres du parti. (Hugo de Grandpré, dans La Presse.)
Nous avons affaire, dans la phrase ci-dessus, à un verbe accidentellement pronominal, c'est-à-dire qui ne s'emploie pas toujours à la forme pronominale; il n'a pas de complément d'objet direct (la consultation aurait étendu qui? aurait étendu quoi?), avec lequel le participe passé s'accorderait si ce complément précédait le verbe; et le pronom réfléchi, se, est comme agglutiné au verbe : il n'a d'autre fonction que de marquer la forme pronominale. En pareil cas, le participe passé s'accorde avec le sujet*. Il fallait écrire :
M. Rae aurait préféré avoir une consultation plus vaste qui se serait étendue à l'ensemble des membres du parti.
Line Gingras
Québec
* Sauf si le verbe n'admet pas de complément d'objet direct lorsqu'il est à la forme active; mais le verbe étendre ne fait pas partie des quelques exceptions, puisque l'on peut dire, par exemple, étendre le bras.
« Rae retire sa candidature » : http://cyberpresse.workopolis.com/dossiers/succession-de-dion/200812/09/01-808815-rae-retire-sa-candidature.php
07:29 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
13 décembre 2008
De la force pour forcer
- Un des principaux arguments de la chef péquiste est que M. Charest ne dispose d'aucun rapport de force pour forcer la main d'Ottawa. (Michel David.)
... M. Charest n'est pas en mesure de forcer la main d'Ottawa.
... M. Charest ne dispose d'aucun moyen de forcer la main d'Ottawa.
Line Gingras
Québec
« Le charme italien » : http://www.ledevoir.com/2008/12/02/220190.html
06:15 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 décembre 2008
Voir et avoir
Rien avoir; rien à voir; homonymes.
- Cela n'a rien avoir avec se donner la peine ou pas, monsieur Chose. (Pierre Foglia, dans La Presse.)
J'ai déjà abordé la question ici, monsieur Foglia ayant fait la même faute l'an dernier. Il fallait écrire :
Cela n'a rien à voir avec se donner la peine ou pas, monsieur Chose.
Line Gingras
Québec
« Les scouts et les autres » : http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/pierre-foglia/200812/10/01-809347-les-scouts-et-les-autres.php
03:03 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 décembre 2008
La levée de rideau
La levée du rideau; le lever du rideau; homonymes.
- En effet, depuis la première levée de rideau en 1964, Casse-Noisette a été vu par plus de deux millions de spectateurs. (Isabelle Paré.)
D'après ce que je lis dans le Petit Robert, le Lexis et le Multidictionnaire, consultés aux articles « levée », « lever » et « rideau », on écrit levée de boucliers, levée d'un siège, levée du courrier, levée de la séance, mais lever de rideau, lever du rideau :
Au lever du rideau, la scène reste vide un moment et l'on entend des chœurs au loin. (A. Daudet, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
En effet, depuis le premier lever de rideau en 1964, Casse-Noisette a été vu par plus de deux millions de spectateurs.
Line Gingras
Québec
« Danse – Casse-Noisette, une bouée en temps de crise » : http://www.ledevoir.com/2008/12/06/221338.html
06:29 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 décembre 2008
Lui et elle, elle et lui...
- Sans cela, elle [la coalition] n'aura aucune crédibilité face à l'électorat. Il lui sera reproché d'être poussé par la soif du pouvoir plutôt que par le désir de servir. (Bernard Descôteaux.)
On pourrait estimer que la coalition est poussée par la soif du pouvoir, et le lui reprocher (à elle, évidemment). C'est donc elle, le sujet implicite de l'infinitif à la forme passive. Il fallait faire accorder le participe au féminin :
Sans cela, elle n'aura aucune crédibilité face à l'électorat. Il lui sera reproché d'être poussée par la soif du pouvoir...
Line Gingras
Québec
« Crise politique à Ottawa – Une coalition toujours nécessaire » : http://www.ledevoir.com/2008/12/05/221047.html
06:27 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
09 décembre 2008
Près à négocier
Près à ou prêt à; homonymes; orthographe.
- Même son de cloche du côté du Bloc québécois, qui ne croit pas que Stephen Harper va vraiment tendre la main à l'opposition dans les prochaines semaines. « Il a déjà dit qu'il était près à négocier dans le passé et il a fait exactement le contraire. Il s'est moqué des gens », a dit Gilles Duceppe. (Alec Castonguay.)
Il était prêt – ou disposé – à négocier. Dans le doute, on peut imaginer un sujet féminin : elle était prête à négocier.
Line Gingras
Québec
« FERMÉ JUSQU'AU 26 JANVIER – La coalition tient bon, mais Dion est menacé » : http://www.ledevoir.com/2008/12/05/221097.html
06:37 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
08 décembre 2008
L'époque où ils subissaient
Subissaient ou subsistaient; paronymes.
- ... un de ces esprits aristotéliciens frottés de grec et de latin, de chimie, de botanique et de géologie, qui parcouraient, l'herbier au dos, les régions sauvages à une époque où subissaient des territoires à explorer, où la complexité des liens tissant le monde vivant restait à dévoiler. (Louis Hamelin.)
À cette époque ils subsistaient encore, je pense, ces territoires inexplorés.
Line Gingras
Québec
« L'avidité du monde » : http://www.ledevoir.com/2008/12/06/221367.html
05:49 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 décembre 2008
Dans l'Ontario rurale
Ontario, masculin ou féminin; Ontario, genre.
-
Par ailleurs, le scénario d'une coalition libéraux-NPD au pouvoir semble plaire, ce qui serait certainement moins vrai dans l'Ouest et dans l'Ontario rurale. (Vincent Marissal, dans La Presse.)
Ontario est un nom masculin, d'après Le guide du rédacteur, le Multidictionnaire et Le français au bureau :
... dans l'Ouest et dans l'Ontario rural.
Line Gingras
Québec
« C'est foutu? Vraiment? » : http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/vincent-marissal/200812/01/01-805919-cest-foutu-vraiment.php
05:36 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 décembre 2008
Cette perspective l'amènera de répéter le geste
- C'est d'ailleurs cette perspective nettement négative qui amènera la Banque du Canada à baisser ses taux d'un autre demi-point de pourcentage la semaine prochaine, et de répéter le geste en janvier. (Jean-Robert Sansfaçon.)
Cette perspective amènera la Banque du Canada à baisser ses taux et à répéter le geste.
Line Gingras
Québec
« Crise économique – Est-il déjà trop tard? » : http://www.ledevoir.com/2008/12/05/221046.html
01:56 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
04 décembre 2008
1,4 millions
Nombre fractionnaire inférieur à deux; plus de 1, moins de 2; plus de un, moins de deux; grammaire française; orthographe d'accord.
- Selon lui, les quelque 1,4 millions d'électeurs québécois qui ont voté pour le Bloc ont droit au respect, comme tous les autres électeurs... (Antoine Robitaille, Guillaume Bourgault-Côté et Robert Dutrisac.)
En français, le substantif déterminé par un nombre fractionnaire inférieur à deux reste au singulier :
1,99 million de dollars.
2 millions de dollars.
Line Gingras
Québec
« Crise parlementaire à Ottawa – Harper divise les gens » : http://www.ledevoir.com/2008/12/04/220795.html
04:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
03 décembre 2008
Ils se sont parlés
Ils se sont parlés; elles se sont parlées; nous nous sommes parlés; se parler; accord du participe passé du verbe pronominal; grammaire française; orthographe d'accord.
- Les anciens chefs Jean Chrétien et Ed Broadbent se sont parlés à plusieurs reprises depuis jeudi... (Karine Fortin et Fannie Olivier, PC.)
- On ignore pour l'instant si Mme Jean et M. Harper se sont parlés récemment au sujet de la crise. (Fannie Olivier, PC.)
Il arrive que le participe passé du verbe pronominal s'accorde avec le sujet du verbe; mais il faut d'abord, pour cela, que le pronom réfléchi ait pour seule fonction d'indiquer la forme pronominale – qu'il soit comme agglutiné au verbe. Ce n'est pas le cas dans les deux phrases ci-dessus, où le pronom se est complément d'objet indirect. Les anciens chefs ont parlé à qui? L'un à l'autre. On ignore si Mme Jean et M. Harper ont parlé à qui? Même réponse.
Le participe passé s'accorderait toutefois, le cas échéant, avec le complément d'objet direct antéposé, c'est-à-dire placé devant le verbe :
Ces joyeux lurons se sont parlé longtemps, et nul ne sait toutes les bonnes blagues qu'ils se sont racontées!
Line Gingras
Québec
« L'opposition dit pouvoir former un gouvernement de rechange » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/200811/28/01-805409-lopposition-dit-pouvoir-former-un-gouvernement-de-rechange.php
« Les conservateurs ouvrent la porte à une prorogation » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/200812/01/01-806208-les-conservateurs-ouvrent-la-porte-a-une-prorogation.php
03:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
02 décembre 2008
Mettre en danger
- Qu'à cela ne tienne, selon Harper, ils pourraient mettre la relance en danger en étant trop gourmands. Des grèves pourraient mettre la stabilité du pays en danger. (Gil Courtemanche.)
J'essaierais de varier un peu :
Qu'à cela ne tienne, selon Harper, ils pourraient mettre la relance en danger en étant trop gourmands. Des grèves pourraient ébranler la stabilité du pays.
Qu'à cela ne tienne, selon Harper, ils pourraient entraver la relance en étant trop gourmands. Des grèves pourraient mettre en danger la stabilité du pays.
Line Gingras
Québec
« Cynisme et démagogie » : http://www.ledevoir.com/2008/11/29/219529.html
01:54 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 décembre 2008
Leurs politiques, vraiment?
Leurs ou ses; déterminant possessif; adjectif possessif; grammaire française.
- Le NPD accepte* plutôt d'appuyer les libéraux pendant deux ans en échange de la mise en œuvre de certaines de leurs politiques... (Manon Cornellier.)
À mon avis, le NPD souhaite en réalité que soient mises en œuvre certaines de ses politiques.
Line Gingras
Québec
* L'entente dont il s'agit a été conclue en Ontario en 1985.
« Les précédents sont rarissimes » : http://www.ledevoir.com/2008/11/29/219525.html
03:05 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
30 novembre 2008
Être cité sans citer
- Le groupe derrière les attaques coordonnées de Bombay mercredi soir, qui ont fait au moins 195 morts, est basé « en dehors » du pays, avait déclaré jeudi le premier ministre indien Manmohan Singh, cité par l'agence de presse indienne PTI, sans pour autant citer le Pakistan. (AFP.)
Le premier ministre est cité sans pour autant citer? (Et pourquoi devrait-on citer pour être cité?) Tâchons de dissiper la confusion :
... avait déclaré jeudi le premier ministre indien Manmohan Singh, cité par l'agence de presse indienne PTI; il n'avait cependant pas mentionné le Pakistan.
... avait déclaré jeudi le premier ministre indien Manmohan Singh, cité par l'agence de presse indienne PTI; il n'avait cependant pas montré du doigt le Pakistan.
Line Gingras
Québec
« Les terroristes s'étaient infiltrés à Bombay un mois avant l'attaque » : http://www.cyberpresse.ca/international/asie-oceanie/200811/29/01-805589-les-terroristes-setaient-infiltres-a-bombay-un-mois-avant-lattaque.php
00:05 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
29 novembre 2008
Un homme occupé
- Ce poste, qui était occupé par Rona Ambrose, n'est pas un ministère majeur sous le règne de Stephen Harper, qui s'occupe lui-même de ses relations avec les provinces. (Alec Castonguay et Hélène Buzzetti.)
... sous le règne de Stephen Harper, qui se charge lui-même de ses relations avec les provinces.
Line Gingras
Québec
« Verner aux Affaires intergouvernementales » : http://www.ledevoir.com/2008/10/30/213258.html
00:30 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 novembre 2008
Faire tapage d'une mère...
Faire tapage de quelqu'un; faire tapage de quelque chose; préposition; grammaire française; syntaxe du français.
- La presse nationale américaine fait grand tapage ces jours-ci d'une mère qui est partie de Floride pour se débarrasser de son fils de 12 ans au refuge du Nebraska. (Pierre Foglia, dans La Presse.)
Je trouve, dans les dictionnaires généraux que j'ai sous la main, faire tapage en plus de faire du tapage, faire beaucoup de tapage, mener tapage, mener grand tapage :
Le discours de réception de La Bruyère, qui fit bruit et même tapage. (Sainte-Beuve, dans le Petit Robert.)
On peut donc très bien écrire, à mon avis, faire grand tapage – au sens figuré du moins; toutefois, d'après les exemples que j'ai vus, cette expression et les expressions voisines ne construisent pas leur complément désignant l'objet du tapage au moyen de la préposition de, mais plutôt de la locution prépositive autour de :
On a fait beaucoup de tapage autour de ce divorce. (Petit Robert.)
Faire du tapage autour d'une affaire. (Lexis.)
Les feuilles de droite menaient tapage autour des manifestations faites par la Ligue des Patriotes devant la statue de Strasbourg. (Martin du Gard, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Le salon officiel a mené cette année grand tapage autour de ses héros. (Lhote, dans le Trésor.)
Je proposerais par conséquent :
La presse nationale américaine fait grand tapage ces jours-ci autour d'une mère qui est partie de Floride pour se débarrasser de son fils de 12 ans au refuge du Nebraska.
Line Gingras
Québec
« La fausse matante » : http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/pierre-foglia/200811/17/01-801687-la-fausse-matante.php
01:34 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
26 novembre 2008
Euphorie excessive?
Accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir; pluriel de milliard; grammaire française; orthographe d'accord.
- Mais, après le scrutin et l'euphorie qui l'a entourée, les Américains s'apprêtent à mesurer la distance entre le rêve Obama et sa réalité. (Marie-Christine Bonzom.)
L'euphorie ne s'est pas entourée elle-même : elle a entouré le scrutin. Or, il semble qu'on ne le répétera jamais assez, le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir ne s'accorde pas avec le sujet du verbe, mais avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe :
Mais, après le scrutin et l'euphorie qui l'a entouré...
- ... un déficit qui avoisine 1000 milliard de dollars et une dette publique qui, au moment où Barack Obama prendra ses fonction en janvier...
Je ne suis pas très forte en arithmétique, mais bon : mille milliards, c'est mille fois un milliard, non? Rappelons-nous que milliard est un substantif qui prend la marque du pluriel :
Des millions de soleils éclairent des milliards de mondes. (Voltaire, dans le Petit Robert.)
Line Gingras
Québec
« Après l'euphorie de mardi » : http://www.ledevoir.com/2008/11/08/214839.html
04:27 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
25 novembre 2008
Raz-le-bol
Raz-le-bol ou ras-le-bol; orthographe.
- Raz-le-bol (titre d'un article de Gil Courtemanche)
Monsieur Courtemanche écrit ras-le-bol cinq fois dans son article. Je ne vais pas lui reprocher ces répétitions, justifiées en l'occurrence; seulement, j'ai du mal à comprendre que l'on ait trouvé moyen de confondre, dans le titre, ras-le-bol et raz-de-marée.
Line Gingras
Québec
« Raz-le-bol » : http://www.ledevoir.com/2008/11/22/217930.html
00:05 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
22 novembre 2008
Cela va de soit
Cela va de soit ou cela va de soi; aller de soit ou aller de soi; orthographe.
En lisant un article dans le site Internet du Devoir, je suis tombée jeudi (20 novembre) sur un message publicitaire de la société Cogeco :
... Cela va de soit, non?
Eh bien non, cela ne va pas de soit : la locution s'écrit cela va de soi, sans « t ». Consulter par exemple le Petit Robert ou le Multidictionnaire, à l'article « soi ».
Je n'ai pas revu cette annonce depuis; bravo si on l'a déjà retirée!
Line Gingras
Québec
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21 novembre 2008
Leur grâcieuse hospitalité
Grâcieuse ou gracieuse; grâce et gracieux; accent circonflexe; orthographe.
- De son côté, la porte-parole du vice-président élu a rapporté que « les Biden remercient les Cheney pour leur accueil et leur grâcieuse hospitalité ». (AFP.)
« Me ferez-vous la grâce d'accepter cette invitation? » aurait pu demander l'actuel vice-président à son successeur. Mais en quittant monsieur et madame Cheney, on ne saurait les remercier que pour leur gracieuse hospitalité – sans accent circonflexe.
Line Gingras
Québec
« Le futur vice-président Joe Biden reçu par Dick Cheney à sa résidence » : http://www.cyberpresse.ca/dossiers/presidentielle-americaine/200811/13/01-800524-le-futur-vice-president-joe-biden-recu-par-dick-cheney-a-sa-residence.php
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